Les boulangers qui ne cessent de réclamer la revalorisation de leur marge bénéficiaire n'ont pas eu gain de cause. A l'issue de la rencontre qui s'est tenue hier lundi, entre le ministre du Commerce et la Fédération nationale des boulangers ainsi que l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), leurs revendications ont été mises en attente, jusqu'à l'obtention d'une décision du Premier ministre. L'UGCAA assure qu'aucune décision concrète n'a été prise. Selon son secrétaire général et porte-parole, Hazab Benchohra, le ministre du Commerce s'est contenté de prendre note de leurs préoccupations, avant de promettre de les soumettre au Premier ministre. Il s'étonne d'ailleurs et dénonce cette lenteur quant à l'étude des revendications de ces professionnels. «Soumettre ces revendications au Premier ministre était prévu depuis longtemps. Je ne comprends pas pourquoi ils ont pris tout ce retard», peste-t-il. Cette deuxième réunion du ministre du Commerce avec les représentants des boulangers et des commerçants a vu la participation des ministères du Travail, de l'Intérieur, de l'Agriculture, de l'Industrie, et des Finances. Une rencontre sur laquelle les boulangers ont porté beaucoup d'espoir et s'attendaient, d'ailleurs, à ce que leur principale revendication, celle de revoir à la hausse le prix de la baguette de pain ordinaire dont la composante essentielle est la farine subventionnée par l'Etat, soit satisfaite. Pour le moment, les boulangers sont toujours dans le pétrin. Au grand bonheur des consommateurs, qui profiteront encore du prix de la baguette de pain ordinaire à dix dinars. Rym Nasri