Le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie estime que l'Algérie est en train de connaître une décrue des contaminations de la Covid-19. L'Algérie, dit-il, est en phase de dépasser le pic de la 4e vague. Le pays risque, cependant, de connaître de nouvelles vagues de ce virus d'où l'intérêt de se faire vacciner. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) - Depuis quelques jours, le nombre des nouvelles contaminations à la Covid-19 est en dessous de la barre des 1 000 cas positifs par jour. Avons-nous enfin dépassé la quatrième vague ? Pas encore, assure le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie. Nous sommes donc toujours en pleine quatrième vague mais on s'apprête plutôt à sortir du pic. «Selon les chiffres des nouvelles contaminations et le nombre des hospitalisations, c'est vrai que le nombre est en train de descendre, mais selon les données que nous avons, notamment celles relatives aux nouveaux variants, nous pouvons dire que nous sommes en phase de sortir de la période du pic», a précisé Fawzi Derrar lors de son passage, hier, sur une chaîne de télévision privée. Une note positive, cependant, puisque, selon le DG de l'IPA, même si nous n'avons pas encore dépassé la 4e vague, «le pire reste derrière nous». Mais il est impératif, dit-il, que la population adhère à la campagne de vaccination. L'Organisation mondiale de la santé, rapporte ce responsable, a déclaré mercredi dernier que les pays ayant enregistré un fort taux de vaccination, comme c'est le cas en France et aux Etats-Unis, commencent à sortir de la pandémie. Un taux important de vaccinés est l'un des facteurs qui nous permettrait de sortir définitivement de la phase de pandémie vers la phase endémique, souligne le DG de l'IPA. Selon lui, c'est vrai que les vaccins actuels anti-Covid n'évitent ni la contamination ni la transmission du virus. Cependant, précise-t-il, une personne vaccinée est protégée à hauteur de 60% contre le risque de se retrouver dans les services de réanimation. Une personne vaccinée avec trois doses est, quant à elle, protégée à hauteur de 90%. C'est pourquoi, dit-il, «le retour à la vaccination est primordial». Il a rappelé que seuls 30% de la population éligible à la vaccination s'est fait vacciner. Or, l'objectif, dit-il, c'est d'arriver, au moins, à 60% pour atteindre l'immunité collective. Derrar rappelle qu'il n'y a aucune raison de ne pas se faire vacciner et donne comme preuve le pourcentage de zéro décès enregistré en raison du vaccin contre le Covid dans le monde. 10 milliards de doses de vaccins, souligne-t-il, ont été distribuées à travers le monde et il n'y a eu aucun décès dû au vaccin. La vaccination reste la seule solution, rappelle ce responsable, pour éviter la hausse du nombre des contaminations et des décès. D'autant que le DG de l'IPA n'exclut pas l'apparition de nouvelles vagues de virus dans les mois à venir. S. A.