Selon le ministre de la P�che et des Ressources halieutiques, Abdallah Khenafou, l�interdiction de l�exportation du poisson de large consommation n�est encore qu�au stade de la r�flexion et aucune d�cision n�a �t� prise pour le moment. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Intervenant hier � l�occasion de la deuxi�me �dition des assises nationales de la p�che et de l�aquaculture, le ministre de la P�che a tenu � pr�ciser qu�une telle d�cision n�cessitait d�abord un d�bat intersectoriel. �Nous sommes toujours en train de r�fl�chir sur la question, mais il faut savoir que c�est seulement le poisson de large consommation, tels la sardine et les anchois, que nous pouvons interdire � l�exportation�, a-t-il soulign�. Concernant les esp�ces de poissons nobles, tel que la crevette, la sole, la daurade� Le ministre a affirm� que ces produits continueront � �tre export�s, afin de permettre la couverture des importations de poissons de large consommation. Ainsi, le ministre a clairement signifi� qu�il s�agira plus de la mise en place d�un syst�me de r�gulation des importations que d�une interdiction. S�agissant des conserveries de poissons, Abdallah Khenafou a soulign� que ce secteur accuse actuellement beaucoup de retard. La raison, selon lui, est principalement la raret� du poisson, ce qui fait qu�il est g�n�ralement propos� � des prix tr�s �lev�s aux transformateurs. La solution, aux yeux du ministre, consiste, dans un premier temps, en le recours aux eaux internationales. �Il faut � mon sens chercher d�autres pistes de coop�ration, notamment la procuration de licences de p�che pour les p�cheurs alg�riens, au niveau des pays qui ont d�j� sollicit� l�Alg�rie, � l�exemple de la Mauritanie, le Mozambique et la Guin�e�, a-t-il indiqu�. Par ailleurs, et interrog� sur les conditions socioprofessionnelles des p�cheurs, telles que la s�curit� sociale et autres, le ministre a indiqu� qu�on ne peut pas parler pour l�instant de l�aide de l�Etat si les p�cheurs ne se sont pas encore constitu�s dans une structure bien organis�e. �Il ne faut pas seulement chercher la solution � ce probl�me au niveau du minist�re de la P�che, les p�cheurs ont aussi leur part de responsabilit� et doivent d�abord commencer par s�organiser�, a-t-il ajout�. Enfin, M. Khenafou a soulign� que depuis son installation � la t�te du d�partement de la p�che, en mai 2010, il a pu prendre acte des points forts et faibles du bilan de l�activit� du secteur durant les cinq derni�res ann�es, qu�il a qualifi� de globalement positif, avant d�affirmer que ses priorit�s consistent dans le recensement des ressources du secteur, afin de mieux projeter les investissements � l�avenir. M. M. AQUACULTURE Les investisseurs �trangers ind�sirables Pour le ministre de la P�che et des Ressources halieutiques, Abdallah Khenafou, il est encore t�t pour �valuer le d�veloppement de l�aquaculture en Alg�rie, car il s�agit d�un cr�neau fra�chement adopt�. Ainsi, l�Alg�rie, qui compte actuellement 450 points d��levages d�esp�ces aquatiques, pr�voit, selon les pr�cisions du ministre, la cr�ation d�autres points d��levage. Cependant, l�adh�sion des investisseurs est plus que n�cessaire. �Notre d�fi, aujourd�hui, est de trouver des investisseurs, car il faut savoir que le secteur ne peut pas investir seul dans le domaine de l�aquaculture. Le d�partement de la p�che pr�voit ainsi un syst�me de vulgarisation de ce proc�d� d��levage, car nous avons absolument besoin de bailleurs de fonds�, a-t-il soulign� tout en �loignant la possibilit� de recourir � l�investissement �tranger. �Nous avons eu assez de mauvaises exp�riences avec les investisseurs �trangers. La technologie dans ce domaine n�est pas tr�s compliqu�e et nous pr�f�rons des investisseurs alg�riens et il suffit juste de les trouver et les convaincre�, a-t-il ajout�. M. M. R�CUP�RATION DES PORTS DE P�CHE La priorit� de Abdallah Khenafou La r�cup�ration des ports de p�che sous la banni�re du minist�re de la P�che et des Ressources halieutiques semble beaucoup pr�occuper Abdallah Khenafou. Ainsi, ce dernier a beaucoup insist� sur ce point au cours de la deuxi�me �dition des assises nationales de la p�che et de l�aquaculture, allant jusqu�� qualifier d�anormal que les ports de p�che d�pendent toujours d�un autre d�partement. �Je trouve illogique que notre d�partement intervienne dans le secteur de la p�che sans qu�il ait un droit de regard sur les ports de p�che qui repr�sentent la base de l�activit�, a-t-il soulign� tout en pr�cisant que cette question sera fermement pos�e au niveau du gouvernement dans les prochains jours.