Par Mourad N. Entre la t�l� et le cin�ma, c�est l�embarras du choix qui est offert au lambda qui veut revisiter l�histoire et ses nuits noires dues � la guerre et � ses atrocit�s. Date marronnier, le 17 Octobre aura donc inspir� France 3 qui diffusait pour la premi�re fois en prime time le t�l�film d�Alain Tesma Nuit noire, produit en 2005. On y aura vu une police fran�aise, 15 ans apr�s la lib�ration de 1945, encore fasciste. Des ratonnades aux passages � tabac syst�matiques, le climat de guerre civile n�avait nul besoin de sous-titre et c�est le tristement c�l�bre Maurice Papon qui en prendra pour son grade de pr�fet de police tout au long du t�l�film. Fond� sur une multiplicit� de points de vue, le sc�nario �crit � plusieurs mains (dont celle de Patrick Rotman, le sp�cialiste du genre) �chappe au manich�isme � combien colonial. Nuit noire replace en effet les �v�nements dans leur contexte, ne polarise pas sur la seule nuit du 17 Octobre 1961 et s�attache aux suites de la r�pression polici�re. La sentence de De Gaulle �c�est secondaire mais inacceptable� se passe de commentaire mais c�est en privil�giant la reconstitution historique que le t�l�film sera tomb� dans le travers des clich�s. Certes, les victimes y sont clairement identifi�es, mais transform�s en arch�types, les personnages ne semblent exister que pour illustrer l�aspect choc sans consistance humaine. Une n�buleuse FLN qui contraint les FMA (fran�ais musulmans alg�riens) � la cotisation, qui abat de sang froid un compatriote voulant se d�filer, qui fait la part belle aux �porteurs de valises�, etc. ne d�veloppe aucunement les amorces d�histoires parall�les et c�est sur sa faim que sera rest� le scotch� la fin du t�l�film. La m�me faim que celle ressentie sur Canal Alg�rie qui resservait la m�me heure, l�ind�crottable litanie de longs t�moignages sans relief. Mais l�, c�est une autre paire de manches incapable de revisiter l�histoire avec un sc�nario digne de ce nom. Ne remuons pas, encore une fois, le couteau dans la plaie et gardons tout de m�me le souvenir d�une excellente interpr�tation livr�e par les Athmane Khelif, Clotilde Courou, Talel Naciri ou Ouassini Embarek de cette Nuit noire. Art�, le tragicomique L�autre escale, sur le m�me th�me de l�histoire et ses nuits noires, aura �t� sur Art� le lendemain. Le film de Roberto Benigni le bien nomm� italien, La vie est belle, est avant tout une fable noire. D�port�, durant la Seconde Guerre mondiale, avec sa femme et son petit gar�on, Guido (Roberto Benigni) n�a qu�une id�e : les aider � tenir le coup et cacher la triste v�rit� � son fils. Pour ce faire, il explique � son bambin que ce s�jour est un jeu de survie au terme duquel on peut gagner un char, un vrai. Dr�le et comique � la fois, le film distille, toutefois, une �motion poignante o� se condense tout le d�sespoir d�un p�re fuyant la r�alit� et se r�fugiant dans une histoire tragicomique. Le clown s�imagine ainsi tenir en respect la barbarie nazie. Ce choix assum� et revendiqu� par Roberto Benigni aura fait couler beaucoup d�encre � la sortie du film en 1998. Il en est qui estiment qu�on ne peut pas rire de tout et de n�importe quoi et il en est qui insistent sur la r�ussite du cin�aste et son habilet� � �viter les facilit�s d�une dramatisation � outrance. Toujours est-il que La vie est belle(prim� � Cannes) revisite de fort belle mani�re l�univers des camps de concentration le temps d�une fable o� la gestuelle tout autant que le talent de l�acteur- r�alisateur restent inimitables. Vu ou revu pour la �ni�me fois, ce film est de ceux que l�on d�vore avec des yeux amoureux. Des yeux qui ne manqueront pas de s�attarder ce soir sur le m�me signale d�Art�. La haine y sera, version Mathieu Kassovitz. Sorti il y a une quinzaine d�ann�es, ce film est encore d�actualit� puisqu�il trempe dans l�univers des banlieues parisiennes (cit� des Muguets�), celui des bavures polici�res, le tout en noir et blanc. Bien servi par les Sa�d Taghmaoui, Vincent Cassel, Hubert Kound� ou Karim Belkhadra, ce film d�peint sans concession aucune les interrogatoires humiliants dans les commissariats de police, les banlieusards franchouillards et le mal-�tre d�une jeunesse issue de l�immigration. Sur la lign�e de ce que chante la rappeuse Diam�s (belle vir�e sur Alger�) Kassovitz aurait mis la puce � l�oreille de Sarkozy et de son petit ministre Besson charg� d�orienter le d�bat sur l�identit� fran�aise. Apr�s avoir vu ce film, le scotch� comprendra que la haine, que les haines ne sont jamais gratuites au pays des nuits noires et du bonheur illusoire� Histoire de voir dans le noir, en quelque sorte. M. N. Farsi 1 : la cha�ne qui inqui�te le pouvoir iranien La cha�ne de t�l�vision Farsi 1, qui �met depuis Duba�, rencontre en Iran un succ�s qui commence � inqui�ter s�rieusement les autorit�s � m�me si elle propose des programmes de divertissement et non politiques. Farsi 1, diffus�e depuis un peu plus d'un an, fait d�sormais partie du tissu social iranien, et ses �missions sont suivies avec assiduit� dans tout le pays, jusque dans les villages les plus recul�s. Dans les magasins et les transports publics, on discute des derniers rebondissements survenus dans la s�rie am�ricaine 24 heures chrono. Second Chance, une s�rie am�ricaine tourn�e � Miami, fait un carton, si bien que certaines femmes se coiffent maintenant � la fa�on de l'une de ses h�ro�nes. C'est que Farsi 1, avec son cocktail de s�ries m�lodramatiques, romantiques, polici�res et comiques, offre aux Iraniens une plong�e rare dans le quotidien d'autres pays du monde. Les services de douanes iraniens font �tat depuis quelques mois d'une augmentation spectaculaire des saisies de r�cepteurs satellites de contrebande � c'est dire la popularit� de la cha�ne. Car les paraboles et les r�cepteurs sont interdits en Iran, et quiconque a install� un de ces appareils chez lui risque une amende. Certains Iraniens �mettent l'hypoth�se que le gouvernement tol�re Farsi 1 parce que sa programmation essentiellement tourn�e vers le divertissement est d�pourvue de contestation politique et vient opportun�ment distraire les habitants des probl�mes que conna�t leur pays. Ce n'est pourtant pas le cas, � en croire les nombreuses offensives lanc�es par diverses franges de l'establishment. Pour certains responsables officiels, Farsi 1 est la toute derni�re arme des ennemis occidentaux de l'Iran dans cette guerre de la pens�e qu'ils livrent pour saper la R�publique islamique. Source : TS.com- http://directmatin.directmedia.fr Les cha�nes de Canal+ arrivent sur la console Xbox 360 de Microsoft Pr�sent � Paris pour les Microsoft Days, Steve Ballmer, P-dg de Microsoft, a tenu jeudi dernier une conf�rence de presse pour pr�parer l'arriv�e prochaine du syst�me Kinect sur la console Xbox 360. Bertrand Meheut, pr�sident du groupe Canal+, �tait invit� afin de d�voiler une nouvelle fonction bient�t disponible pour tous les abonn�s Canal+ : l'acc�s aux diff�rentes cha�nes du groupe (Canal+ et CanalSat), en direct, directement sur la console connect�e � l'internet. �Microsoft et Canal+ sont d�j� partenaires depuis un peu plus d'un an en proposant Canal+ � la demande, Foot+ et CanalPlay directement depuis l'interface de la console Xbox 360.� Steve Ballmer a pr�cis� que ces nouveaut�s seraient compatibles avec le syst�me Kinect qui permet de commander la console par les gestes et la voix. Dora l'exploratrice part en guerre contre Nickelodeon Caitlin Sanchez, une adolescente de 14 ans, ancienne voix du personnage de Dora l�exploratrice aux Etats-Unis, va intenter un proc�s � Nickelodeon, producteur du programme. Le motif ? Apr�s deux ans de travail au service de Dora, la jeune fille, devenue adolescente, s�est fait virer : les producteurs ont expliqu� que sa voix ne correspondait plus au personnage. Et ce n�est pas tout. La jeune fille, ses parents et son agent auraient eu droit � une vingtaine de minutes pour signer le contrat et cela, sans la pr�sence d�un avocat. Alors qu�elle devait toucher plus de 5 000 dollars par �pisode et un certain pourcentage sur les b�n�fices du programme, il appara�t qu�elle a �t� nettement sous-pay�e. La formulation des clauses du contrat �tait alambiqu�e. Pour l�avocat de l�adolescente, les dommages reviennent � plusieurs millions de dollars. The Hollywood Reporter rappelle qu�il est courant que les acteurs signent des contrats vici�s, alors pourquoi cette affaire est-elle � prendre au s�rieux ? Selon l�avocat de Caitlin Sanchez, le contrat n�a jamais �t� soumis � l�accord d�un tribunal et c�est le cas pour beaucoup d�accords incluant des mineurs � Hollywood. En France, si le mineur a moins de seize ans, la signature du contrat est soumis � une autorisation pr�alable de l�autorit� administrative. A d�faut, il est consid�r� comme nul. Une condition qu�il n�est pas n�cessaire de respecter aux Etats-Unis.