Avec son style de jeu, Lamouri Djediat demeure l�un des joueurs le plus �l�gant du championnat. Il faut dire qu�avec sa vision du jeu, ses dribbles et ses passes en contre-pied, il rappelle un certain Belloumi. D�ailleurs, il avait m�me int�gr� la s�lection sous l��re Sa�dane mais une m�chante blessure et une forte m�sentente avec l�ex-coach de l�ESS, Zekri, l�ont �loign� des terrains pendant quelques mois. Aujourd�hui, il rena�t � Chlef et son superbe coup franc face au MCO en est la parfaite illustration. Confessions, sans nuances, d�un joueur qui avance. Le Soir d�Alg�rie : Vous �tes moins m�diatis� � Chlef que lorsque vous �tiez � S�tif. Pourquoi n��tes-vous pas rest� � l�ESS ? Lamouri Djediat : Vous savez bien qu�� S�tif, j�avais un probl�me avec l�entra�neur Zekri et en plus mes relations avec les supporters se sont d�t�rior�es. A partir de l�, je ne pouvais pas rester l�-bas. Quant � Chlef, c�est le mektoub. Au d�part, je ne me voyais pas du tout �voluer � Chlef et finalement j�y suis. Dieu merci, on fait un parcours remarquable en championnat. Justement, lors du premier match de championnat, l�ASO Chlef s�est effondr�e � B�ja�a avant de r�aliser un bon parcours. Une explication ? Au premier match contre B�ja�a, je n�y �tais pas, mais l�explication est claire. A l�intersaison, il y a eu l�arriv�e de huit nouveaux joueurs et leur int�gration ne pouvait se faire que progressivement. Ensuite, on a retenu les le�ons de cette d�faite et elle nous a servi finalement. Quel est l�objectif de l�ASO Chlef cette saison ? Nous voulons une place parmi les cinq premi�res et nous n�avons pas la pression du titre. Mais le fait d�occuper la deuxi�me place derri�re l�ESS vous fait penser au titre. Pour remporter un titre, il faut d��normes moyens financiers. Je pense que l�ASO Chlef n�est pas la JSK ou l�ESS qui sont de grosses cylindr�es avec de gros moyens. Mais bon, on va tenir notre r�le d�outsider jusqu�au dernier match du championnat et si le titre nous tend les bras, il sera le bienvenu. Aucun joueur ne peut refuser un sacre. L�ASO Chlef a une �quipe qui a fi�re allure avec un super gardien, Ghalem, et un attaquant redoutable comme Soudani� Oui, je suis d�accord avec vous, il y a aussi Abdeslem, Zazou et les autres et il ne faut pas oublier que nous avons un grand entra�neur en la personne de Meziane Ighil qui n�est plus � pr�senter. Lui, c�est un Monsieur. Et avec Ighil, vous vous entendez bien ? Durant toute ma carri�re, je n�ai jamais eu de probl�mes avec un entra�neur � l�exception de Zekri. Vous avez int�gr� l��quipe nationale avec Sa�dane et aujourd�hui pensez-vous que les bons r�sultats de Chlef pourraient vous aidez � y retourner ? Effectivement, j�ai eu l�occasion de jouer en �quipe nationale puis j�ai �t� bless� et �cart�. Ensuite, apr�s cinq mois d�indisponibilit�, j�ai �t� confront� � des probl�mes avec Zekri, et maintenant je revis et je reviens peu � peu avec Chlef. J�esp�re atteindre mon niveau de forme rapidement. Quant � l��quipe nationale, je ne d�sesp�re pas d�y retourner un jour. Un commentaire sur le d�part de Sa�dane de l�EN ? Je ne suis pas du genre � tirer sur un entra�neur apr�s son d�part. Moi, je dis que Rabah Sa�dane reste un tr�s grand entra�neur qui a beaucoup apport� au football alg�rien. C�est un homme que je respecte �norm�ment et je trouve dommage qu�il soit sorti par la petite porte et sous les critiques de certains alors qu�il a r�ussi � faire qualifier l��quipe nationale � la phase �liminatoire de la Coupe du monde apr�s 24 ans d�absence. L�ESS est actuellement driv�e par un Italien que vous aviez connu. Etes-vous pour ou contre les techniciens nationaux ? Il y a des bons et des mauvais partout. En Alg�rie, il y a de tr�s bons entra�neurs comme celui par exemple que nous avons � Chlef. On sent qu�il est pr�sent, qu�il a de l��coute et, il fait ce qu�il pense alors que d�autres font ce que leur demandent les dirigeants ou les supporters. Mais pour la s�lection nationale, faut-il un �tranger ou un local, selon vous ? Personnellement, je suis pour un local qui a une forte personnalit� comme Ighil. Je pense que c�est bien d�avoir confi� la s�lection nationale � Benchikha qui est un entra�neur avec lequel je n�ai pas travaill� mais qui sait ce qu�il fait et qui a prouv� qu�il �tait comp�tent. Maintenant, je pense qu�il faut lui laisser le temps de travailler. En France, il y a des clubs pros qui ont opt� pour le synth�tique. En tant que joueur, �tes-vous pour ou contre le tartan ? Il n�y a pas mieux que le naturel. Le football est n� sur du gazon naturel et l�id�al c�est de le pratiquer sur une surface d�origine. Suivez-vous toujours le parcours du PAC ? Oui bien s�r, d�autant plus que j�ai d�excellentes relations avec le pr�sident du PAC, Zetchi. Le PAC souffre en ce d�but de saison en Ligue 2. C�est normal, parce que l��quipe perd ses meilleurs �l�ments � chaque saison. Et un certain Tedjar qui est � la JSK. Croyez-vous qu�il m�rite une place en s�lection ? J�ai eu l�occasion d��voluer aux c�t�s de Tedjar au PAC et je dois dire qu�il a d��normes qualit�s. Je peux m�me m�avancer et affirmer qu�il est actuellement meilleur que certains qui ont �t� appel�s en s�lection. En tout cas, moi je lui conseille d��tre patient et je lui souhaite d�int�grer la s�lection nationale le plus vite possible.