Des dizaines de citoyens du village Cheurfa, en majorit� des jeunes surexcit�s, ont bloqu� hier, d�s 6h30 du matin, la RN 71 reliant Azazga � A�n El Hammam au niveau de l�embranchement de Cheurfa, � 1 km d�Azazga. La route a �t� barricad�e � l�aide de pierres et de pneus br�l�s. Les voyageurs venant de l�est ou s�y dirigeant ont �t� contraints, soit de rebrousser chemin, soit de parcourir un tron�on � pied avant d�embarquer dans des v�hicules stationn�s des deux c�t�s des barricades en flammes. Les policiers se tenaient � une distance respectable de la sc�ne. Selon les porte-parole des manifestants, cette action muscl�e, qui aurait eu l�adh�sion des villages riverains, a �t� d�cid�e en assembl�e villageoise. Elle fait suite, selon eux, au marasme subi par les citoyens et d�, entre autres, � l��tat des routes (les automobilistes mettraient pr�s d�une heure pour joindre Cheurfa, � 2 km d�Azazga), au probl�me d�assainissement des eaux us�es qui traversent, toujours selon eux, les villages, l�absence d��lectricit�, de gaz, de trottoirs, ce qui met constamment en danger les coll�giens et les lyc�ens de ce village de 12 000 habitants. Fustigeant �l�absence de l�Etat� devant leurs �probl�mes r�currents�, leur col�re est dirig�e prioritairement contre les autorit�s locales accus�es de laxisme. Ni le P/APC ni le chef de da�ra ne sont, en effet, �pargn�s par les manifestants. Au premier, ils reprochent son �manque d��coute �, soutenant que leurs nombreuses revendications sont toujours rest�es lettre morte. Mais ce qui a, semble-t-il, fait sortir les manifestants de leurs gonds, c�est cette petite phrase du chef de da�ra qu�ils accusent de d�fier leur village en soutenant que �ce n�est pas 12 000 habitants qui m��branleront�. Une fin de non-recevoir aurait �t� signifi�e au P/APC et au commissaire qui se sont d�plac�s sur les lieux, affirment les manifestants. En contrepartie de la lev�e des barricades, les manifestants exigent la venue du wali. Au premier magistrat de la wilaya, ils comptent remettre une plateforme de revendications et d�noncer la mani�re avec laquelle est g�r�e, selon eux, la localit�.