La capitale avait hier la gueule de bois. Les Alg�rois avaient du mal � immerger. Les rues sont rest�es d�sertes et sales. Les commer�ants n��taient pas nombreux � avoir repris leurs activit�s. Hormis certains quartiers, Alger �tait hier une ville morte. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - La tradition a �t� respect�e. Deux jours apr�s la c�l�bration de l�A�d, l�activit� �tait toujours au ralenti. Dans certains quartiers, les rues �taient carr�ment d�sertes. La rue Hassiba-Ben- Bouali, d�habitude tr�s anim�e, �tait hier vide. Pratiquement aucun magasin n��tait ouvert. Tr�s peu de personnes arpentaient l�art�re, � l�exception de quelques familles enti�res esp�rant arr�ter un taxi. Un challenge au regard du nombre insignifiant de taxis ayant assur� le service. Pour se d�placer, il fallait se rabattre sur le transport public. L�Etusa a assur� ses dessertes normalement, contrairement aux transporteurs priv�s qui ont majoritairement brill� par leur absence. Les stations du 1er-Mai et de la place des Martyrs, d�habitude grouillants de monde, �taient �trangement vides hier. Beaucoup d�usagers attendaient d�sesp�r�ment de pouvoir trouver un moyen de transport. Quartier habituellement anim�, Belouizdad est rest� fid�le � son image avec des marchands ambulants qui, en d�pit des f�tes, �taient � leurs postes proposant comme de coutume toutes sortes de produits. Le pain s�est, cependant, fait rare. Des files d�attente se sont form�es devant plusieurs boulangeries. Les boulangers, visiblement non intimid�s par les menaces du minist�re du commerce, ont baiss� rideau, pi�tinant le principe de service public qu�ils sont cens�s respecter. Autre quartier, autre p�nurie : celle du lait. Devant plusieurs �piceries, d�interminables cha�nes se sont form�es avant m�me l�arriv�e du distributeur de lait Bab-El-Oued. Le quartier s�est singularis� hier par une ambiance particuli�re. La majorit� des commerces y �taient ouverts. Beaucoup de personnes d�ambulaient sur l�avenue principale. Aux Trois- Horloges, le march� aux puces �taient au rendez-vous. M�me par un vendredi succ�dant aux f�tes de l�A�d, difficile d�y circuler facilement en voiture. Les pi�tons, toujours aussi indisciplin�s, font la concurrence aux voitures, pr�f�rant bouder les trottoirs. M�me les vendeurs de brochettes n�ont pas ch�m� hier. Mais Bab-El- Oued reste une exception. Le reste des quartiers de la capitale �tait plong� dans une incroyable l�thargie qui devrait durer encore aujourd�hui. Beaucoup de personnes ayant effectu� le d�placement vers les autres villes n�ont pas pr�vu de rentrer avant aujourd�hui. Une aubaine pour les automobilistes qui battent des records en effectuant des trajets � Alger en dix minutes, alors qu�ils mettent d�ordinaire une heure pour arriver � destination.