En m�me temps da�ra et commune, Oum Toub, � une cinquantaine de kilom�tres du chef-lieu de wilaya, est l�exemple m�me du retard dans le d�veloppement local. Sans exag�ration aucune, et ce, bien que son nom soit indissociable du barrage de Guenitra � 96 337 hm3, volume arr�t� au 30 septembre 2010 � qui alimente Skikda, la zone industrielle et le p�rim�tre d�irrigation de Safsaf (secteur II et IV). Le seul fait de la citer �quivaudrait � pointer du doigt toutes les formes de marginalisation que peut subir une r�gion. Elle compte pr�s de 40 000 habitants, clo�tr�s dans un espace de 179 km2 empreint d�une multitude de lacunes. Le cri de d�tresse lanc� par les repr�sentants de la soci�t� civile en a r�v�l� les plus importantes. C��tait lors d�une rencontre tenue jeudi au CEM, � l�occasion d�une visite d�inspection et de travail effectu�e par le wali, Mohamed Bouderbali. Les sempiternels probl�mes des routes et ceux de l�am�lioration urbaine ne sont rien devant les autres d�gradations du cadre de vie des citoyens. Un citoyen rapporte : �On a une polyclinique, en v�rit� une salle de soins dont la r�novation n�a touch� que l�enseigne. On �vacue nos malades par le biais d�un �prouvant escalier. Nous sommes 4, une femme m�decin, une infirmi�re, un gardien et un chauffeur, affect�s r�guli�rement � cette t�che incongrue. R�cemment, pour transporter une personne ob�se, il nous a fallu l�aide d�une 5e personne, une sage-femme. Deux ambulances, dont une offerte par un g�n�reux donateur, nous servent � transf�rer les malades vers d�autres polycliniques. Aussi bizarre soit-il, Oum Toub enregistre le plus grand nombre des admissions, consultations et interventions au sein de l��tablissement public de sant� de proximit� de A�n Kechra qui couvre 8 communes. N�est-il pas logique qu�elle soit dot�e d�une polyclinique digne de ce nom ?� Ne se limitant pas � la seule critique n�gative, les repr�sentants de la soci�t� civile ont propos� aux autorit�s comp�tentes, surtout au wali et au chef de da�ra d�Oum Toub, la transformation d�un centre culturel abandonn� en une polyclinique. La �d�portation� massive de la population ne concerne pas seulement les soins m�dicaux, mais elle touche davantage les autres services dont ont besoin les usagers. �On paye nos imp�ts � Tamalous et on r�clame pour nos probl�mes d��lectricit� aupr�s de l�agence de Sonelgaz de Sidi Mezghiche. Concernant l�approvisionnement touchant l��nergie �lectrique, nous subissons r�guli�rement des perturbations, d�o� notre demande de nous disposer d�une agence tout pr�s.� Les anomalies � Oum Toub sont l�gion. La ville du barrage n�est pas bien aliment�e en eau ! Guenitra, le plus grand des 4 dont dispose la wilaya, dispose actuellement d�une capacit� de stockage de 117 millions de m3 sur les 315 millions stock�s � Skikda. L�apport annuel moyen de ce barrage est de 55 hm3/an. Oum Toub est pourvue en ce pr�cieux liquide � raison de trois fois par semaine. L�apport pomp� de la station de traitement est partag� avec la commune de Sidi Mezghiche. Selon le directeur g�n�ral de l�unit� de Skikda de l�Alg�rienne des eaux, Mohamed Bouzitoune, le premier semestre 2011 sera la fin du calvaire : la distribution d�AEP sera quotidienne. Ceci sera concr�tis� � la faveur de la r�ception pr�vue de la station de traitement ainsi qu�� la r�alisation de 15 km de r�seau de distribution et de 16 km de refoulement. En mati�re de logement, 100 unit�s � caract�re social, programme 2001, sont en voie d�ach�vement. Seulement, comme c�est de coutume en mati�re de priorisation de d�marches, les r�seaux divers seront r�alis�s incessamment. Comme quoi, on a mis les b�ufs avant la charrue ! La direction de l�urbanisme et de la construction a �t� instruite pour l��tablissement de tous les dossiers d�ex�cution. 140 autres unit�s sont en voie d��tude. Parmi elles, 80 ont �t� d�localis�es de la commune de Skikda, initialement pr�vues au niveau de la briqueterie ouest, pr�s du nouvel h�pital, et destin�es au relogement des habitations pr�caires jouxtant cet �difice. La cause invoqu�e par le directeur g�n�ral de l�OPGI, Kamel Ben Ali, est li�e aux glissements de terrain survenus � Djebel M�Siouene. La gadoue est pr�dominante en hiver. Un habitant r�sume cette situation ironiquement : �A Oum Toub, nous portons les bottes jusqu�au 15 juin. Pour les f�tes de mariage, on est oblig� de les c�l�brer durant la p�riode comprise entre le 15 juin et le 15 ao�t, sinon on ne peut sortir bien habill�s de nos demeures.�