Mohamed Allalou est le dernier m�daill� olympique alg�rien (c'�tait � Sydney en 2000). On a profit� de sa pr�sence � la derni�re CAN en tant que consultant de la Radio natonale pour faire un point sur la situation du noble art en Alg�rie. Le Soir d�Alg�rie : Vous �tes le dernier m�daill� olympique alg�rien. Qu'avez-vous fait de votre m�daille? Mohamed Allalou : Elle est bien rang�e dans une armoire chez moi. Vous �tiez consultant de la Cha�ne III au cours de la CAN de boxe. Comment avez-vous v�cu cette nouvelle exp�rience ? C'�tait une belle exp�rience et j'ai beaucoup aim� commenter cette comp�tition, et j'aimerais bien poursuivre ce travail de consultant aupr�s de la radio. Comment jugez-vous le niveau de cette CAN ? Je dirais qu'il a �t� moyen et seuls des pays comme l'Alg�rie, le Maroc et la Tunisie ont relev� le niveau. Il faut dire que les meilleurs boxeurs africains n'�taient pas pr�sents ? C'est vrai, il faut le reconna�tre, on a not� l'absence du Cameroun, du Nigeria et de l'Afrique du Sud. Il faut souligner que pour certains pays africains, cette CAN n'�tait pas tr�s importante du fait qu'elle n'est pas qualificative pour une Coupe du monde ou pour les Jeux olympiques. La derni�re m�daille olympique de l'Alg�rie, c'�tait en 2000. La boxe alg�rienne a vraiment r�gress� ? C'est certain et je le dis sinc�rement, d'autant plus que je suis actuellement entra�neur au GSP et que j'ai constat� cette r�gression. Et c'est d� � quoi, selon vous ? Au fait que les clubs formateurs traditionnels ne b�n�ficient plus du soutien et de l'int�r�t des pouvoirs publics. Quand on a une subvention de 4 millions de centimes, on ne peut pas d�velopper la boxe. Faut-il professionnaliser la boxe alg�rienne ? Il y a une forme de professionnalisme en Alg�rie, mais cela reste faible. L'Alg�rie poss�de des champions en puissance mais faute de moyens, ils ne pourront jamais atteindre le haut niveau. Propos recueillis par H. B. M�MENTO Le champion des faibles Le championnat d�Afrique des nations de boxe a pris fin ce week-end, sans fanfare. Si l�Alg�rie (gar�ons) et le Maroc (filles) ont rafl� la mise, gr�ce aux nombreux titres remport�s par leurs pugilistes respectifs, le niveau de la comp�tition n��tait pas reluisant. En tout cas, pas au point de drainer la grande foule d�antan. La salle Harcha, temple des grands exploits des Ould Mekhloufi, Hamani, Nini Hocine et autres Aboud et Benguesmia, pour ne citer que ces colosses du noble art alg�rien post- Ind�pendance, a sonn� creux. Le calme olympien a refroidi cette enceinte, jadis anim�e par les tonnerres d�applaudissements des puristes, f�rus et autres curieux qui passaient par-l�. La raison, ou les raisons, n�est pas li�e au fait que l�entr�e �tait payante ou encore que le tournoi n��tait pas cons�quemment pr�par� mat�riellement. Non, la cause de cet �abandon� a pour origines, de l�avis m�me des sp�cialistes, la faiblesse du produit �tal� sur le ring pendant la dizaine de jours des combats. Except� les s�lections maghr�bines qui n�ont plus la ferme poigne de jadis, les organisateurs n�ont pas r�ussi � convaincre les grandes nations de la boxe du continent (Nigeria, Cameroun, RD Congo, S�n�gal, etc.) � faire un tour � Harcha et embellir une manifestation qui n�offre aucun bon de sortie � des comp�titions internationales d�envergure (Coupe du monde, Jeux olympiques) aux laur�ats. La razzia des Alg�riens et des Marocaines n�avait alors pas de sens tant l�adversit� �tait quasi nulle. Que repr�sente un pays comme les Seychelles, l��le Maurice ou le Togo dans la balance des forces du noble art africain ? Sans exag�ration, rien. Nombre des treize pays engag�s � cette comp�tition, comme l�Egypte et la C�te d�Ivoire, ont opt� pour une pr�sence de pure formalit�, certainement pour faire plaisir au pr�sident de l�AIBA- Afrique, l�Alg�rien Abdellah Bessalem. Le public alg�rien a compris et les observateurs attitr�s ont pris note : la boxe alg�rienne s�est distingu�e, toute proportion gard�e, devant plus faible. Londres sera une autre paire de poignes.