Le Centre de recherches et de publications sur les relations entre le Tiers- Monde et l�Europe (CETIM) a saisi le rapporteur sp�cial sur le droit au logement sur les expulsions forc�es de familles en Alg�rie. La partie plaignante demande une enqu�te sur le respect de l�Etat alg�rien de ses engagements internationaux. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Des institutions �trang�res semblent se pr�occuper de la situation des familles alg�riennes expuls�es, au moment o�, visiblement, les autorit�s alg�riennes cultivent le silence sur ce sujet. Le porte-parole du comit� SOS Expulsion de la Ligue alg�rienne pour la d�fense des droits de l�homme (LADDH) a d�nonc�, hier, lors d�une conf�rence de presse, sur les cas des familles expuls�es de chez elles, le silence des autorit�s concern�es. �Nous avons saisi tout le monde pour tenter de trouver une solution � ces familles et jusqu�au jour d�aujourd�hui, nous n�avons re�u de r�ponse d�aucune partie�, a d�nonc� Salmi Hakim, porte-parole dudit comit�. �Les institutions �trang�res sont plus � l��coute de nos pr�occupations�, a-t-il encore indiqu�. En effet, le Centre Europe/Tiers-Monde, qui a �t� saisi par le comit� SOS Expulsion, a saisi � son tour le rapporteur sp�cial sur le droit au logement, pour mener une enqu�te afin de v�rifier si le gouvernement alg�rien se conforme � ses engagements internationaux en mati�re de droits humains, en particulier les deux pactes internationaux relatifs aux droits humains. Selon un jeune expuls� venu t�moigner, l�Etat alg�rien a bafou� la loi 507 bis du code civil qui interdit l�expulsion de toute personne �g�e de plus de 60 ans. D�ailleurs, les nombreuses familles venues t�moigner se demandent �comment d�un c�t� l�on a vot� une loi pour la protection des personnes �g�es et de leur l�autre on ne les prot�ge pas contre les expulsions�. �Ma m�re, ce ne sont pas ses enfants qui l�ont jet�e dehors mais l�Etat�, a d�nonc� ce jeune. Il ne se passe pas un jour sans que des familles se retrouvent � la rue du jour au lendemain, rappellera le porte-parole du comit� SOS Expulsion. Le comit� a recens� depuis juillet 2009 pr�s de 702 cas de familles expuls�es dont 500 en 2010. A ce jour, seuls deux cas ont �t� r�gl�s. Ces familles lancent un ultime appel de d�tresse aux autorit�s afin de trouver une solution d�finitive � leur probl�me. Parmi ces familles, rappelle- t-on, de nombreux enfants et malades s�appr�tent � passer la saison hivernale sous des tentes.