Seize harraga ont �t� intercept�s hier vers 3 h du matin � 13 milles (24 km environ) au large d�Annaba par les gardes-c�tes de cette ville. Ag�s de 19 � 37 ans, ces candidats � l��migration clandestine ont pris le large de la plage Rizi-Amor (ex-Chapuis), situ�e sur la corniche de Annaba, lundi soir, aux environs de 22 h � bord d�une barque artisanale �quip�e d�un moteur de 40 chevaux. Selon des sources fiables qui ont rapport� l�information, la barque et le moteur ayant servi � cette aventure en mer ont �t� saisis par les gardes-c�tes. Pour plus de d�tails sur cette harga, nous avons essay�, durant toute la matin�e d�hier, mardi, de prendre attache avec le chef de la station maritime principale d�Annaba, Abdelaziz Za�di, sans succ�s. Ramen�s sur la terre ferme, les 16 harraga ont �t� vite pris en charge par le m�decin de la Protection civile qui a prodigu� des soins sur place � deux d�entre eux qui �taient mal en point, selon la cellule de communication de la Protection civile. Ils ont �t� pr�sent�s dans l�apr�s-midi d�hier au procureur de la R�publique pr�s le tribunal d�Annaba pour statuer sur leur cas. Leur travers�e vers les c�tes de la Sardaigne (Italie) a �chou� en raison du renforcement de la surveillance sur les c�tes annabies par les �l�ments du Groupement territorial des gardes-c�tes (CTGC) de Annaba. Cette vigilance a permis, cette fois-ci, d��viter un remake de la m�saventure qu�ont v�cue, il y a moins de quinze jours, les 36 harraga qui ont �chou� sur les c�tes tunisiennes. Partis des plages Seybouse et Sidi Salem � la p�riph�rie d�Annaba, dans deux barques, ils ont d�riv�, du fait du mauvais temps pour se retrouver finalement en terre tunisienne. Arr�t�s par les autorit�s de ce pays et emprisonn�s cinq jours durant, ils n�ont �t� remis aux autorit�s alg�riennes, au niveau du poste frontalier de Heddada, wilaya de Souk- Ahras qu�� la suite de l�intervention de leurs familles qui se sont d�plac�es � Tunis pour s�enqu�rir de leur �tat. Elles ont entendu des vertes et des pas m�res des services de s�curit� tunisiens, qui ont consenti enfin � les lib�rer. La harga depuis les c�tes annabies revient en force ces derni�res semaines. Cette situation a fait r�agir le bureau de la Ligue alg�rienne pour la d�fense des droits de l�homme (LADDH) d�Annaba. Dans un communiqu� rendu public il y a une semaine, la LADDH a attir� l�attention des pouvoirs publics sur la gravit� du ph�nom�ne, tout en demandant instamment aux autorit�s nationales une prise en charge effective et globale de ce probl�me qui concerne en majorit� les forces vives du pays, repr�sent�es par sa jeunesse. En effet, devant des horizons bouch�s et une mal vie au quotidien, la jeunesse n�a d�autre choix que la fuite vers d�autres cieux qu�elle croit plus cl�ments. Elle le fait en connaissance de cause des dangers qu�elle encourt et qui se sont malheureusement traduits par des dizaines de morts et de disparus en mer.