Cevital n�est pas responsable de la hausse ��tonnante� des prix du sucre et de l�huile sur le march� national, assure Issad Rebrab, mettant notamment en cause la sp�culation et attendant les d�cisions gouvernementales � m�me de stabiliser les prix. Ch�rif Bennaceur � Alger (Le Soir)- Le pr�sident-directeur g�n�ral de Cevital, Issad Rebrab, a anim� hier matin une conf�rence de presse. A l�adresse de l�opinion publique, des pouvoirs publics et des op�rateurs du march� national, Issad Rebrab a assur� que Cevital n�a pas augment� ni les prix du sucre ni ceux de l�huile. Et ce malgr� la hausse des cours mondiaux de leurs mati�res premi�res, m�me si cette hausse est loin d�atteindre les pics de 1974 et 1979-80. Il a �galement assur� que les prix de Cevital (sortie usine et dans les surfaces de vente) sont inf�rieurs aux prix mondiaux, et qu�aussi bien les stocks que la production sont suffisants. Rebrab attend les d�cisions gouvernementales Il n�y aura pas de p�nurie � l�avenir � charge cependant d�aider tant les citoyens que les op�rateurs � amortir l�impact des fluctuations mondiales. Le P-dg de Cevital a n�anmoins averti que les prix de Cevital changeront une fois les stocks �puis�s. Et c�est en cela que Issad Rebrab attendait de conna�tre les d�cisions gouvernementales, promises par le ministre du Commerce, matur�es hier en conseil interminist�riel et � m�me de stabiliser les prix. Et d�autant que des solutions doivent �tre trouv�es, dira le P-dg de Cevital, citant la conviction de Mustapha Benbada que les op�rateurs ne peuvent vendre � perte. Et cela m�me si M. Rebrab n�a cess� de d�clarer qu�il n�avait pas � dicter au gouvernement sa conduite et le choix de la solution �b�n�fique�. Le sucre et l�huile, des produits �strat�giques� Une solution en termes notamment de baisse ou suppression de la taxe sur la valeur ajout�e (TVA de 17%) et de la taxe sur l�activit� professionnelle (TAP de 2% sur le chiffre d�affaires), la bonification des taux de change ou la r�duction des droits de douane� A ce propos, Issad Rebrab a sugg�r� de supprimer la TVA pour le sucre et l�huile, de m�me que pour les fruits et l�gumes, consid�r�s tous comme produits �strat�giques �, de premi�re n�cessit�. Toutefois, Issad Rebrab s�est dit �extr�mement �tonn� quant aux prix �lev�s pratiqu�s sur le march� de gros et de d�tail. La sp�culation en cause, mais� Une hausse des prix in�dite et �injustifi�e� et dont Cevital n�est pas responsable, selon son premier manager qui a affirm� que �ce n�est pas un probl�me de p�nurie ni du fait de Cevital� et que son entreprise est �une entreprise citoyenne (qui) agit dans la transparence�. Or, la sp�culation existe au niveau du gros et du d�tail, affirme-t-il, appelant � �en tenir compte�, d�autant que certains grossistes ou demigrossistes ont accept� la facturation de leurs achats mais ont d�cid� d�augmenter leurs marges de distribution (actuellement faibles), poussant ainsi les prix � augmenter. N�anmoins, la sp�culation existe mais ne justifie pas tout, rel�ve M. Rebrab, qui a laiss� entendre que certaines mesures (incluses dans les lois de finances compl�mentaires) ont �t� prises sans une bonne appr�ciation de leurs cons�quences. Lutter contre l�informel, oui mais� Certes, l��conomie nationale doit �tre lib�r�e de l�emprise de l�informel, assure-t-il, mais la volont� d�enrayer cette gangr�ne ne doit pas emp�cher les pouvoirs publics de rassurer les op�rateurs voulant r�int�grer le secteur formel et qui craignent un redressement fiscal de 50% de leur chiffre d�affaires avec effet r�troactif. R�pondant aux critiques des autres producteurs ol�agineux (La Belle, Afia, Safia et Zinor), Issad Rebrab a assur� que Cevital �n�a modifi� aucune r�gle du jeu�, agit dans le respect de la loi et respecte ses autres concurrents. Rebrab r�pond aux autres producteurs d�huile La soci�t� Cevital a donn� instruction � ses distributeurs de contr�ler les registres du commerce de leurs clients du march� du gros et du d�tail. Or, dira le P-dg de Cevital, �les autres producteurs d�huile ont augment� les prix, mais maintenant ils reviennent en arri�re, parce qu�ils ne disposaient pas de stocks et n�avaient pas anticip� sur les achats�. Selon Issad Rebrab, les autres producteurs �continuent de vendre sans contr�le�. De m�me ils n�auraient pas pu vendre d�autant qu�ils ne sont pas aussi comp�titifs que Cevital, en termes de prix et de qualit�. Cevital d�tient plus de 60% de parts de march� pour le sucre et l�huile.