Tout a commenc� dans la r�gion de M�chedallah. Des familles de la commune d�Ahnif se sont m�me d�plac�es � notre bureau � Bouira pour nous faire part de la propagation inqui�tante de l�h�patite B au niveau de leurs localit�s, et m�me au sein de leur propre famille o�, selon eux, il est enregistr� dans certains cas plus de trois enfants atteints de cette maladie et cela, sans que les pouvoirs publics et les responsables des services de la sant� ne s�alarment outre mesure ni ne prennent au s�rieux ces cas. Selon l�un des repr�sentants de ces familles, cette propagation inqui�tante a commenc� il y a pr�s de trois ans. Plusieurs cas d'h�patites sont recens�s r�guli�rement, mais les responsables au niveau de l�EPH de M�chedallah ne semblent pas prendre ce ph�nom�ne au s�rieux. Pis, selon ces familles, ce sont les citoyens eux-m�mes qui se d�brouillent et qui se battent pour les analyses qui sont souvent, effectu�es � Alger, apr�s plusieurs va-et-vient. Les analyses les plus simples co�tent 12 000 dinars, alors que pour les m�dicaments, c�est un v�ritable parcours du combattant. La DSP de Bouira rassure Sollicit�s pour donner leur avis sur ces cas pr�cis, des responsables de la Direction de la sant� et de la population de la wilaya de Bouira nous ont fait savoir, apr�s nous avoir demand� quelques jours pour avoir toutes les donn�es sur ce sujet, que les h�patites B et C sont effectivement recens�es au niveau des communes de Ahnif et m�me de Saharidj, avec des proportions qualifi�es d�au-dessus du �raisonnable�. Cependant, ces m�mes responsables affirment que contrairement aux accusations port�es par les familles d�Ahnif, apr�s chaque d�tection d�un cas d�h�patite B ou C, les services de l�EPH de M'chedallah effectuent des sorties sur le terrain pour faire leur enqu�te. Des enqu�tes qui sont souvent men�es en toute discr�tion pour ne pas alarmer la population. Ainsi, et toujours selon ces responsables, les cas d�tect�s, qui sont souvent des sujets passifs, ont �t� contamin�s soit � la suite de la consommation de drogue par injections qui se font entre jeunes avec la m�me seringue, soit apr�s des rapports sexuels dont il est difficile de conna�tre les d�tails. Cela �tant, si les cas av�r�s au niveau de l�EPH de M�chedallah sont connus, les responsables de la DSP de Bouira affirment que les m�mes cas sont signal�s un peu partout au niveau de la wilaya, mais avec des statistiques par rapport � celles des deux derni�res ann�es. Ainsi, en termes d�incidence, il a �t� enregistr� pour l�h�patite B, un taux de 6,32 cas pour 1000 habitants en 2008, 2,94 cas pour 1000 habitants en 2009 et 2,10 cas pour 1000 habitants en 2010. Pour l�h�patite C, ce taux a �galement enregistr� une certaine baisse entre 2008 et 2010, passant de 0,86, � 0,42, puis 0,41. Par ailleurs, et au sujet des analyses et autres d�pistages qui se faisaient auparavant, comme nous l�avaient signal� les familles qui s��taient d�plac�es � notre bureau, par les patients eux-m�mes et avec leurs propres moyens financiers, depuis le mois de novembre dernier, le minist�re de la Sant� et de la Population, a transmis une circulaire n�34 du 2 novembre 2010, par laquelle il invite tous les EPH via les DSP � prendre syst�matiquement et obligatoirement en charge tous les patients dans le cadre des analyses et des d�pistages de ces maladies chroniques , lesquels devront dor�navant �tre effectu�s au niveau des EPSP, ainsi que les contr�les et les prises en charge th�rapeutiques des malades, qui devront �tre faits obligatoirement au niveau des EPH. Enfin, s�agissant des chiffres, les responsables de la DSP rappellent qu�ils ne sont pas exhaustifs et ce, pour la simple raison que les m�decins priv�s refusent jusqu�� pr�sent de transf�rer leurs donn�es et de signaler les cas des maladies � d�claration obligatoire comme les h�patites, la typho�de, le Sida�, aux DSP et ce, malgr� les textes minist�riels leur enjoignant de d�clarer ces maladies obligatoirement, pour permettre justement au minist�re d�asseoir une strat�gie nationale de pr�vention et de lutte contre ces maladies.