Les paramédicaux exerçant dans les différents centres sont les plus exposés. Cette affection largement répandue dans notre pays, hautement contagieuse, a pris des proportions inquiétantes d'où l'appréhension des professionnels de la santé. Cette maladie transmissible très connue au niveau du secteur de la santé de Souk-Ahras prévalait à l'état endémique au niveau de certains foyers identifiés dans la wilaya, grâce à des mesures préventives strictes, les services de santé sont arrivés tout récemment à juguler l'ampleur de cette maladie, mais depuis quelques mois, la réapparition brutale de l'hépatite Ca mis en branle les praticiens spécialistes, à discuter de la prise en charge d'un malade atteint de cette maladie, le traitement repose sur une biothérapie de 06 mois (Interféron et Rubovirine), malheureusement, ce traitement de choix est peu utilisé en Algérie jusqu'à présent, du fait de son coût, et de la non-disponibilité des produits. Une enquête minutieuse a été mené par nos soins au niveau du laboratoire et le PTS (poste de transformation sanguine), des données ont été mises à notre disposition, chiffres à l'appui. Durant l'année 2001, 235 tests positifs (+) ont été signalés. Concernant l'hépatite C, au premier trimestre 2002, pas moins de 24 tests +, à l'heure actuelle, 9 paramédicaux exerçant dans différents services sont touchés par cette maladie. Le plus grave, sur les 61 insuffisants rénaux au niveau du service de l'hémodialyse de Souk Ahras, 39 dialysés sont atteints de l'hépatite C, soit près de 60% de ces malades sont touchés par cette affection. Certes, il est connu pour les professionnels de la santé que le taux de prévalence de cette maladie est élevé pour les dialysés, surtout qu'ils sont polytransfusés, pourtant le sang transfusé est contrôlé dans le laboratoire, les moyens techniques de transfusion stérilisés et les consommables neufs sont à usage unique. Toutefois, sur les 12 générateurs fonctionnels, 03 seulement sont négatifs (c'est-à-dire réservés aux malades dialysés non atteints d'hépatite C). De ces données, il est patent que cette maladie sévit toujours, et à tendance à croître d'une manière inquiétante. A noter que lors de notre déplacement sur les lieux, un médecin spécialiste en maladies infectieuses a été interviewé par nos soins sur la prophylaxie à mettre en exergue pour limiter l'avancée de l'hépatite C, le médecin nous répond: «Concernant la prévention, les chirurgiens-dentistes et les gastro-entérologues doivent faire attention à la bonne stérilisation de leur matériel, le gastro-entérologue doit utiliser deux fibroscopes (pour une meilleure hygiène». Au service d'hémodialyse, la désinfection des générateurs s'impose, surtout les générateurs négatifs. Pour les paramédicaux, ils doivent travailler avec des gants, car ils sont accidentellement atteints à cause des microplaies banales. Devant la propagation vertigineuse de cette maladie, selon les spécialistes de la question, tout les moyens humains préventifs et thérapeutiques doivent être mis en oeuvre d'une manière intensive pour juguler la haute prévalence enregistrée par l'hépatite C et la freiner, car elle reste un terrain propice pour les dialysés et le corps médical et paramédical.