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INFORMATIQUE ET INTERNET
Internet, l�ennemi des despotes !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 02 - 2011

Ces derni�res semaines, avec les �v�nements de Tunisie et d��gypte, nous avons assist� au bafouillage des droits de l�homme et de la libert� d�expression. La censure et le filtrage � outrance pour l�un et le blocage d�internet, carr�ment, pour l�autre. Le Caire, ayant compris tr�s vite que Facebook �tait un �l�ment-cl� dans la communication et la coordination entre les manifestants tunisiens, a pr�f�r� couper tout simplement l�acc�s � internet pour les 28 millions d��gyptiens et par la m�me interdire toute coordination entre les manifestants de la �R�volution du vendredi�.
La censure d'internet est le contr�le ou la suppression de la publication ou l'acc�s � l'information sur internet. Les fronti�res nationales sont plus perm�ables en �ligne�: les r�sidants d'un pays qui interdit certaines informations peuvent les trouver sur des sites h�berg�s � l'ext�rieur du pays. Un gouvernement peut essayer d'emp�cher ses citoyens d�acc�der � ces informations m�me s�il n'a aucun contr�le sur les sites eux-m�mes. Le filtrage peut �tre bas� sur une liste noire ou dynamique. Dans le cas d'une liste noire, cette liste n'est g�n�ralement pas publi�e. La liste peut �tre r�alis�e manuellement ou automatiquement. Hormis un contr�le total sur les ordinateurs connect�s � internet, comme en Cor�e du Nord, la censure totale de l'information sur internet est tr�s difficile (voire impossible) � atteindre en raison de la technologie sous-jacente distribu�e de l'internet. Pseudonymes et les paradis de donn�es (comme Freenet) permettent la libert� d'expression inconditionnelle, comme la technologie garantit que le mat�riel ne peut pas �tre supprim� et l'auteur de toute information est impossible � relier � une identit� physique.
Un faux �Not Found�
Dans certains cas, la censure d'internet peut impliquer la tromperie (cas de la Tunisie). Dans de tels cas, l'autorit� de censure peut bloquer le contenu tout en amenant le public � croire que la censure n'a pas �t� appliqu�e. Cela peut �tre fait en fournissant un faux �Not Found� message d'erreur, � la demande d'une page internet qui est bloqu�e. En novembre 2007, le �p�re de l'internet � Vint Cerf, a d�clar� qu'il voit dans le contr�le de l'internet men� par les gouvernements, une violation de la propri�t� priv�e. De nombreux experts de l'internet utilisent le terme �splinternet�, pour d�crire certains des effets des pare-feu nationaux. Nous avons vu des gouvernements bloquant des sites tels que Twitter, YouTube et plus, mais le blocage complet de l'internet par un gouvernement est une premi�re. Alors que les manifestations appellent � la fin du r�gne du pr�sident Hosni Moubarak, le gouvernement interdit l'acc�s � l'internet pour emp�cher la circulation d�informations et isoler l��gypte du reste du monde dans la soir�e du 27 janvier. Comment les d�cideurs �gyptiens ont-il fait cela si vite et si facilement ? Il semble que quelques commutateurs ont �taient invers�s. En fait, selon David Butters, chef de l'Unit� du renseignement de la revue The Economist, en �gypte, c�est aussi simple que �a : �Le gouvernement �gyptien a une mainmise quasi-totale sur le secteur des t�l�communications. Et donc je pense que ce n'est probablement pas si difficile pour les services de renseignement ou la police de donner des instructions aux ing�nieurs comp�tents d'�teindre quelques commutateurs dans les divers points d'�tranglement. � Le moniteur Border Gateway Protocol, qui est le protocole de routage de base de l'internet, note que 88% du r�seau �gyptien a �t� d�connect� du reste de la plan�te. Sur les 10 FAI servant l�Egypte, un seul r�seau de donn�es ne semble pas avoir �tait affect�, �Noor�. Il a toujours 83 sur 83 itin�raires en �live� pour ses clients. L�hypoth�se que c�est parce qu'il fournit des services � la Bourse �gyptienne n�est peut-�tre pas compl�tement saugrenue. Argent quand tu nous tiens ! Pour l'instant, cela met l��gypte en compagnie de la Cor�e du Nord, en termes de non acc�s � internet. La diff�rence est que l'�gypte a coup� l'acc�s, tandis que la Cor�e du Nord ne l�a tout simplement jamais permis.
Les m�thodes de blocage
Les techniques couramment utilis�es pour bloquer partiellement le contenu sont :
Blocage des adresses IP. L'acc�s � une certaine adresse IP est refus�. Si le site Web cible est h�berg� sur un serveur mutualis�, tous les sites sur le m�me serveur seront bloqu�s. Cela affecte les protocoles bas�s sur l�IP tels que HTTP, FTP et POP. Une m�thode de contournement typique est de trouver des proxys qui ont acc�s aux sites cibles, mais les procurations peuvent �tre bloqu�es. Certains grands sites Web comme Google ont attribu� des adresses IP suppl�mentaires pour contourner le blocage, mais plus tard, ce blocage a �t� �tendu pour couvrir les nouvelles adresses IP.
DNS de filtrage et de redirection. Ne pas r�soudre les noms de domaine, ou le retour des adresses IP incorrectes. Cela affecte tous les protocoles bas�s sur IP tels que HTTP, FTP et POP. Une m�thode de contournement habituelle est de trouver un serveur de noms de domaine qui r�sout les noms de domaine correctement, mais les serveurs de noms de domaine sont sujets aux blocages et, en particulier, le blocage IP. Une autre solution consiste � contourner les DNS si l'adresse IP est obtenue � partir d'autres sources et n'est pas bloqu�e. Des exemples sont la modification du fichier Hosts ou en tapant l'adresse IP au lieu du nom de domaine dans un navigateur Web.
Filtrage de �Uniform Resource Locator� (URL). Scanner la cha�ne URL demand�e pour des mots-cl�s cibles quel que soit le nom de domaine sp�cifi� dans l'URL. Cela affecte le protocole HTTP. Les m�thodes de contournement sont d'utiliser des protocoles crypt�s tels que le VPN et TLS / SSL.
Le filtrage de paquets. Terminer les transmissions de paquets TCP quand un certain nombre de mots-cl�s � controverse est d�tect�. Cela affecte tous les protocoles TCP, tels que HTTP, FTP et POP, mais les r�sultats des moteurs de recherche des pages sont plus susceptibles d'�tre censur�s. Les m�thodes de contournement sont d'utiliser des connexions crypt�es � telles que le VPN et TLS / SSL � pour �chapper � la teneur en HTML, ou en r�duisant la pile TCP / IP de MTU / MSS pour r�duire la quantit� de texte contenue dans un paquet.
Connexion r�initialis�e. Si une connexion TCP pr�c�dente est bloqu�e par le filtre, les tentatives de connexion � venir des deux c�t�s seront �galement bloqu�es pendant 30 minutes. Selon l'emplacement du blocage, les autres utilisateurs de sites Web peuvent �galement �tre bloqu�s si la communication est achemin�e � l'emplacement du blocage. Une m�thode de contournement est d'ignorer le paquet envoy� par r�initialisation du pare-feu.
Inverser la surveillance. Les ordinateurs voulant acc�der � certains sites tels que Google sont automatiquement expos�s � inverser la num�risation de l'ISP dans une apparente tentative d'extraire des informations suppl�mentaires du syst�me. Un des logiciels de filtrage les plus populaires est �SmartFilter�, d�tenu par Secure Computing en Californie, qui a r�cemment �t� rachet� par McAfee. SmartFilter a �t� utilis� par la Tunisie, l'Arabie saoudite et au Soudan, ainsi qu�aux �tats-Unis et au Royaume-Uni. La m�thode techniquement la plus simple de censure d'internet est de couper compl�tement tous les routeurs, soit par logiciel ou par le mat�riel. Cela semble avoir �t� le cas sur les 27/28 janvier 2011 au cours des manifestations �gyptiennes, en ce qui a �t� largement d�crit comme un blocage internet �sans pr�c�dent�. Environ 3 500 itin�raires r�seaux ont �t� ferm�s � partir d'environ 22h10-22h35 GMT le 27 janvier. Il existe un certain nombre de ressources qui permettent aux utilisateurs de contourner les aspects techniques de la censure sur internet. La plupart, cependant, se basent sur l'acc�s � une connexion internet qui n'est pas soumise au filtrage. Le 12 mars 2010, Reporters sans fronti�res a publi� une liste des �ennemis d'internet �. L'organisation classe un pays comme ennemi d'internet pour non seulement sa capacit� � censurer les nouvelles et l'information en ligne mais aussi pour sa r�pression quasi syst�matique des internautes �. En grande majorit�, ces derniers sont des pays arabes.
Afghanistan
The Electronic Frontier Foundation a signal� que le minist�re afghan de la Communication a charg� en juin 2010, tous les fournisseurs de services internet (FAI) en Afghanistan de filtrer Facebook, Gmail, Twitter, YouTube et les sites Web li�s � l'alcool, le jeu et le sexe. Ils tentent �galement le blocage des sites web qui sont �immoraux� et contre les traditions du peuple afghan. Cependant, les dirigeants des FAI afghans ont ni� cette annonce.
Birmanie
La Birmanie a un taux de p�n�tration tr�s faible en raison � la fois des restrictions gouvernementales sur les prix et l'absence d�lib�r�e d�installations et d�infrastructures. L'internet est r�gie par la loi sur l��lectronique qui interdit l'importation et l'utilisation d'un modem sans autorisation officielle, et la peine est de 15 ans de prison pour sa violation. Cependant, l'utilisation d'internet est largement r�pandue dans les grandes villes avec des cybercaf�s et des salles de chat. La vitesse d'internet est d�lib�r�ment ralentie.
Cuba
Cuba est sur la liste d'alerte de RSF des ennemis d�internet Selon Reporters sans fronti�res, Cuba a le plus faible ratio d'ordinateurs par habitant en Am�rique latine, et le taux le plus faible de tous les acc�s internet de l'h�misph�re occidental. L�activit� des citoyens est surveill�e par le blocage IP, filtrage de mots-cl�s et la v�rification de l�historique de navigation. Le gouvernement pr�tend que l'acc�s de ses citoyens aux services internet est limit� en raison des co�ts �lev�s et l'embargo am�ricain, mais il y a des rapports concernant la volont� du gouvernement de contr�ler l'acc�s � des informations non censur�es en provenance et vers le monde ext�rieur. Le gouvernement cubain continue � emprisonner des journalistes ind�pendants pour avoir contribu� � des sites Web en dehors de Cuba.
�gypte
En raison de la peur du terrorisme, le gouvernement a augment� la surveillance Web en 2007. Pour vous connecter � internet sans fil dans un lieu public, comme dans un cybercaf�, une personne doit donner un grand nombre d'informations personnelles, telles qu'un num�ro de t�l�phone ou num�ro d'identification, ce qui rend difficile pour les citoyens de s'exprimer librement. Au cours des protestations de ce moi, l'�gypte s'est coup�e du reste du monde comme nous l�avons vu plus haut. Mais l��gypte n�est pas sur la liste de RSF.
Iran
L'Iran est omnipr�sent sur la liste de RSF. En Iran, la censure d'internet est d�l�gu�e aux FAI qui tentent de filtrer les contenus critiques envers le gouvernement, les sites pornographiques, les blogs politiques, et surtout r�cemment les sites Web des droits des femmes, des weblogs et des magazines en ligne. Des blogueurs en Iran ont �t� emprisonn�s pour leurs activit�s internet. Plus r�cemment, le gouvernement iranien a bloqu� temporairement l'acc�s, entre le 12 mai 2006 et janvier 2009, au t�l�chargement vid�os des sites comme YouTube. Flickr, qui a �t� bloqu� pendant la m�me p�riode, a �t� ouvert en f�vrier 2009. Mais apr�s les manifestations des �lections 2009, YouTube, Flickr, Twitter, Facebook et de nombreux autres sites ont �t� bloqu�s plusieurs fois.
Cor�e du Nord
La Cor�e du Nord n'est pas class�e par l'ONI, mais figure sur la liste de RSF. Seuls quelques centaines de milliers de citoyens en Cor�e du Nord, ce qui repr�sente environ 4% de la population totale, ont acc�s � l'internet, qui est fortement censur� par le gouvernement. Selon RSF, la Cor�e du Nord est un excellent exemple o� les m�dias de communication sont contr�l�s par le gouvernement. Selon RSF, internet est le m�dia le plus utilis� au service du gouvernement nord-cor�en surtout pour faire de la propagande. Le r�seau nordcor�en est fortement surveill� avec seulement deux sites h�berg�s sous un nom de domaine. Tous les sites sont sous contr�le du gouvernement, comme tous les autres m�dias en Cor�e du Nord.
Chine
La R�publique populaire de Chine est omnipr�sente dans la cat�gorie de l'ONI et figure sur la liste de RSF. Blocage et filtrage du contenu internet relatifs � l'ind�pendance du Tibet, l'ind�pendance de Taiwan, la brutalit� polici�re, les manifestations de la place Tian�anmen de 1989, la libert� d'expression, la pornographie, certaines sources de nouvelles internationales et relais de la propagande, certains mouvements religieux (comme Falun Gong) et de nombreux sites de blogs. Environ 52 cyber-dissidents sont emprisonn�s en Chine.
Syrie
La Syrie a interdit des sites Web pour des raisons politiques et arr�t� des personnes qui y acc�dent, et est omnipr�sente dans la cat�gorie de l'ONI et figure sur la liste de RSF. En plus de filtrer un large �ventail de contenus Web, le gouvernement syrien surveille l'utilisation d'internet de tr�s pr�s et a d�tenu des citoyens pour avoir exprim� leurs opinions ou rapport� des informations en ligne. Les lois impr�cises et r�dig�es en termes g�n�raux ont incit� les internautes � se livrer � l'autocensure et l'auto-surveillance pour �viter des motifs ambigus d'arrestation.
Tunisie
L'Agence tunisienne d'internet (ATI) contr�le les deux fournisseurs d'acc�s priv�s, qui sont en fait li�s aux autorit�s : l'un �tait dirig� par la fille du pr�sident Ben Ali et le second par une autre personne proche du gouvernement. En novembre 1998, suite � la publication par Amnesty International d'un rapport sur les violations des droits de l'homme, un site Web avec l'adresse www.amnesty-tunisia.org, qui vise d�lib�r�ment � cr�er une confusion avec l'organisation non gouvernementale, a lou� le travail du pr�sident pour les droits de l�homme. Le directeur de l'agence de relations publiques qui a lanc� le site � dont l'un des plus gros clients est le gouvernement tunisien � a affirm� qu'il ne faisait que d�fendre le pays. Pendant ce temps, l'acc�s au site officiel d'Amnesty International a �t� bloqu� par les autorit�s. La Tunisie est omnipr�sente dans la cat�gorie de l'ONI et figure sur la liste de RSF. La Tunisie a bloqu� des milliers de sites Web (tels que la pornographie, mail, pages des moteurs de recherche mis en cache, de conversion en ligne des documents et des services de traduction) et le peer-to-peer et le transfert FTP en utilisant un proxy transparent et le blocage de ports. Des cyberdissidents, y compris l'avocat d�mocrate Mohammed Abbou, ont �t� emprisonn�s par le gouvernement tunisien pour leurs activit�s en ligne.
Venezuela
En d�cembre 2010, le gouvernement du Venezuela, dirig� par Hugo Chavez, a adopt� une loi pour la r�glementation du contenu internet. L'Assembl�e nationale, qui est contr�l�e par une majorit� pro- Chavez, a approuv� une loi nomm�e �responsabilit� sociale en radio, t�l�vision et m�dias �lectroniques (Ley de responsabilidad sociale en radio, television y medios electr�nicos). La loi est destin�e � exercer un contr�le sur le contenu qui peut inciter les crimes ou cr�er une d�tresse sociale. La loi indique que les propri�taires du site seront responsables de l'information et du contenu publi�, et qu'ils devront cr�er des m�canismes qui pourraient restreindre sans retard la diffusion de contenus qui pourraient aller � l'encontre des restrictions susmentionn�es. Les amendes pour les personnes qui enfreignent la loi seront de 10% des revenus de la personne.
Bahre�n
Le minist�re de la Culture et de l'Information a rendu une ordonnance (R�solution n� 1 de 2009) en vertu de la loi sur les t�l�communications et de la presse et les publications de Bahre�n qui r�glementent le blocage et le d�blocage de sites Web. Cette r�solution exige que tous les fournisseurs de services internet � entre autres � de se procurer et d'installer la solution de blocage logiciel choisi par le minist�re. La Telecommunications Regulatory Authority (EMR) a aid� le minist�re de la Culture et de l'Information dans l'ex�cution de ladite r�solution par la coordination des achats des solutions de blocage logicielles. Cette solution logicielle est exploit�e uniquement par le minist�re de l'Information et de la Culture et ni la TRA, ni les FAI n�ont le contr�le sur les sites qui sont bloqu�s ou non.
Oman
Plusieurs sites, y compris Youtube, vtunnel, Ktunnel, Skype et autres, sont bloqu�s en raison de leur contenu �contre la culture du sultanat d'Oman�.
Arabie saoudite
Figure sur la liste de RSF. L'Arabie saoudite dirige tout le trafic internet au niveau international � travers un proxy situ� dans la ferme King Abdulaziz City for Science & Technology. Le filtrage de contenu est mis en �uvre � l'aide du logiciel fourni par Secure Computing. En outre, un certain nombre de sites sont bloqu�s selon deux listes �tablies par l'Unit� des services internet (ISU) : contenant �immoral� (le plus souvent pornographique), l'autre bas�e sur les orientations d'un comit� de s�curit� g�r� par le minist�re de l'Int�rieur (y compris les sites critiques du gouvernement saoudien). Les citoyens sont encourag�s � participer activement au signalement des sites �immoraux � pour les bloquer, en utilisant un formulaire fourni. La censure la plus agressive est ax�e sur la pornographie, la consommation de drogues, le jeu, la conversion religieuse des musulmans et les outils de contournement du filtrage.
Y�men
Le Y�men n'est pas sur la liste de RSF. Les deux FAI bloquent l'acc�s � des contenus relevant des cat�gories du jeu, contenu adulte, et l'�ducation sexuelle ainsi que des documents visant � convertir des musulmans � d'autres religions.
Alg�rie : internet sans contr�le ni restriction !
�Reporters sans fronti�res demande aux gouvernements de ces pays � imm�diatement : abolir le monopole d'�tat sur l'acc�s � internet et, le cas �ch�ant, cesser de contr�ler les FAI priv�s, annuler l'obligation pour les citoyens � s'enregistrer aupr�s du gouvernement avant d'obtenir un acc�s � internet, abolir la censure gr�ce � l'utilisation de filtres, et cesser de bloquer l'acc�s � certains sites maintenus par des serveurs �trangers, prot�ger la confidentialit� des �changes sur Internet, notamment par la lev�e des contr�les sur le courrier �lectronique, annuler la proc�dure judiciaire engag�e contre les internautes qui n'ont fait qu'exercer leur droit � la libert� d'expression. Reporters sans fronti�res demande � la Birmanie, la Chine, Cuba, le Kazakhstan, l'Arabie saoudite et le Tadjikistan de ratifier et d�appliquer le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont l'article 19 stipule que �toute personne a le droit de recevoir (...) et r�pandre des informations et des id�es de toute esp�ce, sans consid�ration de fronti�res (...)�. L'organisation demande �galement aux �tats qui ont sign� le Pacte (Azerba�djan, Belarus, Iran, Iraq, Kazakhstan, Kirghizie, la Libye, la Cor�e du Nord, l'Ouzb�kistan, la Sierra Leone, Soudan, Syrie, Tunisie et Vietnam) de �respecter les engagements qu'ils ont pris par la pratique�. (Demian West)
En d�finitive, internet est devenu, en tr�s peu de temps, la b�te noire des dictateurs et des r�gimes totalitaires. Mais ma fiert� personnelle, tout au long de mes recherches pour ce papier, est que notre pays n�est jamais montr� du doigt, du moins dans ce domaine pr�cis. Nous pouvons nous f�liciter d�avoir un internet sans contr�le ni restriction.
Nacer Aouadi
Google et Twitter offrent une solution aux �gyptiens priv�s d'internet
La solution Speak2tweet permet de tweeter des messages vocaux via t�l�phone... On pourrait appeler �a de la social-r�sistance. Moubarak peut d�brancher l'internet et le r�seau t�l�phonique mobile, il ne peut pas compl�tement faire taire les �gyptiens. Apr�s �un week-end de travail� en collaboration avec Twitter, Google, qui vient d'acheter la startup SayNow, a pr�sent�, lundi, le service Speak2tweet. L'id�e est simple : les �gyptiens peuvent laisser un message vocal, depuis une ligne fixe, vers trois num�ros h�berg�s � l'�tranger. Un lien vers l'enregistrement est ensuite automatiquement tweet� sur le compte speak2tweet avec le hashtag #egypt et #jan25.
Les num�ros de t�l�phone de speak2tweet : +16504194196 (Etats-Unis) ou +390662207294 (Italie) ou +97316199855 (Bahre�n).
Initiative symbolique ? Peut-�tre, mais �galement indispensable. Comme l'un des premiers messages, laiss� en anglais par une jeune fille du Caire : �Bonjour, je voulais juste dire au monde entier qu'on a �t� d�connect�s de notre dernier point d'acc�s � internet (le fournisseur Noor, dernier encore en ligne, est tomb� lundi, ndr), et le bruit court qu'on va encore �tre d�connect�s du r�seau t�l�phonique mobile [...] Ne vous inqui�tez pas pour nous. La premi�re fois que c'est arriv�, j'ai totalement paniqu�, j'ai cru qu'ils allaient nous tirer dessus sans que personne soit au courant � l'ext�rieur. Mais cette fois, je n'ai pas peur. Qu'ils viennent. On est excit�s, on est joyeux, et on sera sur la place Tahrir demain (mardi, ndr), on sera nombreux et on va manifester et Moubarak va s'en aller. Soyez avec nous. Bye bye.� M�me si la quasi-totalit� des �gyptiens n'a plus acc�s � internet, le bouche-�-oreille fonctionne encore : en moins de deux heures, une centaine de messages a ainsi �t� partag�e. Speak2tweet n'est pas la seule initiative pour contourner les restrictions impos�es par les autorit�s �gyptiennes.


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