Le ministre de l�Int�rieur a d�clar�, jeudi, que la lev�e de l��tat d�urgence n�aurait aucune incidence sur le plan politique. Daho Ould Kablia a exclu l�agr�ment de nouvelles formations politiques et a annonc� le maintien de l�interdiction des marches � Alger. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La Cha�ne III de la radio nationale et la t�l�vision d�information continue France 24 ont diffus�, jeudi, deux entretiens du ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales. Daho Ould Kablia s�est exprim� longuement sur la lev�e de l��tat d�urgence, dont le texte a �t� publi� le jour m�me au Journal officiel. A en croire le ministre, l�annulation de cette disposition n�a pas �t� impos�e par le contexte social actuel mais serait une id�e �assez ancienne�. �Le contexte actuel n�a pas jou� pour. L�id�e de lever l��tat d�urgence est assez ancienne. Nous en avions discut� durant l��t� dernier. L��tat d�urgence n�a pas �t� lev� sous la contrainte de ce qui s�est pass� durant le mois de janvier �coul�, dira-t-il sur France 24. Face � l�insistance du journaliste, il reconna�tra que cette lev�e �n�est pas accidentelle� et que les �meutes de janvier avaient �pr�cipit� la prise de cette d�cision. Mais le ministre de l�Int�rieur s�est montr� cat�gorique sur un point pr�cis : l��tat d�urgence n�a eu aucun effet sur les activit�s politiques. �L��tat d�urgence n�a jamais limit� les activit�s politiques d�une mani�re g�n�rale, du moment que celles-ci se d�roulent dans un cadre r�glementaire et r�glement�. Ce n�est absolument pas sur la base de ce texte que l�Etat d�finit ses positions vis-�-vis des partis, des personnalit�s politiques et des associations�, pr�cisera-t-il � Souhila El Hachemi, la journaliste de la Cha�ne III. La vie politique ne conna�tra aucun changement notable puisque le gouvernement n�est pas dispos� � agr�er de nouveaux partis. Daho Ould Kablia s�est montr� tr�s clair � ce sujet. �L�agr�ment de nouveaux partis politiques n�est pas envisag� actuellement. Cela ne veut pas dire que la d�livrance de ces agr�ments ne sera pas effective au moment opportun.� Daho Ould Kablia a �galement �t� interrog� sur l�interdiction des marches dans la wilaya d�Alger. Il y a lieu de relever que le ministre a argument� en usant d�un double langage. Voici la version pr�sent�e au m�dia alg�rien : �Durant les marches du 12 et du 19 f�vrier, nous avons constat� qu�il n�y avait aucun encadrement. Les personnes qui ont particip� � ces marches sont issues de partis diff�rents et sont d�origines diff�rentes. Les riverains proches des espaces publics souhaitaient la tranquillit� et la paix, surtout durant le week-end. Il ne fallait pas que leur vie sociale soit perturb�e par une marche venue d�ailleurs, organis�e � partir d�ailleurs. Des commer�ants se sont plaints. Ils ne souhaitent pas �tre d�rang�s par ces marches. Tout ceci nous a oblig�s � mettre en avant des moyens de protection pour prot�ger les marcheurs. Si nous n�avions pas mis une barri�re entre les habitants de Belcourt et d�El Madania et les initiateurs de la marche, nous aurions eu des incidents extr�mement graves.� Et la version de Daho sur France 24 : �Nous savons qu�� travers cette marche, ce n�est pas l�expression d�id�es et la revendication qui sont avanc�es. Nous leur avons propos� (la CNCD, ndlr) de mettre � leur disposition des salles de r�unions pour qu�ils puissent s�exprimer en toute libert� devant les m�dias nationaux et �trangers. Mais eux veulent une confrontation directe avec les forces de l�ordre pour montrer � l�opinion publique nationale et surtout �trang�re qu�ils ont en face d�eux un r�gime r�pressif, un r�gime policier.�