De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Anders Fogh Rasmussen, secr�taire g�n�ral du Trait� de l�Alliance de l�Atlantique Nord (Otan), d�clare, � partir de Bruxelles : �La situation est mouvante�, comprendre nous avons sur la table plusieurs sc�narii, y compris celui de l�intervention. Bruxelles ne d�semplit plus � cause de la situation en Libye. Vendredi et samedi prochains, toutefois, ce n�est pas une rencontre de plus entre dirigeants occidentaux, mais la LA rencontre. L�Alliance, comme on dit ici, c�est-� dire l�Otan et l�Europe, terme d�signant l�Union europ�enne, se r�unissent en conclave. Quand le militaire et le politique se concertent, ce n�est pas pour des broutilles, mais pour �tablir et ex�cuter des plans pr�cis, ordonn�s et situ�s dans le temps et l�espace. L�espace est identifi�, c�est la Libye. Par contre, le temps est compt� pour l�Am�rique et l�Europe. Le secr�taire g�n�ral de l�Otan d�clare �la situation est mouvante�. Entendre par l� que plusieurs options sont retenues et qu�il faut, tout simplement, actionner le mot de passe le moment venu. Obama des �tats-Unis est plus explicite encore : �Je veux adresser un message clair � ceux qui entourent Kadhafi. C�est � eux de d�cider de la suite des �v�nements. � D�un mot, le pr�sident am�ricain en appelle � la garde pr�torienne du colonel de la tripolitaine et de la cyr�na�que pour qu�elle fasse �le boulot�. Eliminer �le Guide de la R�volution�. D�ici la veille du week-end prochain, date des conciliabules entre Bruxelles et Bruxelles, c�est-�-dire l�Otan et l�UE, les �v�nements se seront pr�cipit�s. D�o� l�offre, sans doute teint�e de ruse, de tactique de guerre, via quotidiens arabophones tir�s � Londres et � Al Jazeera. D�part de l�auteur du Livre vert et remise du pouvoir au �Congr�s du peuple� (Parlement libyen d�sign� par Gueddafi) contre arr�t des poursuites pour crimes contre l�humanit�. Le cingl� de Tripoli, peut-�tre d�rang� mais pas assez� fou pour croire aux sornettes, demande des garanties s�rieuses, en b�ton. Qui les lui donnera, Hugo Chavez ? Le pr�sident du Venezuela, �lu, r�ellement �lu, bien �lu et excellemment �lu, est certes porteur d�un plan de sortie d�impasse, mais s�il r�ussit son coup, Gueddafi ne pourra plus �tre poursuivi. Les nouvelles autorit�s qui succ�deront au colonel fou accepteront-elles, le pourront-elles, d�ailleurs, construire la Libye sans un ch�timent cruel des Gueddafi p�re et fils ? Pas s�r. Caracas, diton, ici, n�insiste pas outre mesure pour vendre sa m�diation. Vendredi et samedi prochains, � Bruxelles, l�UE et l�Otan n�auront gu�re le choix. Ils valideront le plan de Anders Fogh Rasmussen, secr�taire g�n�ral de l�Alliance de l�Atlantique Nord, une intervention en bonne et due forme avec l�aval de l�ONU, de Ban ki-Moon. Sauf si, entre-temps, l��entourage � de Gueddafi applique la doctrine Obama. �Achevez-le�, �achevez le colonel !�