Les sit-in se multiplient devant le palais d�El-Mouradia. Hier, � c�t� des enseignants contractuels, les familles victimes du terrorisme, les rapatri�s de Libye ainsi que les militaires contractuels ont pris possession, � leur tour, des abords de cette institution pr�voyant m�me de passer la nuit sur place, et ce, jusqu�� satisfaction de leurs revendications. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Journ�e de col�re, hier, devant le palais d�El-Mouradia. Plusieurs centaines de protestataires ont pris d�assaut les abords de la Pr�sidence. Les familles victimes de terrorisme dont la plupart sont venues de la wilaya de Relizane, les Alg�riens rapatri�s de Libye et des militaires contractuels ont interpell� le pr�sident sur leur situation. Ces contestataires sont d�cid�s � ne pas quitter les lieux jusqu�� obtention d�une r�ponse favorable � leurs diff�rentes dol�ances. Les enseignants contractuels sont � leur deuxi�me semaine de protestation et ils ne comptent pas repartir sans avoir en main le d�cret de leur int�gration. Cependant, la col�re monte au sein des protestataires. Apr�s avoir boucl� une semaine de sit-in, jour et nuit, devant le palais d�El Mouradia, sans r�action de la part des autorit�s, les enseignants contractuels menacent d�un suicide collectif. �Int�gration ou suicide� crie-t-on. �Nous sommes fatigu�s et nous n�avons ressenti jusqu�� pr�sent que du m�pris de la part des autorit�s. Nous gardons encore un peu d�espoir pour que notre pr�sident d�bloque notre situation. Cet espoir est en train de s�effilocher. Aujourd�hui, nous n�avons rien � perdre, et si au cours de cette semaine personne ne r�agira, nous avons d�cid� de nous suicider, ici m�me, devant la Pr�sidence�, menacent les enseignants contractuels. En attendant, ils tentent, par tous les moyens, d�attirer l�attention des pouvoirs publics sur leur situation. Ils ont essay� de bloquer la route pendant toute la journ�e, provoquant par la m�me occasion des affrontements avec les services de s�curit�. Pour leur part, les familles victimes du terrorisme exigent le d�blocage de leurs indemnit�s financi�res gel�es depuis 2002. �Apr�s avoir re�u des indemnit�s minables, le versement de nos pensions a �t� arr�t� depuis plusieurs mois�, ont-ils d�nonc�. �Nous voulons avoir les m�mes privil�ges que les repentis. Nous avons perdu plusieurs membres de nos familles � cause du terrorisme et nous ne demandons pas la charit� mais nos droits�, ont d�clar� les protestataires. Les Alg�riens rapatri�s de Libye ne l�chent pas du lest, non plus. Ils demandent une prise en charge apr�s avoir abandonn� tous leurs biens en Libye. �Les autorit�s nous ont promis une prise en charge apr�s notre rapatriement, mais, une fois en Alg�rie, nous sommes livr�s � nous m�mes sans aucun revenu�, d�noncent-ils. Les contractuels de l�ANP, pour leur part, protestent contre leur licenciement �abusif� et demandent la r�gularisation de leur situation. �Nous demandons des indemnit�s ou notre r�int�gration �, exigent-ils.