Du si�ge de l�Otan � Evere, Aziouz Mokhtari Les deux si�ges, celui de l�Alliance de l�Atlantique Nord et celui de l�Union europ�enne se trouvent � Bruxelles. Sera-ce, cependant, ais�, de donner le commandement des op�rations en Libye � l�Otan ? Par des mots distill�s intelligemment, des expressions bien pes�es et qui font mouche, des petites allusions techniques, des recadrages et des petites touches, des manipulations d�orf�vre, on en vient ici, � Bruxelles, � l�essentiel. L�Otan doit prendre le relais des forces coalis�es dans l�exp�dition punitive contre la Libye. Cette �ventualit� �tait, toutefois, envisageable, pour ne pas �crire la seule envisageable depuis la �1973� du Conseil de s�curit� de l�ONU. La France, par hypocrisie et par mauvaise foi, doit faire accroire qu�elle serait d�favorable � l�option. Il n�en est rien, cependant. Paris le sait, ne le sait que trop, la seule fa�on de continuer les frappes et la punition arm�e contre Gueddafi est de laisser l�Alliance atlantique prendre le relais, le commandement. Actuellement, il y a d�sordre en mer et dans les airs de Libye. Am�ricains, Britanniques et Fran�ais sortent, r�guli�rement, frappent par les airs ce qu�ils trouvent sous la main et puis s�en vont rejoindre leurs bases de proximit�. Depuis l�arriv�e du Charles-de-Gaulle et son positionnement en Cyr�na�que, le Royaume-Uni et les USA poussent vers l�Otan, seule possibilit� d�emp�cher la France de rester pour une p�riode ind�termin�e. En revanche, s�installer, ici, dans la dur�e est l�objectif r�el de l�engagement fran�ais en Libye. Ce n�est pas la premi�re fois que Paris utilise les droits de l�homme � pr�server comme un complot au service de la diplomatie et de la strat�gie militaire. Hier � Bruxelles, (r�union de l�Otan) et aujourd�hui, Sommet des chefs d�Etat et de gouvernement, il s�agit de trouver les formes pour faire accepter le passage de l�ONU � l�Otan concernant la Libye. Exercice, c�est le cas de l��crire, difficile mais pas irr�alisable. Seul le premier pas importait, et il a �t� franchi. C�est la r�solution 1973 de l�ONU.