De violents affrontements ont oppos�, hier, les enseignants contractuels aux forces de l�ordre. La tension monte chez les protestataires qui ont d�cid� de boycotter la rentr�e des classes, dimanche prochain. Les enseignants contractuels ont pris, depuis plus d�une semaine, leurs quartiers � la place d�El-Mouradia, � quelques m�tres du palais pr�sidentiel. Ils revendiquaient l�int�gration des 20 000 enseignants contractuels dans le corps de l��ducation nationale sans condition ni concours. Cependant, les pouvoirs publics continuent de faire la sourde oreille. L�appel � l�aide des protestataires au premier magistrat du pays est jusqu�� pr�sent rest� sans r�sultat. Des points noirs qui n�entament pas leur d�termination. S�ils demeurent motiv�s dans leur lutte, la fatigue physique commence, cependant, � leur faire perdre patience. Hier, vers 11h du matin, les contractuels ont pris par surprise le cordon bleu des forces de l�ordre les encerclant et ont r�ussi � bloquer la route. Assis par terre, les enseignants ont eu un seul slogan � �suicide collectif, catastrophe 2011 ��. Les manifestants n�ont pas eu le temps de savourer leur �victoire�, les forces de l�ordre ayant vite r�agi. Cons�quence : de violents affrontements opposant les manifestants aux services de s�curit�. La sc�ne a dur� plus d�une demi-heure. Devant le refus des protestataires de d�gager la route, le services de s�curit� ont vite chang� de ton bousculant ces derniers pour les obliger � retourner vers le trottoir o� ils se trouvaient. Les plus �t�tus� ont �t� tra�n�s par terre pour �tre plac�s � c�t� de leur camarades. Des heurts qui n�ont pas manqu� de faire des bless�s. Les enseignants contractuels ont d�cid� de ne pas l�cher du lest cette fois-ci. Ils maintiennent la pression en d�cidant de ne pas rejoindre leurs �tablissements, dimanche prochain, jour de rentr�e des classes. �Nous allons camper ici devant la pr�sidence jusqu�� satisfaction de notre seule et unique revendication. Nous n�avons rien � perdre, mais nous ne comptons pas continuer � travailler sous contrat�, assure-t-on. Par ailleurs, les anciens militaires radi�s de l�ANP et les rapatri�s de Libye squattent, jour et nuit, la place d�El-Mouradia, qui est devenue visiblement le lieu de rendez-vous incontestable des contestataires.