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L�Alg�rie en attente de son destin
Publié dans Le Soir d'Algérie le 02 - 04 - 2011

La revue fran�aise de d�fense nationale vient de publier, en date de ce mercredi 30 mars, une tribune de Mohamed Chafik Mesbah intitul�e �L�Alg�rie en attente de son destin�. Nous reprenons, � l�intention de nos lecteurs, cette int�ressante contribution.
Depuis de nombreuses ann�es, des �meutes r�currentes ont frapp�, de mani�re r�p�t�e, diff�rentes localit�s sur l�ensemble du territoire alg�rien, � travers des mouvements de contestation sporadiques et circonscrits, suscit�s en g�n�ral par des revendications d�ordre socio�conomique, mais touchant, dans leur ensemble, � la m�diocre qualit� de la gouvernance publique. Consid�rant que ces mouvements n�avaient pas vocation � s�agr�ger en se f�d�rant dans un mouvement de contestation de dimension nationale, les pouvoirs publics y ont accord� une attention relative. Toutes choses �gales par ailleurs, il suffisait, pourtant, de se r�f�rer aux situations similaires en Am�rique latine � certes, dans les ann�es 1970 � avec des �meutes identiques, tout aussi sporadiques et circonscrites, pour se convaincre que ces processus, pour lents qu�ils soient, d�bouchent, en dernier ressort, sur des mouvements de contestation nationale de grande ampleur. Ceux d�Am�rique latine, pour m�moire, ont d�fait les puissantes dictatures militaires latino-am�ricaines. Les �meutes qui viennent de secouer l�Alg�rie, en janvier 2011, d�montrent, � l��vidence, que le potentiel de contestation y est puissant et qu�il peut, au m�me moment, toucher tout le territoire national. Le nouveau contexte arabe, propice � l��closion d�imposantes manifestations populaires, pousse � s�interroger sur le m�canisme qui fera, inexorablement, �voluer ces �meutes d�apparence circonscrite vers un mouvement capable de provoquer un processus de changement de r�gime. Les �meutes qui ont touch�, au mois de janvier dernier, l�ensemble du territoire national n�ont certes pas eu d�effet d�entra�nement sur le reste de la population. Il n�en reste pas moins que, tout en se d�marquant des violences, l�opinion publique nationale n�a gu�re contest� le bien-fond� des slogans scand�s par les jeunes manifestants. Le fait que ces �meutes n�aient fait entrer en sc�ne que des groupes de jeunes ne doit pas conduire � une erreur de diagnostic. C�est la r�alit� sociale dans sa globalit� qu�il faut observer. Il se trouve, justement, que, malgr� les sc�nes quotidiennes de contestation qui essaiment � travers tout le territoire national, les pouvoirs publics se cantonnent au constat d�un ph�nom�ne limit� � des groupes �pars de jeunes contestataires et refusent, obstin�ment, d�admettre l�existence, � l��chelle de toute la soci�t�, d�un �tat latent de r�volte li� � une contestation d�essence politique. Par-del� les difficult�s d�ordre �conomique et social auxquelles elle est confront�e, la population focalise son �nergie sur le syst�me de gouvernance publique � propos duquel elle exprime, volontiers, un profond d�saveu. Ce qui pr�domine, en effet, dans l��tat d�esprit de la population, c�est une immense ranc�ur contre un syst�me de gouvernance qui est ressenti comme, fonci�rement, injuste. La forte aspiration � une vie d�cente qui se lit dans les attentes exprim�es par cette population s�accompagne toujours d�une profonde exigence de dignit�. Ce d�saveu et cette ranc�ur sont raviv�s, est-il besoin de le souligner, par le sentiment de dilapidation effr�n�e des deniers publics que nourrit et conforte la comparaison, souvent brandie, entre les chiffres colossaux des r�serves en devises du pays, le niveau de vie m�diocre de l�immense majorit� de la population et les fortes sommes d�tourn�es dans les affaires de corruption. Il faut avoir pr�sent � l�esprit que le sentiment d��galitarisme est largement r�pandu au sein d�une population o� les jeunes de moins de vingt ans repr�sentent 60% du total. Il n�est pas exag�r� d�affirmer que la soci�t� alg�rienne est, actuellement, scind�e en deux blocs. D�une part, la soci�t� r�elle, la grande majorit� de la population, en particulier �les laiss�s-pour- compte�, tous �ges confondus, qui peinent pour s�assurer les conditions d�une vie � peine acceptable. D�autre part, la soci�t� virtuelle, c'est-�-dire les appareils et institutions publiques avec les personnels responsables qui les peuplent, en d�phasage chronique avec la soci�t� r�elle. Cette fracture est � l�origine des �pisodes ininterrompus de contestation de la gouvernance publique qui continuent de se d�rouler � l��chelon local. Elle explique parfaitement le taux d�abstention excessivement fort enregistr� lors des scrutins �lectoraux intervenus depuis une d�cennie, en particulier les �lections l�gislatives et pr�sidentielles. Le gouvernement alg�rien, occultant la dimension politique de la tension, a d�cid� de proc�der, dans l�urgence, au traitement des seules revendications sociales et �conomiques, celles qu�il a cru pouvoir identifier. Il a d�bloqu� d�importants cr�dits, sous la forme d�un programme sp�cial d�un montant de 180 milliards de dinars, soit deux milliards et demi de dollars. La question porte moins, cependant, sur le montant financier d�gag� que sur la coh�rence d�ensemble de la d�marche et la capacit� des structures publiques � consommer correctement, en termes d�efficacit� et de d�lais, les cr�dits allou�s. Pour preuve de cette incapacit�, des listes d�attente sont d�j� signal�es au niveau des communes d�sempar�es, incapables de r�pondre aux r�clamations pressantes de citoyens avis�s des engagements solennels du gouvernement. A court terme, donc, l�impact des mesures d�cid�es semble al�atoire. C�est plut�t le risque de d�veloppement exponentiel de la petite corruption qui se profile au niveau des �chelons administratifs subalternes, avec une soif insatiable de revendications mat�rielles des diff�rentes cat�gories sociales, lesquelles seront satisfaites en th�orie, mais pas automatiquement, au plan pratique. Cette s�rie de mesures gouvernementales est loin de constituer le soubassement d�une v�ritable politique �conomique coh�rente et pertinente. A court terme, la situation sociale risque, d�ailleurs, d�empirer, le gouvernement s��tant engag� sur des mesures qu�il lui sera difficile d�appliquer sur le terrain. Pour utiliser une image, volontairement exag�r�e, le gouvernement, pour faire parvenir, directement, aux jeunes ch�meurs et aux femmes au foyer l�aide financi�re qui leur a �t� promise, devrait ouvrir, aupr�s du Tr�sor public, 35 millions de guichets. C�est, naturellement, hors de port�e. La population exige, sans conteste, sa part de la rente p�troli�re. M�me sans contre-partie productive. Mais si les aspirations populaires portent sur des exigences li�es � l�am�lioration du niveau de vie, elles comportent, �galement, une revendication fondamentale de dignit�. La gouvernance publique �tant jug�e inefficace, et surtout injuste, c�est une exigence de dignit� qui est exprim�e avec une revendication essentielle, sous-jacente de mutation du mode de gouvernance publique. Nous sommes l� dans le champ des revendications politiques avec une exigence implicite de d�mocratie. La mauvaise gouvernance publique devant, selon toute probabilit�, persister, la situation ira en s�aggravant � travers des mouvements de contestation sociale de plus en plus puissants, peut-�tre de plus en plus violents. Plut�t que de tension, il faut parler, en effet, de crise de gouvernance. Une crise qu�il n�est possible de d�passer que par une transition d�mocratique, seule garante d�une transformation radicale et durable du mode de gouvernance qui est contest�. Les responsables officiels alg�riens, continuent, pourtant, de faire l�impasse sur la dimension politique des attentes populaires, certains d�entre eux ne rougissant m�me pas de comparer leur peuple � un simple �tube digestif�, ne pouvant imaginer que les Alg�riens sont en attente, non pas de pain, mais d�un processus audacieux de r�formes politiques en prise avec leurs exigences relatives au fonctionnement d�mocratique de la soci�t�. Il faut se rendre dans les quartiers populaires, au c�ur et � la p�riph�rie des grandes villes, pour se convaincre que les �meutes r�currentes qui s�y d�roulent, en permanence, se rapportent bien � un profond rejet du mode de gouvernance publique, pas seulement � une am�lioration du niveau de vie. Au surplus, il faut bien tenir compte de l��mergence de cette nouvelle g�n�ration de militants islamistes difficilement r�ductibles aux grilles d�analyse ant�rieures. Dans la rue, il existe, d�sormais, de nouveaux islamistes discrets, qui aspirent, eux aussi, � une vie d�cente dans la dignit�. Ils veulent exhaler leur ranc�ur mais dans la discr�tion et avec un sens d�routant de l�efficacit�. Demain, en cas de soul�vement populaire, pourront-ils faire basculer le rapport de forces ? Difficile de r�pondre car il n�existe pas d�informations corrobor�es sur leur mode d�organisation et la nature du leadership qui s�exerce parmi eux. Nonobstant l�existence av�r�e de ce potentiel interne de contestation populaire, quel effet peut exercer, par ailleurs, l�environnement international sur l�acc�l�ration des �v�nements en Alg�rie ? Dans un monde qui est en pleine reconfiguration, ce sont les Etats-Unis, prioritairement, qui tentent de s�approprier une place �minente dans les r�gions qui pr�sentent pour eux un int�r�t fondamental, par le positionnement g�ostrat�gique ou par la disponibilit� de richesses naturelles. Dans le cas de l�Alg�rie, trois mots-clefs peuvent justifier un tel int�r�t : hydrocarbures, Sahel et immigration. La proximit� de l�Alg�rie de l�Europe occidentale, son appartenance � la zone sah�lienne ainsi que son statut de pourvoyeur important de l�Union europ�enne en p�trole et en gaz lui donnent, en effet, un positionnement g�opolitique particulier qui appelle l�attention des Etats-Unis et de l�Union Europ�enne. La France et, d�une mani�re plus g�n�rale, l�Union europ�enne accordent sans doute � ce pays une attention essentielle, � la seule diff�rence que les Etats Unis, plus volontaristes, manifestent leur int�r�t par un engagement plus concret.
Un effet domino est-il in�vitable dans le cas de l�Alg�rie ?
Le cours des choses dans ce pays va d�pendre de trois variables principales. Premi�rement, la capacit� d�anticipation dont fera preuve le r�gime pour engager un processus de v�ritables r�formes politiques. En r�alit� c�est un programme de transition d�mocratique des plus classiques qu�il faudrait mettre en �uvre avec la mise en place d�un gouvernement de transition, l�organisation d��lections l�gislatives anticip�es, l�organisation d�une �lection pr�sidentielle anticip�e, le tout accompagn� de l�ouverture imm�diate du champ politique et m�diatique. Dans le cas sp�cifique de l�Alg�rie, ce processus transitoire est subordonn�, toutefois, � deux pr�alables : l�ouverture sans d�lai de proc�dures judiciaires contre les personnalit�s impliqu�es dans des affaires de grande corruption car le ressentiment populaire est particuli�rement fort, ainsi que l�engagement de l�institution militaire, dans des conditions � d�terminer, � jouer un r�le de garant de la transition d�mocratique, elle seule �tant en mesure de d�jouer les tentatives qui se feront jour, in�vitablement, pour faire avorter la transition. Deuxi�mement, le positionnement qui, pr�cis�ment, sera adopt� par l�arm�e, toutes composantes confondues, en cas, notamment, de d�rapage des manifestations populaires. Provenant pour la plupart de couches sociales d�favoris�es � classes moyennes, dans le meilleur des cas �, les nouveaux chefs militaires, s�ils ne manifestent aucune inclination pour la chose politique stricto sensu, ne sont pas d�connect�s, loin s�en faut, de la r�alit� sociale. La d�gradation actuelle de la situation dans le pays ayant tendance � devenir chronique, elle ne pourra, � cet �gard, que les interpeller. Il est permis d�imaginer que les forces arm�es refuseraient de r�primer d��ventuelles manifestations populaires. Sans se mettre en situation de r�bellion explicite vis-�-vis des instances politiques l�gales, les nouveaux chefs militaires, pressentant une situation de chaos fatal au pays, agiraient identiquement aux forces arm�es �gyptiennes. Troisi�mement, le degr� de d�termination affich�e par les Etats-Unis et la France pour faire pression sur le r�gime alg�rien en le poussant � entreprendre le processus de r�formes politiques souhait�. De toute �vidence, la pression ne viendra pas du c�t� fran�ais. Ce sont les Etats-Unis qui pourraient le plus contribuer � acc�l�rer le cours des choses. Certes, la direction prise par les �v�nements en Libye peut conduire les autorit�s am�ricaines � infl�chir leur pression sur l�Alg�rie, mais ce serait purement conjoncturel. Autrement, les Etats-Unis, pour agir en pareil cas, disposent d�un mod�le th�oris�, celui de �la R�volution pacifique�, d�j� exp�riment� dans des d�marches de destitution de chefs d�Etat contest�s, en Serbie et dans les pays situ�s dans �l��tranger proche� de la Russie, la G�orgie et l�Ukraine. Lisez, attentivement, l�ouvrage de r�f�rence de l�Am�ricain Gene Sharpe, intitul� From Dictatorship to democracy . Ce ne sont pas tant les r�f�rences philosophiques qui requi�rent l�attention que le mode op�ratoire, savamment d�crit. A l�exception du Venezuela o� le mod�le a �t� mis en difficult� par le pr�sident Hugo Chavez, partout ailleurs les dictateurs cibl�s sont tomb�s. Au total, deux cas de figure et non pas trois peuvent �tre envisag�s � propos de l��volution pr�visible de la situation en Alg�rie. Un sc�nario de violence, en premier lieu, dans le cas ou le statu quo actuel persiste. Pour �viter cette issue funeste, et ce serait le deuxi�me sc�nario, il est indispensable d�entamer la transformation pacifique du syst�me. Le syst�me ne paraissant ni r�solu � se r�former ni capable de le faire, l�incapacit� des �lites traditionnelles � agir sur la r�alit� �tant, par ailleurs, av�r�e, la cristallisation des contradictions risque, cependant, d�imposer, inexorablement, la rue comme arbitre final du processus en cours. En v�rit�, le second sc�nario, celui du d�nouement pacifique, est cit� juste pour m�moire. C�est le premier sc�nario, celui de la violence, qui a le plus de chances de se v�rifier. Il faut esp�rer, seulement, que la violence qui l�accompagnera n�ait pas raison de la p�rennit� du pays, c�est-�-dire de la coh�sion de la soci�t� alg�rienne et de l�int�grit� du territoire alg�rien.
Alger, 21 mars 2011
M. C. M.
*Ppolitologue, ancien officier sup�rieur de l�Arm�e nationale populaire .
Docteur d��tat en sciences politiques et dipl�m� du RCDS Londres.


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