Pour avoir avou� au proc�s de Khalifa Bank n�avoir pas �t� intelligent pour s��veiller au scabreux dans l�affaire, Mourad Medelci, entre temps devenu ministre des Affaires �trang�res, a fini par r�aliser d�o� lui venait la tare : pour �tre intelligent, il faut �tre plusieurs, a-t-il soutenu, hier � la r�sidence El Mithak, lors du point de presse conjoint avec le ministre cubain des Affaires ext�rieures Bruno Rodriguez Parilla. Medelci a us� de cette �devise� pour dire que la diplomatie alg�rienne est intelligente� mais plut�t qu�une m�diation solitaire dans le conflit libyen mieux vaut �uvrer dans le cadre de l�Union africaine (UA). Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir)- L�enlisement de la situation en Libye a une nouvelle fois grandement d�teint sur les entretiens de ces derni�res semaines de la diplomatie alg�rienne avec ses homologues �trang�res. Immanquablement, donc, le ministre alg�rien des Affaires �trang�res et son homologue cubain ont eu, hier, � �voquer la situation en Libye. Les deux ministres ont �t� d�avis que la solution � la crise est politique et non militaire comme le pr�conise l�Otan. �La solution est politique. Elle passe par un cessez-le -feu imm�diat et l�engagement rapidement d�un dialogue entre les Libyens. D�ailleurs au moment o� je vous parle, une s�quence significative dans la r�solution de la crise est en train de se jouer. Le panel des cinq chefs d�Etat africains est en partance pour la Libye. Il s�entretiendra ce jour avec les responsables de l�Etat libyen � Tripoli et sera demain (lundi) � Benghazi pour s�entretenir avec les responsables locaux�, a soulign� Medelci. Interrog� sur l��ventualit� d�une m�diation alg�rienne propre dans le conflit, le ministre des Affaires �trang�res a affirm� qu�il est pr�f�rable de travailler dans le cadre de l�Union africaine. �Pour �tre intelligent, il faut �tre plusieurs�, a-t-il dit, formulant au passage l�espoir de voir l�unit� nationale libyenne de nouveau consolid�e. �Il y a une �volution dans le discours de l�Otan qui parle d�sormais de solution politique �, a-t-il not�. De son c�t�, le ministre cubain des Affaires ext�rieures, envoy� sp�cial du pr�sident Raul Castro, a affirm� partager la position de son homologue alg�rien sur la question. �Tr�s t�t, Cuba a eu � d�noncer le danger que repr�sente l�intervention am�ricaine en Libye. Cuba a exprim� sa pr�occupation du risque de voir les populations civiles bombard�es�, a-til d�clar�, poursuivant �mais ceux qui bombardent sont ceux qui ont tu� 1 million de civils en Irak et 70 000 civils en Afghanistan et qu�ils d�signent par dommages collat�raux. Ceux qui bombardent sont ceux qui assurent l�impunit� � Isra�l lorsqu�il massacre le peuple palestinien�. En phase sur la position adopt�e relativement � la crise libyenne, Alger et La Havane le sont aussi dans divers domaines de coop�ration. Medelci a qualifi� les relations bilat�rales entre les deux pays d��excellentes�. La prochaine session de la commission mixte devra normalement proposer des programmes de coop�ration pluriannuels de trois ans.