Malgr� une pluie battante, des dizaines d�enfants de chahid se sont rassembl�s, hier, devant le si�ge de la Wilaya de Bouira, pour r�clamer, encore une fois, leurs droits. Sur place, des repr�sentants issus des da�ras de M�ch�dallah, Bechloul, Ha�zer et A�n Bessem se sont relay�s sur une tribune improvis�e pour expliquer les raisons de leur courroux et, surtout, leur d�cision de court-circuiter les organisations existantes comme l�Onec et la Cnec, pour interpeller, une �ni�me fois, le pr�sident de la R�publique sur l�urgence de l�application de la loi 99-07 correspondant au 5 avril 1999 relative au moudjahid et au chahid. D�apr�s l�un de ses repr�sentants, Tahar Akkouche de la da�ra de M�ch�dallah, �les enfants de chouhada ont toujours �t� un instrument entre les mains des politiciens, un atout pour eux lors des campagnes �lectorales en arborant les portraits de leurs p�res morts en martyrs au champ d�honneur pendant la guerre de Lib�ration nationale, mais sit�t les �lections pass�es, le fils du chahid, la veuve du chahid et tous les ayants droit sont jet�s aux oubliettes. Les pr�sents �taient unanimes � dire que les organisations cens�es repr�senter cette frange de la soci�t� ont failli. �Les repr�sentants de ces organisations sont r�cup�r�s. Il n�y a rien � esp�rer d�eux�, dira Tahar Akkouche avant de clarifier : �Nous ne sommes pas l� pour fustiger telle ou telle organisation, mais pour r�clamer en toute ind�pendance, loin de ces organisations, l�application stricte et en urgence de la loi sur le chahid, particuli�rement l�article 25, alin�a 1.� Pour sa part, le repr�sentant de la da�ra d�A�n Bessem, mettant en lumi�re la marginalisation dont fait l�objet cette cat�gorie, a rappel� la non-application de la notation qui revient de droit aux enfants de chahid et autres veuves de chahid dans l�attribution du logement social. �Aucun chef de da�ra n�applique cette directive qui offre des points suppl�mentaires pour le fils de chahid et les ayants droit. Nous aussi, nous voulons notre quota de logements sociaux, c�est la moindre des choses que l�Etat nous doit� dira-t-il. A l�issue de ces interventions, deux lettres, l�une d�ordre local et l�autre national, ont �t� remises au wali par une d�l�gation compos�e des repr�sentants des quatre da�ras pr�sentes � ce rassemblement.