EMEV, une entreprise d�organisation d��v�nements culturels, �conomiques et scientifiques, en collaboration avec la direction de la culture, a rendu hommage � Slimane Azem les 24 et 25 avril derniers � la maison de la culture de Tizi-Ouzou. Le public �tait nombreux � venir voir et �couter les t�moignages, conf�rences et autres animations qui ont �t� au menu de cette �vocation. Les artistes Mohamed et Sa�d Hilmi, et le musicien Mokrane Sa�di t�moigneront avec beaucoup d��motion sur le parcours biographique de l�homme aux multiples facettes artistiques. Nonobstant son talent et son g�nie qui s�exprimeront � travers la mise en musique et l�interpr�tation de ses propres po�sies et le th��tre radiophonique, Slimane Azem subira les foudres de l�exclusion et de la censure puis de l�exil qu�il vivra jusqu�� sa mort en France. Une douleur qu�il dira avec un lyrisme poignant dans sa po�sie et un r�pertoire chant� qui abordera une th�matique riche et vari�e. Po�te inspir�, alliant une connaissance �prouv�e de la sagesse du terroir et le v�cu personnel, Slimane Azem rend compte d�une vision du monde d�un homme d�senchant� et pessimiste qui jette un regard scrutateur sur le monde, loin de toute contemplation r�veuse et d�sincarn�e. Un aspect qu�abordera Rachid Mokhtari dans son expos� qui est une analyse d�une forte densit� litt�raire sur l�exil per�u comme un espace d�ironie, de la satire et de la contrari�t�. Une �tude d�une forte densit� litt�raire o� le conf�rencier analysera la conception esth�tique dans certains textes chant�s de Slimane Azem qui ont servi de corpus � l�analyse de Rachid Mokhtari. La r�p�tition de certaines occurrences lexicales et les ambigu�t�s s�mantiques qu�elles v�hiculent (exemple de l�opposition entre les termes de chna et leghna) t�moignent des choix esth�tiques de Slimane Azem. Gr�ce aux choix rh�toriques et s�mantiques op�r�s dans beaucoup de ses textes, il se distingue du lyrisme amoureux propre � beaucoup de chanteurs de sa g�n�ration comme El- Hasnaoui ou Zerrouki Allaoua, expliquera encore Mokhtari pour qui la notion de chanter chenough/je chante pr�f�r�e � leghna (emprunt de l�arabe) prend chez Slimane Azem la m�me valeur rh�torique que chez le po�te Si Moh Oumhand. Chanter pour Azem n�est pas synonyme de r�verie contemplative mais de t�moignage.