Dans la wilaya de Bouira, la d�ception de la majeure partie de la population n�a d��gale que cette euphorie qui avait suivi la venue d�un nouveau wali durant l��t� 2008. Il est vrai qu�� l��poque, les gens venaient de se d�barrasser d�un responsable, le plus mauvais qu�ait connu la wilaya de Bouira depuis son accession � ce statut en 1974. L�actuel wali avait, d�s son installation, multipli� les signes d�une bonne gouvernance et les contacts directs avec la population qui avait soif de justice et surtout d��coute. Les gens d�couvraient pour la premi�re fois un responsable attentif � leur v�cu et leurs dol�ances. Ainsi, d�s les premiers mois, le wali a sillonn� toutes les communes en essayant de recueillir le maximum de dol�ances de gens auxquels il promettait des engagements souvent solennels, prenant � t�moin tout le monde, dont les repr�sentants de la presse en particulier. Au fil des mois et des ann�es, les promesses s'amoncelaient et devenaient difficiles � tenir. Et le wali s�est retrouv� d�pass� par toutes les paroles donn�es. Aujourd�hui, surtout depuis les manifestations de janvier dernier, � l�instar du reste du pays, lors desquelles la wilaya de Bouira avait enregistr� des arrestations et des emprisonnements, face � tous ces probl�mes, le wali s��tait montr� de moins en moins disponible et moins pr�sent. Au fil des semaines, il s�est effac� au profit de son chef de cabinet qui fait face � tous les m�contents qui d�filent devant la Wilaya mais sans �tre d�aucune efficacit�. Face � ces d�robades, � cette �volte-face� subite et inexpliqu�e, les gens s�interrogent et deviennent parfois nerveux, assimilant ces absences et ce refus de les recevoir � du m�pris � leur �gard. Que de manifestants, que de protestataires qui se sont succ�d� devant le si�ge de la Wilaya et qui ont essay� vainement de voir le wali, n�a-t-on pas entendu aller jusqu�� r�clamer le d�part du wali dans un acc�s de col�re. Les derniers en date � vivre cette situation sont les habitants de Beggas, dans la commune de Kadiria. Depuis lundi dernier, des dizaines d�habitants de la r�gion de Beggas, situ�e sur les hauteurs de Kadiria, � 7 km � l�est de la commune, occupent le si�ge de l�APC en exigeant la pr�sence du wali, mais en vain. Ce jeudi, des habitants que nous avons contact�s se disaient tr�s d��us par la tournure des �v�nements. Pour eux, leurs revendications sont plus que l�gitimes. Ils ne r�clament que les choses les plus �l�mentaires pour un cadre de vie ordinaire : des routes, plus exactement la r�fection de la route reliant le village de Beggas au chef-lieu sur une distance de 7 kilom�tres, le raccordement en gaz de ville la r�fection des conduites d�AEP. Des revendications tout ce qu�il y a d��l�mentaires mais que ni le maire ni le chef de da�ra ne semblent pouvoir satisfaire. D�ailleurs, ces deux responsables qui avaient re�u la semaine derni�re les repr�sentants du village ont clairement expliqu� � leurs h�tes que ces projets sont d�ordre sectoriel et rel�vent donc de la wilaya. Aussi, ce n�est qu�apr�s avoir �t� inform�s de cette r�alit� que ces habitants ont d�cid� de fermer le si�ge de l�APC et de r�clamer le d�placement du wali sur les lieux. Malheureusement pour eux, depuis lundi et jusqu�� ce jeudi, le wali ne s�est pas manifest�. Seul le chef de cabinet avait re�u, mardi dernier, une d�l�gation de villageois en compagnie du maire et du chef de da�ra, mais la rencontre fut infructueuse. Aussi les villageois ont-ils d�cid� de poursuivre leur action jusqu�� ce que le wali daigne se d�placer en personne pour voir la mis�re de ces habitants. Outre le paradoxe : deux villages limitrophes, qui se c�toient presque mais qui vivent dans deux mondes diff�rents. D�un c�t�, le village de la commune de Tizi-Ghenif qui dispose d�une route bitum�e et r�alis�e selon les normes, une eau disponible et le gaz de ville existant. De l�autre c�t�, apr�s un monticule qui marque les limites frontali�res entre les deux wilayas de Bouira et Tizi-Ouzou, le village de Beggas : un no man�s land. Y. Y. Les b�n�ficiaires des 60 logements LSP dans la tourmente En possession de leurs nouveaux logements depuis plusieurs mois, les b�n�ficiaires des 60 logements LSP, situ�s pr�s du centre universitaire, continuent � souffrir le martyre. Dans une lettre adress�e aux autorit�s de wilaya, au ministre de de l�Habitat et de l�Urbanisme ainsi que � celui de l�Int�rieur, les b�n�ficiaires �voquent des probl�mes auxquels ils sont confront�s sans que les responsables au niveau de la wilaya r�agissent. Selon les repr�sentants de l�association de la cit� des 60 logements LSP, l�entreprise r�alisatrice a failli � ses engagements puisque m�me apr�s avoir occup� les logements, l�environnement imm�diat n�est pas am�nag� et devient impraticable d�s les premi�res gouttes de pluie. Pire, m�me l�espace r�serv� au parking pour les r�sidents, l�entrepreneur continue � l�utiliser pour ses engins et le bruit des moteurs de camions est devenu � la longue un v�ritable cauchemar d�s 4 heures du matin. Par ailleurs, les repr�sentants de cette nouvelle cit� des 60 logements LSP rel�vent �galement le refus de cet entrepreneur de remettre les P-V de remise des cl�s, la non-installation des compteurs d�eau, etc. Les r�sidents soulignent �galement l�opacit� qui entoure certains dossiers, notamment celui du versement de la derni�re tranche par la CNL alors que celle-ci aurait d� attendre, comme stipul� par la loi, la signature par tous les r�sidents des P-V de remise des cl�s, ainsi que celui de la Direction des domaines concernant la r�vision du prix de cession du lot puisque l�entrepreneur a r�alis� des commerces et services sur trois niveaux. Aussi, s�agissant de ces deux dossiers, les r�sidents demandent au ministre de l�Habitat et de l'Urbanisme une commission d�enqu�te ind�pendante et loin des responsables locaux qui pourraient �tre de connivence avec cet entrepreneur. Un entrepreneur que nous avons, � maintes reprises, essay� de contacter vainement.