M�me s�il prend la pr�caution de souligner qu�il est pr�matur� d�en parler, le secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, trouve n�anmoins que sa propre candidature � la magistrature supr�me est une ambition l�gitime. Faut-il, cependant, s�autoriser quelques extrapolations ? Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Candidat � la pr�sidence de la R�publique en 2014 ? Belkhadem, qui, depuis 1999, s�est vou� � servir le pr�sident Bouteflika, n�en �vacue pas l��ventualit�. Pour une premi�re fois, il ose une affirmation publique. C��tait le mercredi soir lors de �La rencontre de la semaine� de la t�l�vision nationale. �Oui, l�ambition est l�gitime, mais la question ne se pose pas pour le moment �tant donn� qu�il reste encore trois ann�es dans le mandat actuel du pr�sident�, a-t-il, en effet, r�pondu � une question relative � l'�ventualit� de sa candidature. Il n�est pas dans les habitudes du patron du FLN de se rendre � de pareilles d�clarations. En la mati�re, il s�en est jusqu�ici tenu scrupuleusement � d�vider les la�us les moins engageants qui soient. Mais alors d�o� lui est-il venu qu�il se mette tout � coup � faire �talage de son ambition � devenir pr�sident de la R�publique ? A-t-il fait cela juste pour faire entendre � Ahmed Ouyahia, qui a eu � afficher une ambition similaire, que, s�il advient, il aura de la concurrence ? Quoi qu�il en soit, le propos de Belkhadem donne � comprendre que la prolongation du r�gne de Bouteflika au-del� de 2014 est pass�e de mode. Et que, aussi, le legs de la magistrature supr�me au fr�re cadet, Sa�d, pour ne pas le nommer, dont il �tait question � un certain moment, est al�atoire, voire d�finitivement �cart�. Proche du pr�sident Bouteflika, Belkhadem doit fort certainement �tre dans certains secrets de la R�publique. Saurait-il, de par sa proximit� avec le pr�sident et les cercles influents du r�gime, que Bouteflika a l�intention de ne pas briguer un autre mandat en 2014 ? Fort possible. Le secr�taire g�n�ral du FLN n�aurait, en tout cas, pas pris la libert� de s�afficher �ventuellement postulant � la magistrature supr�me s�il �tait convaincu que l�actuel locataire du palais d�El-Mouradia allait renouveler son bail. Lors de son discours t�l�vis� � la nation le vendredi 15 avril, le pr�sident Bouteflika �tait apparu physiquement diminu�. Le lendemain, � Tlemcen, o� il devait inaugurer la manifestation Tlemcen capitale de la culture islamique, il a d� �courter ses inspections. Depuis lors, la question de sa capacit� � aller jusqu�au bout de son mandat actuel �tait pos�e. Me Ali Yahia Abdennour est all� m�me � appeler � l�application de l�article 88 de la Constitution qui pr�voit la vacance du pouvoir pour emp�chement du pr�sident. Pour l�avocat et militant des droits de l�homme, le pr�sident Bouteflika est dans l�incapacit� physique d�assumer ses charges et qu�il faille donc le destituer. La revendication de Me Ali Yahia Abdennour, partag�e, il faut le dire, par beaucoup d�autres acteurs politiques, a de faibles chances d�aboutir. Bouteflika a bien l�intention d�aller au bout de son mandat actuel. Ce qui n�est pas certain, en revanche, c�est son d�sir � briguer un autre mandat, le quatri�me de suite, en l�occurrence. Cela, il va sans dire, est fonction de sa capacit� physique, lui qui a soign� en 2005 un ulc�re h�morragique, mais aussi de l�amendement qu�il compte apporter � la Constitution. S�il revient � la limitation des mandats pr�sidentiels, il est clair qu�il ne peut pr�tendre � prolonger son magist�re. Est-ce cela qui fait parler Belkhadem ?