Le gouvernement suisse autorise l'ouverture d'une proc�dure p�nale contre le r�gime libyen dans l'affaire des deux hommes d'affaires helv�tiques qui avaient �t� retenus pendant pr�s de deux ans en Libye, a annonc� hier le minist�re de la Justice et Police. �Le minist�re public de la Conf�d�ration (MPC, procureur g�n�ral) peut ouvrir une enqu�te p�nale pour prise d'otage et extorsion et chantage, contre la Libye, dans l'affaire des deux ressortissants suisses Rachid Hamdani et Max G�ldi�, expliquent les autorit�s dans un communiqu�. �Consid�rant qu'aucun motif de nature politique ne s'opposait � l'ouverture d'une proc�dure p�nale, le Conseil f�d�ral a donn� suite � la requ�te du MPC�, pr�cise le communiqu�. Le gouvernement a pris la d�cision durant sa s�ance d�hier. Interrog�e sur les modalit�s d'une telle proc�dure p�nale et sur l'�ventualit� d'un jugement, une porte-parole du procureur g�n�ral suisse a indiqu� que �comme l'enqu�te en est � ses d�buts, le bureau du procureur ne souhaite pas faire de commentaires�. Le MPC avait pr�sent� sa requ�te au gouvernement en mars 2011, apr�s que le minist�re des Affaires �trang�res suisse eut port� plainte contre X. �Il serait possible de lancer en Suisse une enqu�te p�nale, pour �lucider les circonstances de l'enl�vement � l'automne 2009 (des deux hommes d'affaires helv�tiques) Max G�ldi et Rachid Hamdani�, avait alors d�clar� la pr�sidente de la Conf�d�ration et chef de la diplomatie, Micheline Calmy-Rey, dans un entretien au journal dominical NZZ am Sonntag. �La situation a fondamentalement chang� pour nous : les deux otages sont rentr�s chez eux, le consulat de Suisse � Tripoli est ferm� et ne peut plus �tre attaqu� comme cela s'est d�j� pass�. Aujourd'hui, nous sommes libres d'agir�, avait-elle expliqu�. Les relations entre Berne et Tripoli s'�taient crisp�es apr�s l'arrestation muscl�e en juillet 2008 � Gen�ve d'un des fils du leader libyen, Mouammar Kadhafi, qui avait par la suite retenu pendant pr�s de deux ans deux Suisses sur le territoire libyen. La Suisse avait tent� � plusieurs reprises de faire lib�rer ses deux compatriotes, qui s'�taient retrouv�s bloqu�s au consulat de Suisse � Tripoli et qui avaient �t� retenus fin 2009 dans un lieu secret apr�s avoir �t� attir�s hors de la repr�sentation diplomatique. Max G�ldi, le dernier des deux Suisses � avoir �t� lib�r� en juin 2010, avait pass� plusieurs mois en prison. Berne et Tripoli avaient sign� l'ann�e derni�re un plan d'action pour normaliser les relations suite � la lib�ration de M. G�ldi, qui pr�voyait une �compensation� de 1,5 million de francs suisses vers�e sur un compte bloqu� en Allemagne. Cet accord pr�voyait �galement la constitution d'un �tribunal d'arbitrage� international pour enqu�ter sur les circonstances de l'arrestation d'Hannibal Kadhafi. Depuis le soul�vement contre le r�gime libyen, Berne a suspendu ce tribunal et gel� les �ventuels avoirs du colonel Kadhafi et de son entourage. En Suisse, Eric Stauffer, pr�sident du Mouvement citoyens genevois (MCG), un parti populiste, a de son c�t� d�j� port� plainte en juin 2010 contre Hannibal et Mouammar Kadhafi pour prise d'otages avec demande de ran�on, menaces et chantage.