Le soutien des prix des produits alimentaires continuera encore de b�n�ficier � tous les citoyens, dans la mesure o� le ciblage des b�n�ficiaires, notamment les personnes d�munies, souhait� pourtant par l�ex�cutif, n�est pas possible, selon le ministre des Finances, h�te hier apr�s-midi des d�put�s. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Deux jours ont seulement suffi aux d�put�s pour d�battre du projet de loi de finances compl�mentaire pour 2011. Entam�s en pl�ni�re � l�APN dimanche matin, les d�bats ont pris fin lundi soir, plut�t que pr�vu. Une centaine d��lus sont ainsi intervenus, tant ceux de l�Alliance pr�sidentielle, d�veloppant une rh�torique favorable � la d�marche gouvernementale, que ceux du Parti des travailleurs, tr�s acerbes vis-�-vis des avantages conc�d�s au patronat. Et cela m�me si ces interventions ne rejettent pas totalement ce projet, les dizaines d�amendements introduits tant au niveau de la commission des Finances que par des d�put�s les ont cependant reproduites assez perplexes. Dans la mesure o� ce projet consacre une forte d�pense publique (plus de 8 000 milliards de dinars de d�penses de fonctionnement et d��quipement), engendrant un important d�ficit budg�taire (plus de 4 600 milliards de dinars) tandis que les recettes restent en de�� des pr�visions m�me si l�am�lioration est escompt�e en termes de fiscalit� p�troli�re et ordinaire et que le Fonds de r�gulation des recettes reste �galement un garant de la soutenabilit� budg�taire. Et d�autant aussi que la LFC 2011 veut conforter l�am�lioration du pouvoir d�achat des citoyens, en �largissant le soutien aux produits de large consommation et en prenant en charge une forte revalorisation salariale. Et au regard d�avantages financiers, �conomiques et r�glementaires, cens�s booster la machine �conomique et favoriser la cr�ation d�emplois, mais que d�aucuns consid�rent comme des concessions sans port�e r�elle faites aux importateurs et op�rateurs tant formels qu�informels. Et dans le contexte o� la probl�matique de la bonne gouvernance, le suivi et la gestion rationnelle des d�penses publiques notamment, ainsi que la faisabilit� de la diversification �conomique, le d�veloppement effectif de la production agricole, la gestion du foncier et autres incertitudes socio�conomiques, restent pos�es. Des pr�occupations, au-del� des difficult�s d�ordre local soulev�es par certains �lus, auxquelles le ministre des finances, Karim Djoudi, a r�pondu hier mardi apr�s-midi. Satisfait du ton g�n�ral exprim� par les d�put�s, le ministre des Finances a notamment convenu que la rationalisation des d�penses publiques est �une n�cessit�. Pour autant, le soutien des prix des produits alimentaires notamment continuera de b�n�ficier � tous les citoyens, sans distinction de cat�gorie sociale et m�me si la facture gr�vera davantage le budget, laisse-t-il entendre. Dans la mesure o� le ciblage des b�n�ficiaires, en privil�giant les cat�gories d�munies, souhait� pourtant par l�ex�cutif, n�est cependant pas possible. Car, selon Karim Djoudi, l�op�ration d�identification, par le biais d�un fichier, de ces cat�gories, initi�e par le minist�re de la Solidarit� et �th�oriquement finalis�e � n�est pas encore termin�e, et l�option de ciblage a prouv� son �chec dans nombre de pays. Par ailleurs, Karim Djoudi a indiqu� que la loi de r�glement budg�taire pour 2009 sera pr�sent�e aux d�put�s en m�me temps que le projet de loi de finances pour 2012, en attendant l��laboration d�finitive de la loi organique portant loi de finances et �d�j� pr�te� selon lui au niveau de son d�partement. En relevant que la commission des finances de l�APN traitera les amendements d�pos�s par les d�put�s d�s jeudi, en concertation avec le minist�re des Finances, et que le vote de la LFC 2011 est attendu la semaine prochaine.