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RACHID MESSAOUDI, AUTEUR D�UN LIVRE SUR LE PATRIMOINE
�Le cha�bi a besoin de chercheurs�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 06 - 2011

�Dans mon livre, j�ai abord� les origines du cha�bi et donc trait� du malhoun ou po�sie chant�e. J�ai aussi traduit quelques textes. Pour cela, je suis remont� loin dans le temps�, a soulign� Rachid Messaoudi lors d�une conf�rence-d�bat.
La rencontre, organis�e autour de son r�cent ouvrage Le cha�bi dans la langue de Voltaire, a eu lieu derni�rement au centre des loisirs scientifiques, Alger. Elle �tait surtout riche d�enseignements. M�decin pneumo-allergologue de profession, ce natif d�Alger confie �tre un passionn� de cha�bi depuis toujours. Son livre est donc le r�sultat d�un travail de recherche sur des auteurs de la p�riode XVIe si�cle fin du XIXe si�cle. �Je me suis attach� notamment � traduire quelques textes de malhoun tout en restant le plus fid�le possible � l�esprit de leurs auteurs. D�o� le titre de mon ouvrage�, a-t-il pr�cis�. Quant au corpus �tudi�, il est puis� de recueils �dit�s par l�Acad�mie royale marocaine. �Dans ma d�marche, ajoute Rachid Messaoudi, j�explique les diff�rents modes d��criture. Au demeurant, ces textes anciens sont tr�s bien �crits par tous ces princes des bardes, une production sans commune mesure avec celle de po�tes plus contemporains et qui n�ont pas le m�me souffle.� En plus de se d�marquer de la po�sie arabe classique par sa libert� de ton, sa fra�cheur, sa souplesse et sa fluidit�, le malhoun a l�avantage d�un vocabulaire enrichi de termes berb�res ou puis�s du langage populaire. La profondeur et la beaut� de cette po�sie chant�e font toute la grandeur d�un tel patrimoine. Malheureusement, le r�pertoire transg�n�rationnel a �t� d�natur� au fil du temps, regrette Rachid Messaoudi. Oui, cette po�sie qui se distingue par sa courtoisie, la finesse et la subtilit� des vers, sa richesse d�inspiration, le nondit... a �t� alt�r�e par incompr�hension des textes originaux surtout. �R�sultat, nos chanteurs cha�bi sortent du texte, travestissent le message�, constate-t-il. Et de pr�ciser sa pens�e : �En plus, il y a comme un voile myst�rieux qui entoure le cha�bi, certains voulant le cantonner � Alger. Pourtant, il a de tout temps exist� des chanteurs cha�bi sur tout le territoire national. On a l�impression qu�il est accapar� par une sorte de secte qui le restreint � quelques textes et des chansonnettes, alors qu�il y a en r�alit� plus de 5 000 textes r�pertori�s. A elle seule, l�Acad�mie royale marocaine a �dit� cinq grands recueils dont nos chanteurs s�inspirent. Nos voisins font l�effort d�aller chercher les textes, dont ceux gard�s jalousement par des familles.� En Alg�rie, on commence timidement � entreprendre le travail de collecte des manuscrits. �Pourtant, rel�ve Rachid Messaoudi, ce n�est qu�au XVIIe si�cle que le malhoun s�est transpos� au Maroc. Aujourd�hui, ce pays est parvenu � organiser, exploiter et d�velopper ce patrimoine de sorte � le populariser. Par exemple, ils ont pu recueillir 27 textes de Abdelaziz Maghraoui, un auteur du XVIe si�cle.� Que dire aussi des nouvelles g�n�rations, quoique arabis�es, qui ne font pas l�effort de chercher les textes � la source et de les transcrire fid�lement pour ne pas les d�former ? �Les chercheurs doivent s�impliquer pour corriger les chanteurs, notamment ceux qui pi�tinent all�grement les textes des anciens po�tes�, a-t-il recommand�. Parmi les d�formations dont est victime le cha�bi, il est recens� toutes sortes de coquilles, de substitution des termes, de contresens... �El Anka en personne ne respectait pas l�original, mais il a au moins le m�rite d�avoir pos� les jalons de la chanson cha�bi. En plus, il a d�autres circonstances att�nuantes li�es � son modeste niveau d'instruction en arabe�, fait observer Rachid Messaoudi. Mais l�erreur est de moins en moins permise aujourd�hui, � l��re des nouvelles technologies de l�information et de la communication. Les chercheurs et les artistes sont donc interpell�s pour aller puiser � la source. �Surtout que le cha�bi est un riche patrimoine, avec des th�mes tr�s vari�s. �Dans les textes originaux, rappelle- t-il, il y a tout un langage cod�, des charades, des satires, des m�taphores, des fables, toute une saga et une fresque de diff�rents tableaux, parfois une histoire racont�e bien na�vement comme El Kahoua oua late�... Ce qui fait la force du malhoun, c�est aussi son c�t� myst�rieux, le lyrisme et le mysticisme des po�tes. Par exemple, Ben M�sa�b parle de la Mecque comme d�une femme : il la glorifie, la met sur un pi�destal, mais ce n�est qu�une approche po�tique. Et comme la plupart de ces po�tes �taient des soufis, ils ont laiss� � la post�rit� des textes d�une grande beaut� spirituelle. La plupart �taient aussi de condition modeste. A titre d�exemple, Hadjou Lafkar a �t� �crit par quelqu�un qui vendait de la viande hach�e sal�e.� Rachid Messaoudi dit avoir traduit sept textes des plus connus justement pour mettre en exergue toute la richesse du cha�bi. Ce que des esprits mercantiles et r�trogrades ce cessent de pi�tiner. Et de d�noncer les bien-pensants et certaines situations de rente : �Le cha�bi ne doit pas se cantonner dans les oraisons fun�bres et les th�mes fantaisistes. Nous avons besoin de vivre... Quant au monopole exerc� par certains �puristes� de la capitale, cela risque de tuer le cha�bi. Les jeunes doivent s�approprier ce patrimoine, ils n�ont pas besoin de ma�tres pour avancer, car il s�agit de cr�er tout en respectant l�esprit, et ne plus imiter les anciens chanteurs aujourd�hui que nous n�avons plus de chanteurs cha�bi d�envergure internationale.� Le prochain livre de Rachid Messaoudi sera un hommage � des chanteurs et musiciens alg�riens qui ont su ma�triser le banjo dans la chanson cha�bi. Ces portraits seront faits en parall�le � l�histoire de cet instrument, comment il a �t� introduit... L�ouvrage est accompagn� d�un CD avec des illustrations musicales. Du bon travail acad�mique en perspective.

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