De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Selon Bruxelles, quelques chose de nouveau est per�u dans le ciel de Libye. En dehors des avions de l�Otan, bien �videmment. La politique reprend par ailleurs, selon des gorges profondes ici dans la capitale europ�enne et si�ge de l�Alliance atlantique, le dessus sur le militaire. La lecture faite par l�Alg�rie du dossier libyen para�t de moins en moins inint�ressante. Que du contraire ! Acc�l�ration � Bruxelles depuis quelques jours du rythme des informations � v�rifi�es ou non � concernant la situation en Libye. Un �l�ment �merge du lot du flot ininterrompu des nouvelles arrivant des Fronts de la Tripolitaine et de la Cyr�na�que. Le politique reprend le dessus sur le militaire. Ou plus exactement : la coalition occidentale contre Gueddafi et l�Otan consentent � n�gocier avec Tripoli. La confirmation de cette nouvelle donne est valid�e par Paris, Rome et aussi, si on prend la peine de lire entre les lignes ou de tamiser les propos � par le Conseil national de transition (CNT). L�opposition libyenne ne dit plus ne pas vouloir dialoguer, comme en d�but du conflit, mais demande tout simplement le d�part de Gueddafi. Si initialement, la t�te de Mouammar �tait exig�e, comme troph�e, aujourd�hui le ton est plus mesur�. On n�invoque que du bout des l�vres la CPI (Cour p�nale internationale) qui a d�livr� un mandat d�arr�t contre le ma�tre de Tripoli et l�on n�exige plus rien c�t� Benghazi. L�on r�p�te et souhaite des choses, tout simplement. C�est normal vu le rapport des force actuel. Il est �quilibr� � tous points de vue. Au plan militaire, Gueddafi contr�le la Tripolitaine et les insurg�s la Cyrena�que. Au plan politique, Tripoli b�n�ficie des fissures dans le commandement de la cha�ne qui dirige l�exp�dition punitive. H�sitations italiennes, molesse � � tout le moins � des USA, et pas de grande adh�sion mondiale � l�intrusion massive de l�Otan dans l�affaire. Et pour corser le tout, Paris soup�onne Londres de vouloir lui faire un enfant dans le dos. La Perfide Albion, �a ne serait pas une premi�re dans l�histoire, poussant la France � l�enlisement dans le d�sert de Libye pour, ensuite, retirer, habilement, ses troupes et s�imposer comme puissance de m�diation. Alain Jupp� le laisse filtrer de plus en plus ces derni�res heures selon des gorges profondes bruxelloises. Ces nouvelles �volutions confortent, c�est certain, la lecture faite par l�Alg�rie de l�affaire Libye. Quelque chose de nouveau fait son apparition dans le ciel de Tripoli (en dehors des avions de l�Otan, �videmment). Bruxelles, si�ge de l�Alliance atlantique, para�t s�r de l�affaire.