Le secr�taire g�n�ral de l'OTAN sera demain � Alger. S'il est vrai que cette visite est tout sauf anodine, il n'en demeure pas moins qu'elle s'inscrit dans un ordre du jour ordonnanc�, bien huil� et mutuellement consenti par les deux parties. Tout d'abord parce que l'Alg�rie n'est pas � son premier contact de haut niveau avec l'Alliance atlantique. La coop�ration tant militaire que politique est sp�cifi�e, cadr�e et m�me encadr�e par l'initiative m�diterran�enne de l'OTAN � laquelle l'Alg�rie a commenc� � s'int�resser depuis 2001. D�fini sous le g�n�rique le "Dialogue m�diterran�en de l'OTAN", ce conclave permanent r�unit r�guli�rement les membres de l'Alliance atlantique Nord avec les sept pays m�diterran�ens non signataires du trait� de Washington. Alger a, depuis 2001, intensifi� les discussions avec les responsables tant politiques que militaires de l'Alliance pour qu'en 2002 notre pays adh�re compl�tement et formellement au dialogue atlantiste. En d�cembre 2002, le pr�sident Alg�rien, Abdelaziz Bouteflika, re�u en grande pompe par le secr�taire g�n�ral de l'OTAN de l'�poque, l'Anglais Lord Robertson, avait, en quelque sorte, paraph� la nouvelle �re qui s'ouvrait. Depuis, les choses ses sont nettement, et pour l'Alg�rie favorablement, am�lior�es entre les deux entit�s. Si tant est, que, demain � Alger, M. Jaep de Hoop Scheffer, le successeur de Lord Robertson � la t�te de l'OTAN, trouvera en les Alg�riens non seulement des partenaires cr�dibles et sur certaines questions (lutte anti-terroriste, notamment) privil�gi�s. Concernant la pr�sence d'Isra�l dans ce forum, il est faux et m�me ridicule de penser que notre pays pourra, seul et contre tous y compris les Palestiniens eux-m�mes, continuer d'ignorer les r�alit�s internationales. L'int�r�t de l'Alg�rie consiste, pr�cis�ment, � d�fendre "ses int�r�ts" et non pas � se battre contre des moulins � vent. Si l'Alg�rie doit, � chaque fois qu'Isra�l est pr�sent, quitter la table autant alors d�serter l'ONU, l'OMC, suspendre les contacts avec l'Union europ�enne, et les relations avec l'Egypte et la Jordanie qui ont avec Tel- Aviv des �changes diplomatiques de haut rang (ambassades ouvertes � Amman, Tel-Aviv et au Caire). Alger se doit aussi, pourquoi pas, rompre avec l'Autorit� palestinienne qui a et veut intensifier le dialogue avec Isra�l. Sans doute aussi que lors des entretiens qu'aura J. H. Scheffer avec les responsables alg�riens et, notamment avec le pr�sident de la R�publique, il sera abord� l'importante r�union qui doit avoir lieu prochainement � Istanbul. En Turquie, il sera, justement question de tracer de nouveaux contours au dialogue de l'OTAN avec les riverains sudistes de la M�diterran�e, dont, pr�cis�ment, l'Alg�rie.