Il a fallu qu�un jeune tombe sous les l�ches coups de couteau de deux individus sous l�effet de psychotropes, ce samedi vers 2h45 � la placette de La Madrague, pour qu�une horde de jeunes inconnus d�vastent plus tard, en fin de journ�e, les bars et restaurants de la r�gion, alors que d�autres appellent, d�ores et d�j�, � la fermeture des �tablissements. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Pourtant, la majorit� des citoyens et des t�moins interrog�s, lundi dernier, sur les lieux affirment qu�aucun d�bit l�gal de boissons alcoolis�es, bar ou restaurant n��tait ouvert � l�heure du crime. Seuls les points de vente clandestins servaient encore et c�est d�ailleurs ce qui attire le grand monde qui fr�quente la nuit La Madrague o� on propose � m�me les trottoirs de l�alcool � emporter. Ce lundi, tous les bars et restaurants du c�t� ouest de La Madrague, entre autres Le Rancho, Le Grisbie et La Guinguette �taient ferm�s. Non pas parce qu�ils ont re�u une note ou une instruction, mais de peur d�autres actes de vandalisme. �C�est l�ins�curit� qui nous oblige � maintenir le rideau baiss�, dira le patron d�un bar. Les �tablissements du c�t� est de La Madrague, tels Le Palmier, El Yasmina et Le Sauveur, qui n�ont pas par contre �t� touch�s, travaillaient hier le plus normalement du monde. �Nous avons ici une client�le s�lectionn�e, nous travaillons avec des universitaires, des avocats, des cadres� et nous faisons de la restauration de qualit�. Donc inutile de s�en prendre � nous, car nous servons ni de l�alcool au comptoir ni � emporter�, clame Mohamed Agouillal, ma�tre d�h�tel de l��tablissement Le Palmier. �La placette de La Madrague est devenue le point de rep�re des jeunes voyous en provenance des quatre coins de la r�gion, qui passent la nuit � se droguer et � consommer de l�alcool qu�ils ach�tent � une heure tardive de la nuit aupr�s des d�p�ts clandestins�, dira le g�rant d�un restaurant qui a pr�f�r� garder l�anonymat. D�ailleurs, racontent nos interlocuteurs, les deux individus qui ont commis le crime �taient sous l�effet de psychotropes et n�habitent pas dans le quartier. Le jeune d�funt qui s�est engag� dans une prise de bec avec les deux individus en question, s�est retrouv� rou� de plus de 25 coups de couteau, dit-on. C�est suite � cet incident qu�une trentaine de jeunes inconnus ont pris d�assaut ce samedi � 8h du soir les d�bits de boissons alcoolis�es, les bars et les restaurants, terrorisant et rackettant les clients qui se trouvaient sur place, subtilisant leurs portables, portefeuilles, montres, lunettes et autres objets de valeur. Quatre clients dont une dame, pris de panique en voyant une horde d�individus portant des armes blanches franchir l��tablissement, se sont jet�s de la terrasse du restaurant Le Rancho, faisant une chute de quatre m�tres. �Il est clair qu�il s�agit l� d�un acte de banditisme et non pas de vengeance. La preuve est que des citoyens de passage et des clients ont �t� agress�s et d�poss�d�s de leur argent et autres� Au nom de quoi cet acte de soi-disant repr�sailles a �t� commis si ce n�est celui du banditisme ? Les individus qui ont commis cela sont connus de tous, ce sont des voyous notoires qui ont d�j� un long palmar�s d�ant�c�dents� �, dira un autre g�rant de bar-restaurant, victime de l�incident de samedi soir. Des riverains de la r�gion ont appel� hier dans l�apr�s-midi � une marche pour la fermeture d�finitive des �tablissements en question. Certaines parties ont apparemment jug� le moment propice pour exploiter l�affaire du jeune d�funt � des fins...