Le secteur des collectivit�s locales serait le plus corruptible en Alg�rie. En 2010, il arrivait en t�te des statistiques avec 146 affaires trait�es par la justice. Cette derni�re a condamn� 1 352 personnes pour d�tournement d�argent, versement de pots-de-vin ou utilisation de la fonction � des fins ill�gales. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Les collectivit�s locales sont suivies de pr�s par le secteur de la Poste avec 133 affaires trait�es durant la m�me p�riode puis par les banques avec 78 affaires de corruption. Sur les 1 352 personnes condamn�es dans les 948 dossiers tous secteurs confondus, 475 ont �t� inculp�es pour d�tournement de biens publics, 107 pour obtenir ou offrir des avantages, 95 suite au versement de commissions au profit d�agents publics et enfin 95 suite � l�octroi de privil�ges non justifi�s. C�est le directeur des affaires p�nales et des gr�ces au minist�re de la Justice qui fournissait jeudi ces statistiques � l�occasion de la journ�e d�information sur la convention de l�ONU contre la corruption et le r�le de la soci�t� civile. Mokhtar Lakhdari reconna�t que les chiffres sont loin de refl�ter la r�alit� et que l�Alg�rie ne faisait pas exception puisque, dit-il, souvent les chiffres ne r�v�lent pas plus de 10% de l�ampleur de la corruption. Un sondage effectu� dans le cadre du m�canisme d��valuation par les pairs avait r�v�l� que 20% des sond�s estimaient que la corruption en Alg�rie �tait �lev�e contre 41% qui situaient la corruption dans la moyenne. Dans le classement de Transparency International, l�Alg�rie est pass�e de la 95e place en 2008 � la 105e en 2010. Une �volution qui, aux dires du directeur des affaires p�nales et des gr�ces, ne signifie pas que le ph�nom�ne est ma�tris�e. Au contraire, pense-t-il, l�ouverture du march� a ouvert la voie � des pratiques li�es au commerce ext�rieur, � la falsification des registres du commerce, au transfert de devises et au blanchiment d�argent. La r�action des pouvoirs publics n�a, selon lui, pourtant pas �t� toujours ad�quate. Certaines mesures ont produit l�effet contraire � l�exemple du rel�vement du capital des entreprises faisant de l�importation ou l�instauration du Cr�doc. La loi, reconna�t Mokhtar Lakhdari, est d�application r�cente notamment dans les affaires li�es � l�enrichissement illicite. Ce dernier est difficile � prouver, avouera-t-il. Pour �viter des poursuites arbitraires, le parquet n�ouvre des enqu�tes sur l�enrichissement illicite que lorsque des affaires annexes sont en cours. Sur le nombre de ces derni�res, Mokhtar Lakhdari est rest� �vasif, pr�f�rant r�p�ter que l�implication de la soci�t� civile �tait primordiale dans la lutte contre la corruption. Un message �galement v�hicul� par Dimitri Vlassis, chef de la section de la lutte contre la corruption et les crimes �conomiques � l�Office des Nations Unies de lutte contre la drogue et le crime. Il a expliqu� les m�canismes de lutte contre la corruption estimant que la convention des Nations Unies �tait le �seul instrument juridique mondial contre la corruption �.