Le pr�sident de la commission de discipline de la Ligue professionnelle de football, Hamid Haddadj, �tait lundi soir l�invit� de la Radio nationale. Entour� de quelques responsables de comit�s de supporters de clubs, dont celui du CRB, l�actuel directeur du CNT de Sidi Moussa et ancien pr�sident de la FAF a tent� quelques explications pour d�fendre les derni�res d�cisions prononc�es par sa structure, notamment les matches � huis clos inflig�s � certains clubs de la Ligue 1. Le d�bat, qui a vu �galement l�intervention de quelques responsables de clubs, dont Abdelkrim Yahla, le pr�sident du WA Tlemcen, ou Mohamed Boulhabib dit �Soussou�, manageur g�n�ral du CS Constantine, a tourn� durant toute la dur�e de l��mission radiophonique autour des moyens � m�me de permettre aux stades alg�riens de retrouver leur galerie et leur qui�tude. Les intervenants ont mis l�accent sur la n�cessit� de trouver une solution �quitable et durable � la question. Hamid Haddadj a d�fendu les r�glements qui r�gissent la sanction du huis clos, �une dizaine d�articles �, pr�cisera-t-il, et a confi� que sa commission applique des lois vot�es par les clubs � chaque d�but d�exercice. Les repr�sentants des comit�s de supporters et des clubs ont mis � l�index la responsabilit� des services de l�ordre qui sont, � leurs yeux, responsables l�introduction d�objets pyrotechniques � l�int�rieur des enceintes sportives. �Les clubs ne peuvent l�galement fouiller les personnes qui acc�dent au stade. Cette mission est juridiquement d�volue � la police ou � la gendarmerie�, rel�ve le pr�sident du WAT. Le pr�sident du comit� de supporters du CRB a, quant � lui, apport� son t�moignage sur les difficult�s que trouvent les membres de son comit� dans l�exercice de leur mission � l�int�rieur du stade du 20- Ao�t. �Nous sommes mobilis�s de 10h � 20h au niveau du stade. Nous veillons � ce que le match se d�roule dans les meilleures conditions possibles. Cependant, notre r�le se limite � la canalisation des foules. Nous n�avons ni les moyens ni les pr�rogatives d�interdire ou de fouiller les personnes qui prennent place dans les gradins. Nous sommes les premiers � d�noncer le jet de projectiles sur les terrains, mais nous ne pouvons nous interposer au risque d��tre nous-m�mes maltrait�s physiquement en plus de l��tre moralement�, dira-t-il en substance. M. Haddadj �vitera, par contre, de commenter les propos tenus � la Radio nationale par le pr�sident de la LFP, Mahfoud Kerbadj, concernant l��ventualit� de r�duire la sanction du huis clos. Le pr�sident de la CD/LFP, qui tenait � ne pas confondre �jet de fumig�nes sur le terrain et utilisation de fumig�nes dans les stades�, rappellera les graves cons�quences que peuvent avoir ces objets. �Tout le monde se rappelle de ce qui s�est produit il y a quelques ann�es dans nos stades o� on a recens� des morts � cause de ces fumig�nes. Si maintenant, vous voulez qu�on annule ces mesures juste parce que cela ne fait pas plaisir � X club, l� je dis non.� Le responsable du club constantinois, Boulhabib, notera que la d�cision du huis clos introduite dans les m�urs du football alg�rien depuis quelques ann�es n�a pas eu l�effet escompt�. �A chaque fois qu�un club est sanctionn�, sa galerie devient encore plus violente. Vous savez pourquoi ? Parce que ses supporters ne tol�rent pas la hogra, que la ligue ou la f�d�ration prennent des d�cisions � la t�te du client, etc. Nous voulons sortir de ce cercle vicieux car sans les supporters, une partie de football n�a pas de saveur�, affirme-t-il. A aucun moment, les pr�sents dans les studios de la Radio ne semblaient pouvoir avancer une solution qui assurera un minimum vital, un consensus, autour de la question du huis clos. Chaque partie semblait d�fendre ses int�r�ts �troits, clubards. Haddadj campait sur la stricte application des textes vot�s par les clubs (ces derniers n�ont certainement pas eu le temps d��plucher le code disciplinaire) alors que les clubs, du moins ceux qui se sont exprim�s, d�non�aient le manque � gagner provoqu� par cette mesure de huis clos prononc�e, � leurs yeux, �� la t�te du client�. Les pr�cisions de la LFP La Ligue de football professionnel (LFP) a apport�, hier, des pr�cisions concernant l�application des mesures concernant les matches � huis clos. Aussi, d�sormais, �les matches programm�s le mardi, c'est-�-dire le lendemain de la tenue de la r�union de la commission de discipline, ne sont pas frapp�s de huis clos en raison du rapprochement de la d�cision et de l�organisation de la rencontre. La sanction entre en application � partir du weekend qui suit le verdict de la commission de discipline�, liton dans un communiqu� publi� sur le site de la LFP. Cette pr�cision intervient quelques jours apr�s la promesse faite, sur les ondes de la Radio nationale, par M. Kerbadj concernant l��ventualit� de r�duire les sanctions du huis clos. Le communiqu� ne pr�cise par si cette innovation a �t� valid�e par le bureau et le conseil de la ligue, ou encore si elle a re�u l�aval des clubs et de la f�d�ration. L�autre nouveaut� qui constitue une vraie entrave � l�application des lois, telle qu�exprim� par le pr�sident de la commission de discipline de la LFP, M. Haddadj, les derbies alg�rois disput�s au stade du 5-Juillet ou � Rouiba (il semble bien que MCA-NAHD n�est pas le dernier derby � se tenir loin du stade olympique) sont exempt�s de cette mesure de huis clos. La d�cision de la LFP, qui ne renvoie sur aucune base l�gale, a �t� prise car �les matches derbies, organis�s au stade du 5-Juillet ou au stade de Rouiba, (sont), consid�r�s comme des terrains neutres, ne sont pas concern�s par les d�cisions du huis clos. Les clubs sanctionn�s purgeront leur match dans les stades o� ils sont domicili�s�, lit-on sur le communiqu� de la LFP. Sans commentaire.