Abderrahmane Amalou a plusieurs passions dont celle de rendre service � la frange des non-voyants n�est pas la moindre. Ainsi, son premier recueil de po�sie en langue fran�aise Les mots, les maux a �t� tr�s vite transcrit en braille, en arabe, en fran�ais et en espagnol. L�ouvrage est accompagn� d�un CD audio avec d�clamation de po�mes sur fond musical. En 2010, ce recueil a re�u le prix Juba II initi� par les �ditions Nounou. Cette ann�e (2011), les associations Aneessa, Ibtissama et Essaada lui ont d�cern� une �Attestation de reconnaissance � pour ses actions en faveur des non-voyants et en sa qualit� de premier auteur alg�rien ayant transcrit ses �uvres litt�raires en braille et en plusieurs langues. Abderrahmane Amalou est n� en 1954 � Alger. Il est le deuxi�me fils d�un commer�ant natif d�ighil Iazouzen (Azzefoun). Dans les ann�es 1970 et 1980, tout en poursuivant ses �tudes, il composa, interpr�ta et publia aux �ditions DDA quatre chansonnettes en kabyle dont les paroles ont �t� �crites par Sid-Ali Na�t Kaci (chanteur, parolier et animateur d��mission de radio). Certains de ses po�mes et musiques in�dits traduits en langues arabe et berb�re ont �t� repris par des chanteurs alg�riens et autres tels que Sid-Ali Na�t Kaci ou Cherif Douzane. A titre d�exemple, c�est le cas du CD (de chansons) intitul� Lumi�re(�ditions Adjelout Mezeguene, Tizi-Ouzou) et comportant des chansons interpr�t�es par Douzane (il est d�di� aux non-voyants). Toujours dans le domaine musical, citons encore l�album R�cr�ation musicale dont les titres sont transcrits en braille. Amalou Abderrahmane est aussi auteur de contes pour enfants comme Une histoire de chats et compositeur de musique. Derni�rement, il a �crit (et �dit�) un ouvrage en arabe et en braille arabe intitul� Les ablutions et la pri�re. �Vois par le savoir est le slogan que j�ai adopt� afin d�aider les non-voyants. La communication avec cette frange de la population passe par deux univers diff�rents : le leur et le n�tre. Les non-voyants sont g�n�ralement tr�s intelligents et tr�s sensibles, et le taux d�intellectuels parmi eux est plus �lev� que dans le reste de la population�, nous a-t-il confi�. En conclusion, il lance un message aux �diteurs en leur demandant de �jeter un coup d��il� sur cette �tranche marginalis�e � dont le nombre, pr�cise-t-il, est de 700 000 personnes.