Pas le temps aux regrets. L�EN n�ira pas en phase finale de la CAN-2012. La sentence a �t� prononc�e lors d�un certain Maroc-Alg�rie (4-0), disput� le 4 juin dernier � Marrakech. Le groupe D a choisi son (unique) laur�at et il s�agit des Lions de l�Atlas, auteurs d�un parcours � la r�gularit� presque parfaite. Contrairement aux Alg�riens, les footballeurs du Royaume ch�rifien ont d�but� par un draw, chez eux � Rabat, face � la Centrafrique. Un rendez-vous dirig� par �correspondance� par le nouvel entra�neur du Maroc, le Belge Eric Gerets qui tenait � conclure son exp�rience saoudienne chez le Hilal de Ryad. Puis, la pr�sence du Lion de Rekem effective sur le sol marocain, la r�colte fut meilleure : victoire � Dar Es-Salem, petite d�faite � Annaba et surtout un r�cital offensif face aux Verts de Benchikha dans la ville rouge. Marrakech aura �t� le tournant dans cette poule o� les Alg�riens ont tout fait pour manquer le rendez- vous de Gabon-Guin�e�quatoriale de janvier prochain. C�est Che�kh Sa�dane qui lancera la campagne pour une virtuelle quinzi�me (15e) participation � la grande f�te du football africain. A Blida, le groupe Alg�rie manque son retour sur les terrains quelques semaines apr�s son retour de la grande kermesse du football plan�taire, en Afrique du Sud. La Tanzanie, consciente que les troupes de Sa�dane �taient vid�es physiquement et psychiquement, ont tent� le coup et ont failli surprendre un ensemble alg�rien m�connaissable. Le s�lectionneur national abattu par les critiques qui le poursuivaient depuis son intronisation en novembre 2007 craque et accepte la proposition de la FAF de c�der le terrain � quelqu�un d�autre. Quelqu�un que la vox populi a commenc� � conna�tre � travers les colonnes de la presse sp�cialis�e et la cha�ne Al- Jazeera Sport o� il officiait comme consultant. Il s�agit de Abdelhak Benchikha que la FAF a d�sign� alors que tout le monde s�attendait � voir l�av�nement d�un coach d�envergure internationale. L�interm�de Benchikha aura caus� l�in�vitable cassure, quoi qu�en disent les �sp�cialistes� et les cadres de l�EN qui avaient �t� �contre� le d�part de Sa�dane mais �heureux� d�accueillir le �G�n�ral�. Au bout des courses, l�Alg�rie a �t� humili�e � Bangui puis � Marrakech et n�a enregistr� qu�un succ�s � la sauvette face au Maroc, � Annaba. C�est durant cet intervalle que les Verts ont consum� leurs chances d�aller en phase finale de la CAN-2012. La responsabilit� incombe � la f�d�ration, d�abord, � Benchikha et aux joueurs, ensuite. Le recrutement de la �grosse pointure� Halilhodzic est intervenu alors que l�EN n�avait plus aucune chance de revenir � la course au s�same et que ses joueurs avaient perdu, et leur football et leur moral. Ne pas s�enflammer La seconde sortie officielle de l�EN sous la coupe de Vahid Halilhodzic aura convaincu plus d�un. La prestation des camarades de Guedioura, le meilleur d�entre tous, a valu pourtant par son inconstance. Une demiheure de jeu puis des coupures inexpliqu�es dans le rendement global. Coach Vahid �tait conscient de la difficult� de tout remettre en ordre, l�espace de quelques jours de travail. Le match de Dar Es-Salem aura, en tout cas, servi de barom�tre au Bosnien qui a pris, somme toute, les bonnes d�cisions en pr�vision de ce �sans enjeu� Alg�rie-RCA. Le d�gommage de Ziani a, par exemple, eu pour effet de lib�rer certaines �nergies cr�atives au sein de la s�lection. Yebda, particuli�rement a d�montr� qu�il peut jouer un r�le plus int�ressant dans la construction du jeu d�attaque des Verts et m�me dans la finition. Lui qui a inscrit son second but cons�cutif (le premier sur penalty � Annaba contre le Maroc) chez les Fennecs peut rendre d��normes services � la ligne offensive alg�rienne. Guedioura a prouv�, quant � lui, qu�il est revenu � son meilleur niveau et par-del�, qu�il est l�incontournable cuirass� de la ligne m�diane de l�EN. Sa prestance, dimanche soir, fera des envieux parmi les autres candidats de l�entrejeu de la s�lection de coach Vahid. Lacen mais surtout Lemmouchia dont l�incorporation ne s�est pas fait sentir. Que dire alors de la production de Kadir et de Metref. Le Valenciennois a crev� l��cran par ses acc�l�rations, ses percussions, son abattage et ses balles pr�cises et d�montre qu�il n�avait plus rien � faire comme lat�ral droit, solution provisoire (mais qui a dur�) propos�e par Rabah Sa�dane. Metref, l�oubli� des entra�neurs nationaux et �trangers, a cr�nement et admirablement d�fendu les couleurs du footballeur du cr�. N��tait-ce un manque de fra�cheur vers la fin du match, le n�o-kabyle aura constitu� l�attraction. Par contre, malgr� de bonnes intentions et une activit� inlassable, Matmour, auteur de la passe d�cisive qui a permis � Kadir de doubler la mise, ainsi que Ghezzal continuent de manger leur pain noir. Le joueur de Frankfurt a m�me g�ch� deux belles opportunit�s face, il est vrai, � un portier adverse tr�s inspir� en d�pit des deux buts encaiss�s. Le rempart d�fensif alg�rien doit �tre jug� dans un autre contexte. Les Centrafricains n�ont os� venir inqui�ter M�Bolhi qu�apr�s l�heure de jeu. Bouzid et Bougherra se sont montr�s compl�mentaires dans l�axe, Mesbah a survol� son couloir et Mostefa Seba a �t� bon d�fensivement mais timide sur les men�es offensives. En somme, un ensemble � revoir dans un autre contexte, avec de nouveaux visages et pour d�autres conqu�tes. M. B. Apr�s-match VAHID HALILHODZIC (ENTRA�NEUR ALG�RIE) : �On a �t� plus offensifs que d�habitude� �C'est toujours bien de renouer avec la victoire a c q u i s e aujourd'hui gr�ce � la volont� des joueurs qui sont � f�liciter pour les efforts fournis. Ils ont tout simplement fait ce qu'il fallait sur le terrain, m�me si on avait la possibilit� de marquer plus de deux buts. L'esprit de la gagne qui les a anim�s augure de belles choses � l'avenir, mais on doit avouer, en revanche, qu'il nous reste encore beaucoup de travail � r�aliser. Pour ce match, je pense qu'on a �t� plus offensifs que d'habitude, en se cr�ant bon nombre d'occasions de but. Malheureusement, on n'a pu inscrire plus que deux buts, alors qu'un troisi�me nous aurait permis de terminer � la deuxi�me position de notre groupe. Je regrette, �videmment, de ne pas avoir r�ussi � se qualifier � la CAN.� JULES ACCORSI (ENTRA�NEUR RCA) : �Le premier but nous a �t� fatal� �Mon �quipe a rencontr� beaucoup de probl�mes dans ce match pour d�velopper son jeu habituel. Je pense que le premier but qu'on a encaiss� d'entr�e de jeu nous a �t� fatal, car on n'a jamais pu revenir dans la rencontre par la suite. L'absence de notre gardien titulaire nous a aussi �t� pr�judiciable. Cela dit, en d�pit de notre �limination, je suis satisfait de notre parcours, car ce n'est pas facile de se classer deuxi�me d'un groupe qui comporte deux grandes nations de football, comme le Maroc et l'Alg�rie. J'ai tout de m�me des regrets, car on aurait pu aller au bout de notre r�ve si on avait gagn� notre pr�c�dent match � domicile contre le Maroc.� MADJID BOUGHERRA (CAPITAINE ALG�RIE) : �Beaucoup de travail reste � faire� �J'estime qu'on a montr� un bon visage dans ce match, qui traduit les progr�s qu'on est en train de r�aliser depuis quelque temps, notamment sur le plan tactique, o� l�on essaye d'appliquer le bloc pr�conis� par notre entra�neur. Certes, on termine forts ces �liminatoires, mais beaucoup de travail reste � faire, afin d'�tre pr�ts pour les prochaines �ch�ances.� DJAMEL MESBAH (JOUEUR ALG�RIE) : �Il ne faut surtout pas s�enflammer� �On a r�alis� un bon match, mais on a encore du travail � faire pour redevenir grands. C'est le d�but d'un long parcours qui nous attend, car il ne faut surtout pas s'enflammer. Notre objectif maintenant est de se qualifier au prochain Mondial dans trois ans. Pour ce faire, il faudra encore beaucoup de sacrifices.� KAMEL GHILES (JOUEUR ALG�RIE) : �Content de retrouver les Verts par une victoire� �Je suis tr�s content de mon retour chez les Verts, et qui a co�ncid� avec une belle victoire, m�me si elle ne nous a pas permis de se qualifier � la prochaine CAN. Le plus important pour nous �tait de gagner, afin de se remettre en confiance. Il est clair aussi que la touche du nouvel entra�neur commence � appara�tre sur le terrain. Avec lui, on va continuer � travailler pour atteindre nos prochains objectifs.�