Le conseil national de l�Ordre des architectes explique qu�il n�est pas un syndicat qui exige une augmentation de salaire, mais une structure qui demande la r�habilitation de la profession dans son cadre l�gal. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Pour le pr�sident du CNOA, Athmane Touileb, qui s�exprimait hier � l�occasion d�une conf�rence de presse, il existe d�abord une confusion entre l�architecte et une entreprise de r�alisation. Cela est d�, en premier, explique-t-il, � la non-application des textes de lois r�gissant la profession et ensuite la mauvaise �laboration des cahiers des charges pour la r�alisation d�un quelconque projet. �D�abord, l�Ordre des architectes n�est jamais impliqu� dans l��laboration des cahiers des charges, qui favorisent g�n�ralement les moyens mat�riels des bureaux d��tudes et non pas la comp�tence et le savoir-faire. Ensuite, le jury de la commission charg�e du choix des meilleurs plans pour la r�alisation d�un projet est, contrairement � la loi, compos� � 90% d�individus qui ne sont pas architectes de formation. Et enfin, on se contente du plan de projet �labor� par l�architecte sans toutefois lui permettre d�assurer le suivi jusqu�� la r�ception de l�ouvrage. Mais chez nous, surtout lorsque l�entreprise de r�alisation appartient � un priv�, on se limite � passer par l�architecte juste pour l�obtention du permis de r�alisation �, explique Athmane Touileb qui trouve anormal que l�on vienne apr�s remettre en cause le travail de l�architecte en cas de catastrophe ou d�effondrement. �Tout de suite apr�s les inondations d�El Bayadh, presque tout le monde a commenc� � se poser la question : o� sont les architectes ? C�est leur responsabilit� s�il y a eu �croulement des b�tisses� comme si nous avions �t� consult�s ou appel�s � apporter notre savoir-faire ou contribution auparavant. Idem pour les d�g�ts du s�isme de 2003. Ce sont les architectes qui ont comparu devant les tribunaux comme premiers responsables��, ajoute- t-il. Enfin, le pr�sident du conseil national de l�Ordre des architectes d�nonce le recours excessif de l�Etat � l�expertise �trang�re et aux bureaux d��tudes �trangers, alors que bon nombre d�Alg�riens sp�cialis�s dans le domaine cherchent des projets � r�aliser. �Il y a une circulaire sign�e par le directeur de l�architecture au niveau du minist�re de l�Habitat pour la facilitation de l�acc�s des bureaux d��tudes �trangers aux projets. Plus grave encore, c�est l�administration qui est charg�e de procurer aux bureaux d��tudes �trangers l�agr�ment pr�alable, ce qui est en parfaite contradiction avec la loi�, dira de son c�t�, le secr�taire g�n�ral du CNOA, Djamel Djema�.