La d�cision d�installation d�une Agence du m�dicament est jug�e satisfaisante par le pr�sident de l�Ordre des m�decins. Il appelle, cependant, les pouvoirs publics � acc�l�rer sa mise en place. Le conseil interminist�riel, qui s�est r�uni jeudi dernier, a charg� le ministre de la Sant� de relancer le projet d�installation d�une Agence du m�dicament. Un texte adopt� depuis 2008 revient � l�ordre du jour apr�s les p�nuries r�currentes de m�dicaments. Le Dr Bekkat, pr�sident de l�Ordre des m�decins, qui �tait hier l�invit� de la radio Cha�ne III, se r�jouit de cette d�cision. Il appelle donc � ce que cette structure soit mise en place le plus t�t possible. �Nous avons toujours demand� son application pour r�guler le march� du m�dicaments, l�importation et la production afin d��viter les p�nuries r�p�titives�, a-t-il d�clar�. L�agence doit �tre totalement ind�pendante car, estime l�invit� de la radio, �une gestion administrative du m�dicament comme par le pass� nous a men�s � l�impasse actuelle avec le risque de la p�nurie et difficult�s d�approvisionnement�. De l�avis du Dr Bekkat, cette agence doit pouvoir d�terminer le m�dicament essentiel, commander en temps utile et d�cider sous la supervision de l�Etat du rapport qualit�-prix de toutes les possibilit�s de man�uvre. La Pharmacie centrale des h�pitaux perdra-t-elle de ce fait son monopole ? Pour le pr�sident de l�Ordre des m�decins, la Pharmacie centrale est un organisme de stockage dont la vocation est la distribution du m�dicament et sa mise en disponibilit� au niveau du secteur public et priv�. S�exprimant sur la question des lobbies exer�ant dans le m�dicament, �voqu�e par le ministre de la Sant�, l�intervenant estime qu�il s�agit �d�une bonne guerre�. L�Alg�rie, pour s�imposer aupr�s des firmes internationales, estime ce sp�cialiste, doit user de son pouvoir financier pour acheter les m�dicaments qu�il faut au moindre co�t. Selon lui, les 4 % du PNB consacr�s � la sant� en Alg�rie ne sont pas suffisants. Par ailleurs, se basant sur le recensement de l�Ordre national des m�decins fran�ais, l�intervenant a dit que pr�s de 6 000 m�decins alg�riens exercent � l��tranger.