Une aberration. Une limitation aux droits d�mocratiques. Une r�gression. Les d�fenseurs des droits de l�homme ne manquent pas d�arguments pour d�noncer le projet de loi organique sur les associations, en cours d�examen � l�Assembl�e populaire nationale. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - R�unis hier, � l�initiative de la Conf�d�ration des cadres de la finance et de la comptabilit� (CCFC) et en pr�sence de repr�sentants du corps diplomatique europ�en, le pr�sident de la Ligue alg�rienne des droits de l�homme (LADH), Me Boudjema� Ghechir, et l�ancien pr�sident de la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�homme (LADDH), Me Zehouane Hocine, ont estim� que ce texte d�montre l� �irresponsabilit� de ses promoteurs. En ce qu�il est, selon le pr�sident de la LADH, si �mal r�dig� et comporte des contradictions en la forme ainsi �qu�une r�gression par rapport � la loi de 1990� concernant les modalit�s d�agr�ment et de fonctionnement des associations. Et cela m�me si les dispositions r�gissant le statut d�utilit� publique sont voulues plus claires. Selon Me Ghechir, ce projet de loi �vise� en fait les ligues des droits de l�homme qui sont tenues d��tre autoris�es par le minist�re de l�Int�rieur pour adh�rer � des organisations internationales. Acerbe �galement, comme dans un �J�accuse�, l�avocat Me Zehouane estime que ce texte doit �tre retir� imp�rativement, au-del� des motivations �l�nifiantes � de son expos�. Et d�autant, argue cet ancien pr�sident de la LADDH, ��tonnamment surpris�, qu�il v�hicule une �culture d�irresponsabilit� et va dans le sens contraire � l�avanc�e de l�Histoire. Comme Me Zehouane constate aussi �une aberration au niveau logique�, voire � des situations ubuesques�, dans la mesure o� si le texte �tait adopt�, les d�cisions de justice risquent de ne pas �tre respect�es par l�administration, en cas de non-respect des dispositions r�gissant le d�p�t et l�enregistrement des dossiers de cr�ation d�associations. Estimant que ce texte m�conna�t la dynamique de la soci�t� civile, perplexes quant � des �mises en sc�nes� qui disqualifient le politique et suscitent le d�sint�r�t des citoyens, et renvoient ces derniers �vers d�autres p�les d�int�r�t, voire la violence et l��meute�, et ces d�fenseurs des droits de l�homme d�en appeler � davantage de mobilisation de tout le mouvement associatif. Voire, � en aviser le pr�sident de la R�publique, comme le laisse entendre Me Boudjema� Ghechir.