De vives critiques ont �t� exprim�es hier par des d�put�s au premier jour du d�bat sur le projet de loi relatif � l'information. Ainsi, une grande partie des intervenants a qualifi� le projet de net �recul�, alors que le premier responsable du secteur a r�affirm� �l'engagement du gouvernement � respecter les libert�s, � leur t�te la libert� d'expression �. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les parlementaires du MSP se sont distingu�s en affichant une nette opposition � ce projet de loi, en consid�rant qu�il �s�agit d�un net recul� et en �contradiction avec les standards internationaux�. En effet, les parlementaires de ce parti, � l�image de Mohamed Mahmoudi ou de Kamel Karkouri ont consid�r� que ce projet de loi est �flou�, tout en plaidant �pour la lev�e du monopole de la gestion de la publicit�. Pour sa part, un d�put� du parti majoritaire a ax� son intervention en exprimant ses craintes sur l'audiovisuel consid�rant qu'il �faut rester vigilant quant � une ouverture du champ audiovisuel qui ne soit pas �tudi�e�, et qu�il �faut tracer une ligne rouge qu�il ne faut pas d�passer�. D�autres d�put�s � l�instar de Dalila Saoudi ou Athmani du FLN ont plaid� pour �plus de libert� pour la presse�, tout en rappelant les sacrifices consentis par cette corporation durant la d�cennie noire�. Pour sa part, le ministre de la Communication, Nacer Mehal, a r�affirm� l'engagement du gouvernement � respecter toutes les libert�s, en premier lieu la libert� d'expression, soulignant que le projet de loi sur l'information assurait une meilleure protection du journaliste sur le plan socioprofessionnel. �Je saisis cette importante occasion devant votre honorable Assembl�e pour pr�ciser � certains �ternels professionnels du doute que la d�fense de toutes les libert�s et en particulier la libert� de la presse n'est pas le monopole de certains et interdit aux autres�, a-t-il d�clar�. Tout en rappelant les critiques formul�es sur la loi de 1990 qui a �t� qualifi�e de �code p�nal bis�, M. Mehal a indiqu�, � ce sujet, qu��en application de la d�cision du pr�sident de la R�publique, toutes les peines privatives de libert� pr�vues par les articles 77 � 99 de la loi 90-07 ont �t� supprim�es �. �Seules les peines d'amendes ont �t� retenues avec la r�duction du nombre de dispositions p�nales ramen� de 24 � 11�, a-t-il dit � ce propos. En mati�re d'�thique et de d�ontologie, le ministre de tutelle a ajout� que �le journaliste est tenu de respecter les 13 principes g�n�raux �nonc�s � l'article 89 de la m�me loi�. Le pr�sent texte de loi, a-t-il pr�cis�, d�finit �clairement � les r�gles d��thique et de d�ontologie et consacre la cr�ation d�un conseil sup�rieur. Par ailleurs, le ministre a, en outre, expliqu� que la d�marche adopt�e pour l'�laboration de ce texte, �a �t� guid�e par le souci de pr�senter une loi moderne�, tenant compte des �diverses mutations qui ont eu lieu tant � l�int�rieur qu�� l�ext�rieur du pays�. C'est ainsi qu'il a not� que de �graves d�rives� ont �t� constat�es, dont la d�livrance de r�c�piss� de d�claration de cr�ation de titres � des tiers qui ne r�pondent pas aux crit�res professionnels, l'absence d'autorit� de r�gulation aussi bien pour la presse �crite que pour la presse audiovisuelle, le vide juridique concernant les m�dias �lectroniques et la d�sorganisation de l'activit� de presse �crite. M. Mehal a indiqu�, dans ce cadre, que le texte de loi renferme des dispositions, � m�me d�y rem�dier � cette situation, citant, � ce titre, les conditions d'acc�s � l'agr�ment qui est du ressort de l'autorit� de r�gulation. Cela dit, le d�bat sur le projet de loi sur l�information intervient alors que le Syndicat national des journalistes (SNJ) a �mis des suggestions et r�serves sur ledit projet. Ainsi, le SNJ propose, dans une �lettre aux parlementaires�, notamment, la �reformulation� de l'article deux (2) du projet de loi qui impose, � ses yeux, ��norm�ment de contraintes� dans l'exercice de la profession. Il �voque, � cet �gard, une s�rie d'interdictions qui constituent �r�ellement� des �handicaps� pour les journalistes et �limitent leur libert� d'action et d'initiative�. Concernant le droit syndical, il a indiqu� qu'il est �honteusement bafou� dans l'�crasante majorit� des entreprises de la presse alg�rienne et propose pour mettre fin � cette situation de stipuler de mani�re �explicite� que ce droit est �irr�versible� tout en pr�voyant des sanctions � l'encontre de l'employeur. A. B. ACCUSATIONS DU COLONEL BENCHERIF CONTRE LE WALI DE B�JA�A �C�est une affaire qui est suivie�, d�clare Ould Kablia Interrog� en marge de son passage � l�Assembl�e nationale sur l�affaire opposant l�ex- wali de Djelfa et actuel wali de B�ja�a � l�ex-colonel de la Gendarmerie nationale, le ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales a indiqu� que �le wali de B�ja�a a r�pondu en disant qu�il va apporter ses preuves. Nous attendons ces preuves pour trancher. C�est une affaire qui est suivie et ce n�est pas encore r�gl�.