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Tu parles de parlementaires� !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 04 - 12 - 2011


Par Arezki Metref
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Quand �a barde dans ce pays, c'est toujours l� o� il ne faut pas. Et si la politique �tait une affaire trop s�rieuse pour la confier aux� d�put�s ? Jusque-l� cette id�e n�a jamais �t� creus�e, mais �a vaudrait peut-�tre le coup d�y r�fl�chir. D�cid�ment, on ne fait jamais rien comme tout le monde. En soi, cette singularit� pourrait s�av�rer �tre un plus si les r�sultats obtenus ne viraient pas immanquablement au pire ! Toujours pire !
C�est du moins ce que laissent penser les �chos qui nous viennent de l�APN gr�ce aux journaux. Heureusement qu�ils sont l�, les journalistes, sinon, m�me �a on ne l�aurait pas su ! Tandis que le fameux �printemps arabe� qui vire de plus en plus au vinaigre a permis malgr� tout l��mergence d�une parole populaire d�di�e, h�las, � l�islamisme avec la b�n�diction US, ici, tu as une brochette de d�put�s adoub�s, patent�s par le syst�me � qui ils renvoient l�ascenseur, comme pr�vu dans leur deal, qui jouent avec un pays comme avec un jouet h�rit� des� martyrs. Sur les 389 d�put�s que compte l'Assembl�e populaire nationale, 249 appartiennent � l'Alliance pr�sidentielle. Macha Allah ! Leurs voix sont r�gl�es comme des m�tronomes sur la baguette du chef d'orchestre. Ah si ces martyrs pouvaient revenir une fraction de seconde, ils verraient qui parle en leur nom ! Martyrs de toutes les �poques, d�ailleurs ! Au lieu de tirer les le�ons de ce qui vient de se passer en Egypte, en Tunisie, au Maroc m�me, au lieu de regarder d�un �il plus fut� ce qui a boug� en Libye, le tremblement politique au Y�men, ils roupillent sur leurs pupitres, ponctuant leur sommeil de soubresauts � l�occasion desquels ils en profitent pour donner un tour de vis suppl�mentaire � un processus liberticide qui conduit l�Alg�rie � reculons, histoire d��viter l�ankylose. C�est affligeant ! Et c�est d'autant plus affligeant qu'ils m�connaissent jusqu�� la vieille astuce du �Gu�pard� de l��crivain italien Guiseppe Tomasi di Lampedusa, celle qui consiste � se souvenir que �pour que tout reste comme avant, il faut que tout change�. Il n'�chappe � personne, sauf apparemment � eux-m�mes, que les r�formes �d�battues� � l'APN portent en germe leur propre �chec comme la nu�e l'orage, car elles ne sont pas le fruit achev� d'une revendication politique citoyenne, exprim�e et entendue comme telle. Elles ne sont qu�une ruse de plus que le pouvoir de Bouteflika croit suffisante pour �viter que l'Alg�rie ne soit touch�e par la r�volte. Quand on compte seul, on s�emm�le les totaux ! Eh bien, nos d�put�s ne le voient pas ! Ils n�ont rien vu, rien entendu, rien pig�. Ils n�ont pas senti qu�une aspiration � la libert� �tait mont�e du fin fond de la souffrance des peuples. Ils n'ont pas r�alis� qu�avec leur subordination structurelle et ind�fectible, raret� s�il en est dans le monde actuel, leur totale ill�gitimit� � parler au nom de ceux qui endurent, ils font eux-m�mes partie du probl�me, et continuent de se calfeutrer dans leur bulle ouat�e, insonoris�e, retranch�e de l�Alg�rie laborieuse qui grouille de mis�re, de d�classement, amortissant les d�chets de toutes les corruptions du syst�me. Quand les gros mangent, c�est connu, ce sont les tout petits qui casquent. Comme dit l�autre, quand quelqu�un d�robe quelque chose qui appartient au bien commun, il y a toujours quelqu�un d'autre pour payer. C�est comme �a ! Tu penses vraiment que j�exag�re en disant qu�ils n�en fichent pas une rame, qu�ils sont l�, repus dans leur satrapie, � faire du z�le oppressif quand partout autour d�eux, �a change de perspective ? Oui, oui� Une fois, �a les a pris, et il est du reste curieux de noter que la seule fois de leur vie o� ils ont fait preuve de redjla politique en remettant en cause un projet de loi bombard� � partir des cimes d�El Mouradia, c��tait pour proposer pire. Oui, quelques-uns d�entre eux estiment qu�il ne faut pas que les Alg�riennes soient trop repr�sent�es dans la vie publique de leur pays. Ils pr�f�rent que ce soit eux qui continuent� � se taire. Ainsi, ils se tairont pour deux. Une seule et m�me voix ! Et puis, il y a la loi sur les associations politiques et celle sur l�information. L� aussi, ils ne l�ouvrent que pour davantage tout fermer. Prenons la loi sur l�info. Le peu de libert� qui existe dans la presse alg�rienne, ce n�est pas un don de la providence ni une offrande du pouvoir mais l�aboutissement d�un long et douloureux processus qui a eu ses martyrs en la personne de plus de cent journalistes assassin�s. Plus que tout, ceci rend insoutenable la l�g�ret� avec laquelle ces d�put�s, arriv�s l� par les chemins du client�lisme, d�cident de la longueur de la cha�ne. On s'amuse comme on peut. Pour ma part, je me suis amus� � disserter sur le sujet philosophique propos� par Mohamed Tahar Bouguertouf, d�put� FLN, en guise de contribution rapport�e par la presse au d�bat parlementaire sur la loi de l'information. Il affirmait que �le but de la presse publique est connu, mais la presse priv�e a essentiellement des objectifs mat�riels et non des principes et une morale pour servir la civilisation d'un peuple.� Tu vois un peu le programme ? D'abord, concernant la presse publique, notre d�put� �clair� se contente de nous expliquer que �le but de la presse publique est connu�, ce qui veut tout dire et son contraire. En d�pit de l'affection que je garde pour mes confr�res et mes cons�urs de la presse publique, pour leur s�rieux et leur d�vouement � la profession, il faut n�anmoins en convenir, le but de cette presse est effectivement connu. Tout est organis� pour qu�elle subisse la coercition. Mille preuves peuvent en �tre apport�es tous les jours et chaque jour. Quant � la presse priv�e, on peut et on doit en d�noncer les d�rives mercantiles, l�imposture de celles et ceux qui n�ont rien � cirer du journalisme dont ils usent comme d�un moyen d�influence et d�enrichissement, mais on ne peut ignorer que les journalistes, les vrais, et il y en a, se sont battus pour fournir l'oxyg�ne � une soci�t� en �tat d�asphyxie. S�il fallait une seule indication de l�utilit� politique et d�mocratique des journaux, elle est donn�e par Zoubida Kharbache, d�put�e du Parti des travailleurs (PT) qui rappelait que c'est gr�ce � la presse �crite que certains sujets ont pu �tre connus et d�battus � l'APN. Revenons � notre dissertation philosophique. Ainsi donc, la presse priv�e devrait refl�ter, � en croire notre Aristote en chambre (d'enregistrement), �la civilisation d'un peuple�. Je n'ose envisager l�emphase de la r�ponse si on lui demandait d'expliciter ce programme plan�taire. Je conjure l'auteur des mots fl�ch�s du Soir d'Alg�rie, les chroniqueurs chacun par son nom, les reporters grands et petits, et tous les corps de m�tier de ce canard comme des autres, de ne jamais oublier qu'ils sont en charge de rien moins que de la civilisation d'un peuple. Hourrah ! Lourde, impossible mission pour des techniciens charg�s tout simplement d�informer leurs concitoyens. Oui, c�est �a un journaliste, �a informe, point ! Le reste est une question de r�gles qui existent ailleurs et parfois m�me chez nous. Plus prosa�quement, on aurait pu penser que le r�le de la presse, tant publique que priv�e, �tait de se mouvoir, comme le rappelait le SNJ, �dans un cadre l�gislatif et juridique� qui la rende �libre, moderne, citoyenne�, en tenant compte des normes universelles. C'est l� le seul moyen d'�chapper � cette diabolisation � l'�gard de la presse priv�e qui reste �videmment � assainir. C'est sans doute aussi le moyen de r�pondre � cette question angoissante et terriblement pertinente pos�e par le d�put� ind�pendant Ali Brahimi : �Que dire d'une R�publique qui a peur de ses journalistes ?� Qu�en dire ? Vu ce qu�ils pr�parent comme outils r�pressifs, ils ont l�air d�en avoir la frousse. Parole. Oui, d�cid�ment, on n'est pas comme les autres. On est m�me capables, apr�s tout �a, de �r��lire� les m�mes d�put�s, et d'avoir les m�mes d�bats � reculons dans des assembl�es de plus en plus insonoris�es et de plus en plus sourdes.


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