Par Kader Bakou Le film Normal va certainement devenir �maudit� apr�s le clash de Merzak Allouache avec des journalistes au Festival d�Oran du film arabe (Fofa). Pourtant, nous avons tous rapport� sans r�fl�chir �la bonne nouvelle� du prix du meilleur long m�trage arabe remport� au Festival Doha-Tribeca par ce film �sur la d�sillusion de la jeunesse alg�rienne� (tel que rapport� dans les agences �trang�res). Beaucoup ont applaudi quand le cin�aste alg�rien a d�di� son prix � �la lutte du peuple syrien�. Sans m�me voir le film, nous l�avons encens� quand nous avons lu que le jury avait pr�cis� que Normal avait �t� choisi �pour sa capacit� � exprimer avec courage ce qui se passe dans les pays arabes et � d�voiler la r�pression�. Enfin, nous avons trouv� normal que cette m�me presse �trang�re �crive sans la moindre neutralit� et comme s�il s�agit d�un film documentaire : �Le film �voque, � travers l'histoire d'un jeune cin�aste et de son �pouse, la d�sillusion de la jeunesse alg�rienne, en butte � la bureaucratie et la corruption.� Le conflit, peut-�tre, couvait depuis tr�s longtemps. En 1998 est sorti Alger-Beyrouth pour m�moire, un film de Allouache sur un journaliste qui a d� s�expatrier pour fuir le terrorisme. A l��poque, une pol�mique a eu lieu au sujet d�une phrase dite par Rachid le �h�ros� du film : �En Alg�rie, il n� y a pas que les islamistes qui tuent.� Le cin�aste a peut-�tre saisi l�occasion du Fofa pour �vider son sac�. Mais, avec le temps va, tout s�en va. La corporation a d�j� oubli� les fameux clashs avec Safy Boutella lors du Festival mondial de la jeunesse � Alger et avec Yasmina Khadra au Salon international du livre d�Alger. K. B.