Parce que des cadres et militants de l�ex-FIS figureraient parmi son �quipe fondatrice, le FNC de Menasra doit attendre pour avoir le quitus lui permettant de tenir son congr�s constitutif, le temps qu�il se conforme � la disposition de la toute nouvelle loi sur les partis politiques qui interdit aux cadres du parti dissous impliqu�s dans la d�cennie noire, les emp�chant de renouer avec l�activit� politique. M. Kebci - Alger (Le Soir) - L�interrogation �tait de mise, ce mardi, � la divulgation par le minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales de la liste d�une dizaine de nouveaux partis auxquels le quitus a �t� donn� pour la tenue de leurs congr�s constitutifs. Un listing, le premier, dit-on, puisque appel� � �tre suivi d�un autre qui doit intervenir, selon nos sources, au courant de la semaine prochaine, qui ne comprenait pas, � la surprise g�n�rale, le FNC, (Front national pour le changement), lanc� par Abdelmadjid Menasra, l�ancien bras droit du d�funt Nahnah avant qu�il n�enclenche une dissidence d�avec le MSP. Et les supputations allaient bon train � propos des raisons de l�absence du FNC parmi ce premier lot de nouvelles formations politiques dont certaines sont en attente de ce fameux s�same depuis belle lurette. Mais selon des sources proches du dossier, le dossier d�pos� par l��quipe � Menasra au niveau du d�partement de Ould-Kablia ne serait pas conforme aux dispositions de la nouvelle loi sur les partis politiques publi�e au Journal officiel le 17 du mois en cours. Une loi qui, dans l�une des dispositions phares, concerne l�interdiction � toutes les personnes impliqu�es dans les actes de terrorisme durant les ann�es 90 de cr�er un parti politique ou m�me d'en �tre un simple membre. �Il est interdit � toute personne responsable de l'exploitation de la religion ayant conduit � la trag�die nationale� des ann�es 1990 de �fonder un parti politique ou de participer � sa cr�ation�, stipule le texte dans son article 4. Un article qui concerne directement les anciens cadres du FIS dissous int�ress�s par un come-back politique et qui font l�objet de convoitises de nombre de partis de la mouvance islamiste, existants d�j� ou en cours de constitution. Et c�est � ce niveau que �a coince pour le FNC dont certains membres fondateurs n�auraient pas droit � ce statut vu leur implication dans la d�cennie noire v�cue par le pays. Ce que, d�ailleurs, le minist�re de l�Int�rieur aurait fait savoir aux promoteurs du parti. Autre point qui aurait jou� en d�faveur de ce nouveau parti � na�tre, sa propre d�nomination qui ne serait pas du go�t du secr�taire g�n�ral du FLN qui l�a, par ailleurs, publiquement signifi�, il n�y a pas longtemps, craignant que cette ressemblance joue de mauvais tours aux �lecteurs lors des scrutins, � commencer par les l�gislatives de mai prochain. Deux r�serves qui ne semblent pas inqui�ter outre mesure les promoteurs du FNC qui ont toujours affirm� prendre le temps qu�il faut, se disant, au passage, pr�ts au rendez-vous de mai prochain. Faut-il rappeler que le minist�re de l'Int�rieur a indiqu� que l'examen de nouveaux dossiers de cr�ation de partis politiques �sera engag� avec diligence et tout aussi rapidement au fur et � mesure de leur finalisation par les membres fondateurs, avec lesquels les services du minist�re de l'Int�rieur demeurent en contact�. Ce qui conforte l�hypoth�se avanc�e ici et l� quant � une seconde liste de nouveaux partis, dont justement le FNC, � rendre publique la semaine prochaine.