Les partis de l'Alliance présidentielle ont commencé à se mobiliser bien avant que le président de la République annonce les réformes politiques qui devraient permettre à l'Algérie d'avancer d'un pas. Même s'il affirme, via la voix de son porte-parole Miloud Chorfi, qu'il «n'a prévu aucune préparation spéciale», le Rassemblement national démocratique (RND) a réuni ses cadres et militants de la base à maintes reprises. Plusieurs rencontres ont eu lieu à travers de nombreuses wilayas du pays. Le RND qui joue la carte de la proximité a axé son travail sur la formation des jeunes qu'il considère comme un élément important pour l'avenir du pays. Le FLN qui s'était opposé à certains articles croit que les prochaines législatives seront plus que transparentes grâce à la mobilisation des moyens nécessaires, notamment humains. Le scrutin législatif se déroulera sous la supervision de la commission nationale indépendante, composée des partis politiques participant aux élections, et de magistrats. Après avoir pris ses distances avec les membres de l'Alliance, le MSP s'est lancé dans la reconquête d'un électorat qui pourrait être acquis aux autres partis islamistes, à l'exemple d'El Islah, d'Ennahda (tous deux agréés) ou les autres mouvements comme le Front pour la justice et le développement d'Abdellah Djabllah, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ de Mohamed Saïd, le Front national pour le changement (FNC) de l'ancienne figure de proue du MSP Abdelmadjid Menasra, sans oublier Djamel Benabdeslam, l'ancien secrétaire général d'El Islah qui a lancé en octobre dernier le Front de l'Algérie nouvelle (FAN). Ces partis sont tous en attente d'agrément, mais cela ne les empêche pas de se structurer et d'opérer en attendant leur légalisation qui leur permettra de participer à la course électorale.