La r�action de la classe politique � la convocation par le pr�sident de la R�publique du corps �lectoral pour les prochaines �lections l�gislatives fix�es au 10 mai diff�re d�un parti � un autre, selon l�appr�ciation faite par chacun de ce rendez-vous �lectoral. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ainsi, les partis politiques catalogu�s comme �tant le substrat id�ologique du syst�me ou gravitant autour, comme le FLN et le MSP, et voyant en le prochain scrutin l�gislatif comme un tournant d�cisif � m�me d�enraciner davantage l�exercice d�mocratique dans le pays, saluent, comme de tradition, les engagements pris par le premier magistrat du pays quant � la r�gularit� de ces �lections. Il en est de m�me parmi les nouveaux- n�s � l�image de l�UDR de l�ancien bras droit de Sa�d Sadi, Amara Benyoun�s, du FAN de Djamal Benabdeslam ou encore de l�UFDS, de l�ancien ministre de l�Agriculture Nourredine Bahbouh, qui adoptent une similaire attitude avec, cependant, des nuances. Tout ce beau monde prend acte des engagements du pr�sident quant � assurer des l�gislatives propres et honn�tes, un tube bien rod� puisque ronronn� � sati�t� � chaque rendez-vous �lectoral, mais manifestent des appr�hensions quant � la r�alit� du terrain. Et l�, des divergences apparaissent avec des approches diff�rentes parfois totalement contradictoires. Au moment o� l�ancien bras droit de Sa�d Sadi pense que les partis politiques ont une grande responsabilit� dans la r�gularit� du scrutin, appelant pour limiter des vell�it�s de fraude � une participation massive des citoyens et � une coordination des partis politiques, l�ancien secr�taire g�n�ral du mouvement El Islah, tout comme l�ex-ministre de l�Agriculture se contentent de se limiter � d�noncer toute �ventuelle fraude, mettant le doigt, une fois de plus, sur le nonrespect, par le pass�, de similaires directives et instructions. Et aux c�t�s de ces leaders, il en est, � l�image de Sofiane Djillali, promoteur de Djil el Djadid, qui ne se font pas beaucoup d�illusions � propos de ces �lections. L�ancien SG du PRA pense que le jeu est biais� d�avance, en voulant pour preuve, cette soudaine prolif�ration de nouveaux partis politiques tous partants pour les l�gislatives du 10 mai prochain. A suivre une partie de son argumentaire, on croirait entendre Sa�d Sadi mais � l�inverse du leader du RCD dont la religion est faite � l��gard de cette �lection, l�ancien collaborateur de Boukrouh pr�f�re mettre � profit cette �ch�ance �lectorale dont il dit qu�elle est tr�s loin d��tre strat�gique comme le susurrent des hommes politiques. Mais un point commun � toute notre classe politique, entre la nouvelle et celle naissante et embryonnaire, le contexte de cette convocation est fait pour encourager une abstention qui, d�j�, ne donne pas envie � dormir � beaucoup. L�occultation par le pr�sident de la R�publique du drame qu�endurent des populations enti�res de nombre de r�gions du pays est mal per�ue par tous. Il est inopportun, voire maladroit d�inviter les citoyens � aller voter au moment o� ils �prouvent les pires difficult�s � se procurer de quoi manger ou de quoi se chauffer et au moment o� de nombreuses contr�es du pays sont isol�es depuis des jours, pense plus d�un quidam. M. K. R�ACTIONS... KASSA A�SSI (PORTE-PAROLE DU FLN) : �Nous prenons acte� �Nous prenons acte des engagements du pr�sident pris lors de son discours du 15 avril dernier et qu�il est en train de mettre en �uvre moins d�une ann�e apr�s avec comme premi�re �tape de ces r�formes, les prochaines l�gislatives. Nous saluons les garanties donn�es � travers les lois promulgu�es et l�accent mis sur les m�canismes institutionnels par le biais des commissions de contr�le et de suivi des �lections compos�es de magistrats, comme souhait� par aussi bien les partis politiques que les repr�sentants de la soci�t� civile lors des consultations de l��t� dernier. Nous prenons acte, �galement, de la responsabilit� incomb�e aux partis politiques mais aussi aux �lecteurs dans la r�ussite de ce scrutin. Nous saluons l�interdiction de visites officielles aux ministres candidats dans les wilayas o� ils postulent � un mandat de d�put�.� MIDA KAMEL (CHARG� � LA COMMUNICATION AU MSP) : �Nous saluons le discours� �Nous saluons ce discours qui incarne une r�elle volont� politique de concr�tiser les r�formes promises. Nous regrettons, cependant, que le discours n�ait pas abord� le drame qui frappe une grande partie du pays du fait des intemp�ries qui durent depuis une dizaine de jours. Nous pensons que demander aux gens d�aller voter alors qu�ils manquent du minimum vital, n�est vraiment pas opportun. Un mot � leur endroit n�aurait pas �t� de trop.� NOURREDINE BAHBOUH (PR�SIDENT DE L�UFDS) : �Nous pr�f�rons attendre pour voir� �Nous prenons acte des engagements pris et dont nous ne pouvons douter. Ceci dit, nous pr�f�rons attendre pour voir au fur et � mesure que le processus �lectoral avance. Nous ne nous faisons pas de ces �lections un point de fixation puisque notre parti est naissant et nous nous inscrivons dans la dur�e. Les �lections de mai prochain ne sont pour nous qu�une simple halte.� SOFIANE DJILLALI (PR�SIDENT DE DJIL EL DJADID) : �Nous ne nous faisons pas beaucoup d�illusions � l��gard de ces �lections� �Nous ne sommes pas surpris par ce discours puisqu�il �tait attendu par le commun des mortels et constitue une suite logique � ce qui �tait pr�vu depuis des mois. Ceci �tant, nous estimons que ce discours aurait pu �tre d�cal� en raison des intemp�ries que conna�t une majeure partie du pays. Mais nous ne nous �tonnons pas outre mesure puisque nos gouvernants sont loin des pr�occupations des citoyens fatigu�s par tant d�engagements jamais honor�s. Si nous ne sommes pas des partisans de la diabolisation, nous ne sommes pas aussi si na�fs. Nous ne consid�rons pas ces �lections comme aussi strat�giques, tel que veulent le faire croire beaucoup. Nous nous inscrivons en faux contre cette floraison de partis politiques cr��s juste pour les besoins des �lections du 10 mai prochain. Nous ne nous faisons pas beaucoup d�illusions � l��gard de ces �lections qui sont, pour nous, une occasion de mettre en avant nos id�es, de pr�senter notre projet de soci�t� aux Alg�riens.� DJAMAL BENABDESLAM (FONDATEUR DU FAN) : �L�Alg�rie ne peut se permettre de rater cet �v�nement� �Nous prenons acte de ce discours mais nous pensons que le plus important reste la pratique car bien d�instructions et de consignes ont �t� donn�es par le pass� mais sans �tre appliqu�es sur le terrain. Nous pensons que l�Alg�rie ne peut se permettre de rater cet �v�nement au risque de rester en marge de ce qui se passe chez nos voisins.� AMARA BENYOUN�S (PR�SIDENT DE L�UDR) : �Nous appelons � une coordination anti-fraude� �Le discours �tait attendu en ce sens qu�il s�inscrit en droite ligne des dispositions constitutionnelles stipulant, entre autres, que le corps �lectoral se devait d��tre convoqu� trois mois avant le scrutin. Il rappelle les garanties contenues dans les diverses lois d�j� adopt�es et interpelle les candidats, dont les ministres postulants, sur l�interdiction de l�utilisation des moyens de l�Etat dans la campagne �lectorale. Nous pensons, n�anmoins, que le meilleur moyen d�assurer la r�gularit� du scrutin est la surveillance par les partis eux-m�mes. Je r�it�re mon appel � une coordination trans-partisane pour une surveillance la plus optimale possible de ces �lections. Nous consid�rons qu�une participation massive � ces �lections serait � m�me de limiter les vell�it�s de fraude. Plus le taux de participation est �lev�, plus celui de la fraude est minime. Nous avons trop donn� au boycott. Aussi, nous pensons qu�un message de soutien aux populations touch�es par les intemp�ries n�aurait pas �t� de trop.� CHAFFAA BOUA�CHE (SECR�TAIRE NATIONAL � LA COMMUNICATION AU FFS) : �Sans commentaire� �Pas de commentaire � faire. Nous sommes pr�occup�s par la pr�paration de notre convention nationale report�e au 17 du mois courant, mais aussi par les intemp�ries qui touchent une grande partie du pays.�