L�aveu ne proc�derait assur�ment pas de l�imprudence dont les partis islamistes, � force de contingences politiques, ont appris � se pr�munir. Abdelmadjid Menasra, porte-parole du Front du changement (FC) naissant, en a commis un qui donnerait du travail au d�partement de Dahou Ould Kablia. �Oui, il y a parmi nous des anciens du FIS dissous�, a-t-il admis, hier, lors de sa prestation au forum des Mille et une News. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Guett�s principalement du c�t� du Front pour la justice et le d�veloppement (FJD) de Abdallah Djaballah, les anciens du FIS dissous ont opt� visiblement pour un d�ploiement tous azimuts, tant ne manquent pas les banni�res islamistes en voie de constitution. Le Front du changement (FC), � en croire son porte-parole Abdelmadjid Menasra, ne serait pas sevr� de ce s�diment militant. A la question de savoir si sa nouvelle formation comptait des anciens du parti dissous, le dissident du MSP n�a pas h�sit� un seul instant � r�pondre par l�affirmative. Comme s�il devait annoncer une �vidence, il a r�pliqu� par un �oui, il y a parmi nous des anciens du FIS dissous�. Selon lui, il n�y a pas de raison que ces derniers ne puissent pas se r�investir dans l�activit� partisane, du moment, a-t-il expliqu�, qu�ils jouissent de leurs droits civiques. Mais le ministre de l�Int�rieur va-t-il l�entendre de cette oreille ? La nouvelle loi sur les partis politiques interdit que des anciens du parti dissous fassent partie des membres fondateurs d�un parti politique. D�ailleurs, pour avoir le s�same devant lui permettre de pr�tendre � l�activit� partisane l�gale, le Front du changement a d� se plier � la recommandation de l�Int�rieur qui l�a oblig� � proc�der au lifting de la liste de ses membres fondateurs. Cela �tant, Abdelmadjid Menasra a reconnu �galement, � demi-mot, que m�me des repentis ont int�gr� sa nouvelle formation politique. Comme pour les anciens du parti dissous, il a estim� que la loi donne � ces derniers le droit de militer dans des partis politiques. Mieux encore, il a soutenu que l�Etat doit encourager les partis � en recruter, tant est que, a-t-il consid�r�, cela les �loignerait de la violence et les int�grerait dans le dialogue et la comp�tition politique pacifiques. Mais s�il n�abhorre pas � se servir de l��nergie militante �fissiste�, Menasra ne va pas jusqu�� militer pour le retour de l�ex-FIS sur la sc�ne politique. Interrog� � ce propos, il a r�pondu qu�il �respectait la loi�. Se d�clarant partant pour la prochaine comp�tition �lectorale, Menasra croit plut�t � l�aventure solitaire. De l�alliance des islamistes � laquelle certains appellent, il dira : �L�initiative n�est pas m�rie pour le moment. Elle n�est pas discut�e au niveau et entre les partis qu�elle cible. De plus, il faudra d�abord discuter du programme avant de parler de strapontins. �