La rue s�est une nouvelle fois enflamm�e, hier, � travers plusieurs municipalit�s de la wilaya de B�ja�a. Les trois principaux axes routiers reliant le chef-lieu de la capitale des Hammadites aux autres wilayas du pays ont �t� pour la �ni�me fois, depuis le d�but de l�ann�e, ferm�s ce dimanche � la circulation. En effet, dans la ville baln�aire de Souk El Tenine, sur la c�te est b�jaouie, ce sont les habitants du quartier le �Lotissement� qui ont investi le chemin de la protestation pour r�clamer un meilleur cadre de vie dans leur cit�. C�est ainsi qu�apr�s avoir scell� le si�ge de leur APC et celui de la da�ra, les citoyens protestataires ont proc�d� � la fermeture de la RN 9, reliant B�ja�a � S�tif, au trafic routier. Les manifestants demandent le rev�tement de la route menant vers leur cit�. A El Kseur, les 126 ex-agents de s�curit� exer�ant dans les trois r�sidences universitaires de Berchiche ont, � leur tour, bloqu� t�t dans la matin�e, la RN 12 � hauteur de l�entr�e de cette ville pour r�clamer le renouvellement de leur contrat de travail. Les usagers de cette importante voie de communication ont �t� contraints de faire un long d�tour par la municipalit� d�Amizour pour se rendre � B�ja�a. �Le recrutement se fait par voie de concours. Une op�ration que refusent en bloc les protestataires qui exigent que l�ensemble des agents de s�curit� soit r�int�gr�. Pour ces travailleurs, il n�est pas question que l�un de leurs camarades se fasse licencier, apr�s quatre ann�es de service dans les r�sidences universitaires�, indique � ce sujet le directeur des �uvres universitaires de B�ja�a � la presse. Les m�mes sc�nes de blocage de la route sont observ�es aussi sur la RN 26 au niveau de l�entr�e de la ville d�Akbou. Des r�sidents de la cit� GMS ont investi cet axe routier pour protester contre le retard observ� pour la distribution des logements sociaux dont les travaux de r�alisation auraient �t� achev�s depuis plusieurs mois � Akbou, a-t-on appris d�une source locale. Au niveau de la ville de B�ja�a, une centaine de travailleurs de l�Entreprise des travaux d��lectricit� (ETDE), sans salaire depuis dix-sept mois, ont organis� dans la matin�e un sitin devant le si�ge de la wilaya. Les protestataires r�clament le paiement de leurs arri�r�s de salaires et de leurs indemnit�s. Les manifestants exigent par la m�me occasion la reprise de leur entreprise par l�Etat, conform�ment, indique-t-on, � l�article 76 de la Loi de finances compl�mentaire (LFC) de 2010. L�article en question stipule, selon les syndicalistes de l�ETDE que les entreprises rachet�es par les travailleurs peuvent �tre reprises par l�Etat dans le cas o� celles-ci font face � des difficult�s financi�res. La section syndicale des travailleurs de l�ETDE affil�e � l�UGTA et le comit� de participation de l�entreprise ont �t� re�us en marge du rassemblement, par le chef de cabinet du wali, a-t-on appris. A. K. Un jeune homme de 25 ans s�immole � Aokas La population de la localit� de Mesbah, relevant de la commune d�Aokas, dans la wilaya de B�ja�a, s�est r�veill�e, avant-hier, sous un terrible choc, celui de l�immolation d�un de ses jeunes, bien connu et estim� au village, pr�nomm� Zidane Nadjim, �g� d�� peine 25 ans. Le corps d�nud� et sans �me, compl�tement calcin� du jeune homme, a �t� retrouv� par l�un des membres de sa famille, tr�s t�t dans la matin�e du dimanche devant le domicile familial. Selon les premi�res constatations de la Gendarmerie nationale, qui s�est imm�diatement rendue sur le lieu du drame, le jeune homme en question aurait utilis� 2 litres d�essence pour s�asperger avant de passer � l�acte fatal et ce, en prenant le soin de se d�shabiller et mettre � l�abri ses v�tements qui ont �t� d�couverts non loin du lieu de l�immolation. Le corps de la victime a �t� transf�r� dans la journ�e d�hier vers l�h�pital Frantz Fanon de B�ja�a pour subir une autopsie � la demande des autorit�s judiciaires. A noter que le jeune homme en question est employ� dans un complexe touristique situ� � Aokas et ne pr�sente aucun trouble psychiatrique, selon son entourage qui n�arrive pas � comprendre son passage � l�acte suicidaire. Dans le m�me contexte, nous avons appris qu�un vieil homme �g� de 88 ans, r�sidant � Ifri Ouzellaguen, a �t� d�couvert le week-end dernier mort, pendu � un arbre. Un acte d�sesp�r� qui a mis en �moi toute la population de la r�gion.