Pour avoir crapahut� dans la quasi-totalit� du grand et diversifi� territoire de la wilaya de Tlemcen durant 5 ans (2001/2005) de par mon m�tier d'agronome, j'ai eu le privil�ge d'en appr�cier la beaut� de ses paysages, la richesse de son agriculture, l'hospitalit� de ses �aroubi� (ruraux) mais aussi celle de ses h'dhar (citadins). La musique andalouse de type (�cole ?) gharnati est l'une des plus raffin�es du Maghreb. Il existe plus d'une dizaine d'associations musicales qui �uvrent � la perp�tuation de ce pr�cieux patrimoine immat�riel. Les Tlemc�niens, raffin�s et pos�s dans leur langage de tous les jours, sont paisibles. De bons musulmans, ils ne sont pas port�s sur l�exc�s ou l�extr�misme. Ils vouent un grand respect � l'�ducation, la connaissance et la science. Les �tablissements scolaires et universitaires sont d'un niveau respectable. Vivant dans un cadre naturel particuli�rement beau, les Tlemc�niens sont sensibles aux questions de la pr�servation de l'environnement. Les paysans sont tr�s besogneux. Le PNDA a particuli�rement port� ses fruits dans la wilaya de Tlemcen : des milliers d'arbres fruitiers, notamment l�olivier, la vigne, l'oranger, le p�cher, le prunier plant�s entre 2001 et 2004, sont � pr�sent en pleine production. L'apiculture (�levage des abeilles) produit l'un des plus d�licieux miels d'Alg�rie. Par contre, sur la steppe, au sud des monts de Tlemcen, le mouton souffre de la raret� du fourrage naturel du fait de la surexploitation des parcours. Les exp�riences de plantation fourrag�re ont donn� des r�sultats limit�s. Le plus grand d�fi pour l'agriculture tl�mc�nienne, c'est la mobilisation et l'�conomie de l'eau. Mettre en synergie les efforts et les intelligences (agriculteurs, responsables de l'Etat, universit�, instituts) pour gagner cette bataille, c'est possible, c'est imp�ratif et c'est urgent.