A la guerre comme � la guerre. Face � ses opposants qui se pr�parent � lui ass�ner le coup de gr�ce, le secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, ne semble aucunement tressaillir. Ce dernier, rass�r�n� par une inesp�r�e moisson �lectorale, jure de faire regretter leur fronde aux redresseurs. Beau duel en perspective... � la mi-juin. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Rien moins que des menaces de sanctions disciplinaires � l�encontre des redresseurs oppos�s autant � sa personne qu�� la ligne de conduite qu�il a imprim�e au parti et qui, les �lections l�gislatives approchant, ont �uvr� � saborder sa campagne �lectorale, promet-il. A le lire dans les colonnes du journal El Khabar, le lendemain du conclave des redresseurs � El- Madania, Abdelaziz Belkhadem attendrait d�un pied ferme ses adversaires � la prochaine session ordinaire du comit� central du parti, programm�e pour les 15 et 16 juin. �J�ai beaucoup � dire contre eux et je ferai taire toute voix qui s��gosille �, avertit-il, visiblement confiant dans l�issue de la bataille organique qu�il s'appr�te � livrer. L�urne lui a fourni de quoi tenir la drag�e haute � ses opposants. �Les �lections du 10 mai ont prouv� que le parti peut, sans coup f�rir, se passer d�eux�, ass�ne-t-il. Abdelaziz Belkhadem ne laisse transpara�tre aucune inqui�tude. Il ne s�exprime pas en homme politique apeur� par le lendemain. �Je leur ai �pargn� l��preuve de collecte des signatures dans le but de me retirer confiance, car j�ai convoqu� la session du comit� central pour les 15 et 16 juin. Je leur garantis un d�bat libre. Les questions organiques seront abord�es lors de la r�union, notamment la question du retrait de confiance�, confie-t-il, admettant, au passage, qu�il remettrait le tablier si ses adversaires r�unissaient la majorit� n�cessaire � sa destitution. Rappelant qu�il a promis de d�missionner si ses choix de listes �lectorales s�av�raient inop�rants, Abdelaziz Belkhadem invite ses adversaires � avoir le courage politique d�assumer leur erreur, eux qui ont pr�dit, voire travaill� � la d�route �lectorale du parti. A l�endroit de ceux qui l�accusent de lorgner des alliances avec les islamistes dans la perspective de l��lection pr�sidentielle de 2014, le secr�taire g�n�ral du FLN r�pond : �D�sirent-ils que je me rase la barbe pour leur prouver le contraire ? Je ne le ferai pas.� � l�assaut du Premier minist�re S�il aff�te ses armes pour faire face � l�adversit� au sein du parti, Abdelaziz Belkhadem n�en fait cependant pas t�che politique exclusive. Fort du succ�s �lectoral de son parti, il regarde d�j� du c�t� du Palais du gouvernement. Objectif : d�tr�ner Ahmed Ouyahia sans para�tre trop en vouloir. �Il est des massages � lire � travers les r�sultats des �lections l�gislatives... si le peuple avait d�sir� que Ahmed Ouyahia poursuive � appliquer son programme, il aurait donn� la majorit� au RND.� On ne peut plus clairement r�clamer le gouvernail de l�ex�cutif. Cependant Belkhadem, au fait des us du s�rail, se retient d�en commettre une quelconque exigence. �M�me si le d�sir des militants du parti est que le FLN reprenne le gouvernail de l�ex�cutif, la Constitution ne contraint pas le pr�sident de la R�publique � nommer le Premier ministre au sein du parti majoritaire.� Aussi voudrait-il que la r�vision constitutionnelle promise tranche pour un r�gime semi-pr�sidentiel o� le gouvernement sera issu de la majorit� parlementaire. Dans le sillage de son propos, Belkhadem r�v�le que le chef de l�Etat proc�dera � un changement du gouvernement. Il pr�cise m�me que ce sera dans les prochains jours. Belkhadem dit ne pas r�clamer des portefeuilles de souverainet�. Selon lui, le chef de l�Etat n�a pas entrepris ni avec lui ni avec d�autres chefs de partis des consultations autour du futur gouvernement. �Il n�a pas d�entretiens officiels mais la r�flexion est engag�e autour des alliances au sein du futur gouvernement, en vue d�une coalition qui pourrait int�grer de nouvelles formations politiques.�