De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Pr�sident islamiste en �gypte, avion turc abattu par Damas et d�autres combines encore. �Je ne puis penser que cette horloge existe et n�ait point d�horloger � (Voltaire). Exactement. Chaque jour apporte des �l�ments nouveaux de r�ponse � l�embrouillamini pro-oriental. Hier, deux marqueurs. Les Fr�res musulmans prennent la pr�sidence en �gypte et la Turquie en appelle � l�Otan pour ch�tier la Syrie. Pour le plan anti-Damas, l�avion abattu en zones maritimes syriennes est-il le signe apparent que l�op�ration d�barquement Assad a sonn� ? Peut-�tre. Il est pr�matur� de s�engager par l�affirmative, mais un faisceau de situations cr��es autour de la situation syrienne laisse � le penser. Comment le bloc d�int�r�ts anti-Assad compte-t-il op�rer pour contourner le refus cat�gorique de la Russie et de la Chine d�utiliser l�Onu pour une exp�dition punitive ? L�affaire de l�avion turc et son traitement dans les prochains jours indiqueront des pistes. Retour sur le Caire. Selon Bruxelles, o� ce ne sont ni les ballons-sondes, ni les gorges-profondes, ni les confidences, ni les informations qui marquent, c�est Washington et uniquement Washington qui a contraint les militaires �gyptiens � valider l��lection de Mohamed Morsi. Hilary Clinton a bataill� dur et ferme pour amener le pr�sident Obama sur cette ligne strat�gique. Pourquoi les Am�ricains soutiennent- ils une transition en �gypte driv�e par les Fr�res musulmans ? Quels sont les arrangements pass�s entre la confr�rie et les centrales du renseignement et de la s�curit� am�ricaine ? Quels gages ont �t� donn�s � Isra�l et comment les Ikhwa ont-ils passer la pilule � leur base ? Ce sont l� les questions auxquelles seul le futur et les pratiques du pouvoir � venir r�pondront. Ce qui est � acter est d�j� riche en enseignements. Pour les Am�ricains, l�arm�e �gyptienne � le verrou Moubarak implos� � ne pr�sente plus des garanties p�rennes comme du temps jadis. D�essence nass�rienne, patriotique et dont beaucoup d�officiers ne gobent pas leurs humiliations par la dynastie Moubarak, notamment par Ala, le r�gent du dictateur d�chu, la caserne d��gypte n�est plus rassurante. Les Am�ricains, du moins la ligne H. Clinton, lui ont ajout� les Fr�rots pour l��quilibre. Les liens entre Harakat el Ikhwa et l�Am�rique ne datent pas d�hier. Ils remontent � loin, au temps o� les Anglais, cr�ateurs devant l�Eternel de la confr�rie, ont pass� la main aux nouveaux ma�tres du monde pour la gestion du dossier �gypte. Les Fr�res musulmans, les fr�res Qotb, Hassan El Banna et les autres ont loyalement servi contre Nassar, contre le socialisme, l�URSS, les id�es de progr�s et d��mancipation. Le L.I.A estimant, � juste titre, que El Ikhwane ne constituent pas un grave danger pour les int�r�ts am�ricains dans la r�gion. L�alliance strat�gique et historique sert toujours d�analyse pour les �v�nements actuels. Un pr�sident islamiste en �gypte sera, d�embl�e, un pion essentiel dans le processus du d�mant�lement de Bachar Al AssAd. D�o� l�affaire de l�avion turc et tant d�autres combines encore. �Je ne puis penser que cette horloge existe et n�ait point d�horloger (Voltaire)�. C�est vrai. Totalement vrai.